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Steph117

La production électrique en France.

Message ajouté par XOrangoutan,

Mix de production énergétique en temps réel en France par RTE:

https://www.rte-france.com/eco2mix/la-production-delectricite-par-filiere#

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Le 17/09/2022 à 13:19, farenas a dit :

Pourquoi l’UE refuse de dé-corréler le prix de l’électricité par rapport au gaz?

À l'origine, ce n'est pas si idiot. Dans un marché établi, il faut mieux rémunérer la production de pointe, pour rentabiliser un investissement qui sera peu utilisé (centrale gaz) 

 

Le bug, c'est qu'avec la baisse du nucléaire, la baisse de l'hydro et le peu de vent, le gaz fonctionne en base, il fera de toute façon une bonne partie du prix. 

 

 

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Le 14/09/2022 à 18:23, farenas a dit :

Pour ceux qui ne produisent rien et qui n’ont pour seule activité la refacturation, je préfèrerais que leur activité soit suspendue.

Je crois qu’ils ont eu suffisamment de temps pour s’organiser pour devenir de réels producteurs d’énergie.

 

Je n’ai rien contre les producteurs d’ENR.

j'ai vu une vidéo de Blast, dans laquelle un sénateur communiste, spécialiste de l'énergie, dit quasiment la même chose :

 

Voici l'interview :

 

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Le 17/09/2022 à 13:19, farenas a dit :

Pourquoi l’UE refuse de dé-corréler le prix de l’électricité par rapport au gaz?

ils ne le refusent pas. Ils ne nient pas non plus le problème actuel. J'ai lu plusieurs article la dessus mais trop fatigué pour expliqué clairement celà en 3/4 phrases ici :) . Changer un système de facturation électricité au niveau européen c'est complexe et en cours de négociation actuellement pour corriger les problèmes évidents depuis moins d'un an, ça prend du temps c'est tout.

Je ne prétendrai pas pouvoir avoir un avis à peine éclairé dans avoir lu des heures la dessus donc personnellement j'attendrai de voir le système trouvé (et âprement négocié) afin de voir ce qu'ils peuvent faire pour que le système soit fiable pour permettre les investissements et dans la bonne direction ;)

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Petit extrait de l'article suivant par l'éditorialiste Stéphane Lauer « Le débat public sur le nucléaire tient tantôt du café du commerce, tantôt du combat idéologique » :

https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/09/19/le-debat-public-sur-le-nucleaire-tient-tantot-du-cafe-du-commerce-tantot-du-combat-ideologique_6142194_3232.html

 

Citation

D’un côté, les pro-nucléaires sont incapables de questionner la dimension « pilotable » du nucléaire, c’est-à-dire la capacité à solliciter la puissance installée selon le bon vouloir de l’opérateur. Quand la moitié du parc est à l’arrêt et que des aléas climatiques comme la sécheresse menace l’alimentation en eau des centrales, peut-on encore parler d’énergie « pilotable » ?

Quant au coût réel du nucléaire, la filière fait preuve d’un manque de transparence suspect. Lassés de prendre les coups d’une opposition antinucléaire organisée et efficace, les « pros » ont fini par adopter les mêmes méthodes. L’émergence d’une influenceuse du nucléaire comme le mannequin brésilien Isabelle Boemeke en dit long. Mais ce que la cause gagne en glamour sur Tik-Tok, ne risque-t-elle pas de le perdre en crédibilité ?

et

Citation

A l’autre bout du spectre, les écologistes se crispent. Depuis que le GIEC affirme que le nucléaire fait partie de la solution pour lutter contre le réchauffement climatique, beaucoup ont du mal à sortir d’un manichéisme confortable faisant de cette énergie le mal absolu, sans jamais prendre en compte qu’entre 1971 et 2020, elle a évité les émissions de 70 milliards de tonnes de CO2, selonl’International Energy Agency.

« Dès lors qu’on se dédouane de l’obligation de s’instruire, les débats en cours sont des histoires d’affects, chacun aimant ou n’aimant pas telle énergie à partir de son halo symbolique », explique le physicien et philosophe Etienne Klein.

(...)

Chez les « anti » ne s’exprime pas seulement la volonté de lutter contre une technologie réputée mortifère, mais aussi la volonté de troubler l’ordre établi et de déstabiliser l’institution. « Ce qui est troublant, c’est que le débat reste figé dans des termes posés il y a cinquante ans, sans tenir compte de ce qui s’est passé entre-temps », regrette Cécile Maisonneuve, conseillère auprès du Centre énergie et climat de l’Institut français des relations internationales.

A nous citoyens de faire évoluer le débat au delà des dogmes plus ou moins conscient des générations précédentes. Et pour finir Stéphane Lauer conclut par la citation de Nietzsche:

« Les convictions sont des ennemis de la vérité plus dangereux que les mensonges. »

 

Bonne semaine aux lecteurs du forum d'AP 😉

Modifié par cornam

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J'aime bien le "halo symbolique"! Jamais entendu avant, pas sûr que j'aie bien compris mais je tenterai de le resservir à l'occasion d'une discussion animée. 😆

 

Citation

« Les convictions sont des ennemis de la vérité plus dangereux que les mensonges. »

C'est une forme différente, mais sur un fond identique de l'autre citation "gardez-moi de mes amis, mes ennemis j'en fais mon affaire!".

 

Sinon, dans la phrase en question, il suffirait d'ajouter un adjectif en 3ème position pour déclencher une guerre mondiale..😠

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EDF ou l’histoire d’une débâcle française

Incertitudes politiques et difficultés technologiques ont contribué à la débâcle industrielle que connaît l’énergéticien français. (...)

 

Le réveil est brutal. Les ménages français vivaient dans la douce illusion que l’électricité bon marché produite par les centrales nucléaires d’EDF les protégerait des turbulences provoquées par la guerre en Ukraine sur l’approvisionnement en énergie. C’était même l’occasion de montrer la supériorité du modèle français, fondé sur la souveraineté nationale, par opposition à nos voisins allemands, qui avaient tout misé sur le gaz russe. Mais rien ne s’est passé comme prévu.

L’arrêt de 26 réacteurs nucléaires sur 56 dans le parc d’EDF rend la France vulnérable aux pénuries de courant et place l’opérateur au cœur des critiques. (...) En 2005, année de son entrée en Bourse, EDF produisait environ 430 térawattheures d’électricité (TWh) d’origine nucléaire ; en 2022, il table sur 280 à 300 TWh. Ce camouflet industriel s’ajoute aux déboires essuyés par la filière nucléaire française pour construire de nouvelles centrales de troisième génération (EPR).

 

Qui blâmer ? Les dirigeants d’EDF ou ceux d’Areva – le frère ennemi défaillant –, l’exécutif, les écologistes, ou Bruxelles et son libéralisme échevelé ? Communistes et Républicains réclament l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire sur le nucléaire pour faire la lumière sur ce désastre. Alors qu’il suffit d’avoir lu Agatha Christie : « EDF, c’est Le Crime de l’Orient-Express. Tout le monde est coupable », tranche un ancien de Bercy qui a souhaité rester anonyme, comme la plupart des grands témoins sollicités.

 

Les monnayages des écologistes

Pour Olivier Marleix, président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, le grand coupable, c’est François Hollande, qui a promis, en vue de son élection à la présidence de la République, en 2012, de réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité de 75 % à 50 % à l’horizon 2025. (...)

Partout en Europe, depuis la fin du XXe siècle, les écologistes ont monnayé leur participation à des coalitions en échange d’une sortie du nucléaire : ce fut le cas en Allemagne en 1998, ou en Belgique en 2003. En 1997, déjà, le premier ministre (PS), Lionel Jospin, avait sacrifié le surgénérateur Superphénix sur l’autel d’un accord PS-Les Verts. (...)

 

Conséquence, en 2006, lorsque le premier béton est coulé à l’EPR de Flamanville (Manche), il s’agissait du premier réacteur mis en chantier en France depuis seize ans. « Le nucléaire est probablement la seule activité économique dont l’avenir est largement déterminé par l’opinion publique », professait François Roussely, l’ancien patron d’EDF. En mars 2011, un an avant l’élection présidentielle de 2012, l’accident nucléaire de Fukushima, au Japon, fait basculer la perception de l’atome dans le monde.

 

La construction d’un second EPR à Penly (Seine-Maritime), annoncée par le président Nicolas Sarkozy en 2009, est alors repoussée sine die. Et M. Hollande s’attaque au parc installé (et vieillissant) [et promet la mise à l’arrêt de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin). En 2018, le président de la République, Emmanuel Macron] s’engage à mettre sous cloche quatorze réacteurs dans l’Hexagone, avant son revirement à l’issue de son premier mandat. Lors du discours de Belfort, en février 2022, il promet au contraire la construction de six nouveaux réacteurs.

 

Une « équipe de France » qui vit mal

(...)

Areva n’a ni les plans ni les compétences. EDF ricane et réplique en lançant, en 2006, le projet de Flamanville 3 : nouvelle folie, l’électricien n’est guère plus prêt…

« Cette course entre les deux entreprises françaises a conduit au lancement précipité des chantiers de construction de ces deux premiers EPR, sur la base de références techniques erronées et d’études détaillées insuffisantes », assène la Cour des comptes, dans un rapport au vitriol, publié en juin 2020. L’institution accuse « les administrations concernées » de ne pas avoir joué leur rôle de vigie. En particulier, l’Etat actionnaire, qui détenait plus de 87 % d’EDF et d’Areva, a laissé prospérer entre les deux maisons une relation qualifiée de « pathologique » par les observateurs.

 

L’EPR, un enfant mal né

Cette bride laissée trop lâche a coûté cher. Le réacteur d’Olkiluoto 3 a produit ses premiers mégawattheures (MWh) en mars 2022, avec douze ans de retard par rapport aux objectifs initiaux. Son coût est estimé à près de 9 milliards d’euros, soit trois fois le montant prévu. L’Etat a dû restructurer Areva avant d’y injecter 4,5 milliards d’euros en 2017. Comme si le contribuable français payait pour l’électricité des Finlandais. Va-t-il également financer celle des Britanniques ? C’est la crainte qui a poussé Thomas Piquemal, alors directeur financier d’EDF, à démissionner en mars 2016.

Le dirigeant estimait déraisonnable que l’électricien prenne à sa charge autant de risques liés à la construction de deux EPR pour la centrale d’Hinkley Point, dans le sud-ouest de l’Angleterre. « Qui investirait 70 % de son patrimoine sur une technologie dont nous ne savons toujours pas si elle fonctionne ? », a-t-il expliqué par la suite aux députés. Trois EPR tournent actuellement dans le monde, un en Finlande et deux en Chine. Le chargement du combustible à Flamanville 3 est planifié pour juin 2023 (contre une mise en service prévue au départ en 2012).

 

Selon le rapport de juin 2020 de la Cour des comptes, la facture globale du chantier (y compris les frais financiers) devrait atteindre 19 milliards d’euros (contre 3,2 milliards attendus). L’EPR est un enfant mal né. Ce fruit de la collaboration technologique entre Areva et Siemens, bénie par les politiques désireux de forger l’« Airbus du nucléaire », est passé sous les fourches Caudines des autorités de sûreté française et allemande, dont les exigences « ne convergeaient pas toujours », glisse une Cour des comptes amatrice de litote.

(...)

Bruxelles contre les monopoles

Du côté du parc existant, enfin, la mauvaise surprise est venue d’un problème de « corrosion sous contrainte » détecté en décembre 2021 dans les circuits secondaires de la centrale de Civaux (Vienne). Cette rouille, « totalement inattendue pour tous les experts », a insisté M. Lévy lors d’une audition le 14 septembre à l’Assemblée nationale, a entraîné l’arrêt de quinze réacteurs, s’ajoutant aux dix en pause pour une maintenance classique. Plus un connaissant un « arrêt fortuit ».

(...) M. Menesplier reconnaît que l’électricien « s’est reposé sur ses lauriers », renvoie dos à dos les politiques « de gauche, de droite et du milieu », mais, surtout, il en veut à Bruxelles.

(...)  La Commission européenne, dont le dogme fondateur repose sur la protection des consommateurs, n’a eu de cesse de casser les monopoles, EDF en tête. A partir de 1996, elle a imposé aux Etats membres une ouverture progressive à la concurrence de la production, du transport et de la distribution d’électricité.

 

Ce cheminement a culminé dans la loi sur la nouvelle organisation du marché de l’électricité (NOME), votée en 2010, qui oblige l’électricien à vendre chaque année environ un quart de sa production électrique à des fournisseurs alternatifs au prix d’environ 42 euros du MWh. Ce mécanisme, appelé Accès régulé à l’électricité nucléaire historique (Arenh), devrait coûter 10 milliards d’euros au groupe en 2022. « Il est faux de dire que l’Arenh a été mis en place à la demande de Bruxelles. Il y avait d’autres solutions pour ouvrir le marché français à la concurrence », plaide Stéphane Sorin, fondateur du groupement d’achat Collectif Energie.

« Ce dispositif correspond à un choix politique des pouvoirs publics français, qui se sont toujours servis d’EDF pour protéger le consommateur et qui ne souhaitaient pas toucher au parc du groupe », poursuit-il. Le fournisseur historique, en effet, a refusé de vendre des capacités de production, comme Enel l’a fait en Italie par exemple, afin de faciliter l’entrée de concurrents sur le marché français. Bruxelles, en particulier, presse la France depuis des décennies de mettre en concurrence ses concessions de barrages hydroélectriques gérés par EDF : un bras de fer qui dure toujours…

Modifié par cornam
crédits : Isabelle Chaperon

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Le 17/09/2022 à 13:19, farenas a dit :

Pourquoi l’UE refuse de dé-corréler le prix de l’électricité par rapport au gaz?

 

Le 18/09/2022 à 13:25, cornam a dit :

ils ne le refusent pas. Ils ne nient pas non plus le problème actuel. J'ai lu plusieurs article la dessus mais trop fatigué pour expliqué clairement celà en 3/4 phrases ici :) . Changer un système de facturation électricité au niveau européen c'est complexe et en cours de négociation actuellement pour corriger les problèmes évidents depuis moins d'un an, ça prend du temps c'est tout.

Je ne prétendrai pas pouvoir avoir un avis à peine éclairé dans avoir lu des heures la dessus donc personnellement j'attendrai de voir le système trouvé (et âprement négocié) afin de voir ce qu'ils peuvent faire pour que le système soit fiable pour permettre les investissements et dans la bonne direction ;)

 

A noter que la décorrélation a été mise en place "à titre exceptionnel" pour l'Espagne et le Portugal en mai pour 12 mois. Quand on veut, on peut.

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Le 29/09/2022 à 23:35, MrFurieux a dit :

 

 

A noter que la décorrélation a été mise en place "à titre exceptionnel" pour l'Espagne et le Portugal en mai pour 12 mois. Quand on veut, on peut.

Si j'ai bien compris, c'est l'État qui paie la différence entre le prix fixé et le prix marché (Le contribuable Ibérique paie en lieu et place du consommateur Ibérique) . 

Si j'ai bien compris également, le prix fixé s'applique également aux exportations (le contribuable Ibérique paie pour le consommateur français) 

 

 

Modifié par yvanc

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Le 15/09/2022 à 16:46, Spif a dit :

Ce qui est fantastique dans cette histoire, c'est qu'il achètes des quotas d'une prod réelle à un acteur, et au final se retrouvent a revendre ces mêmes quotas à ce même acteur alors que la prod est assurée par ledit acteur. Une bonne magouille décorrélée de tout réalité économique. Merveilleux 🤩

 

C'est ce qu'on appelle la création de valeurs au sein de l'industrie financière. 😕

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Le 30/09/2022 à 01:19, yvanc a dit :

Si j'ai bien compris également, le prix fixé s'applique également aux exportations (le contribuable Ibérique paie pour le consommateur français) 

 

Le contribuable lusitanien aussi je suppose.

 

Et le contribuable français paye pour les consommateurs britanniques et finlandais.

 

Tandis que le contribuable allemand a toujours l'impression de payer pour toute l'UE.

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Le 30/09/2022 à 01:19, yvanc a dit :

Si j'ai bien compris, c'est l'État qui paie la différence entre le prix fixé et le prix marché (Le contribuable Ibérique au lieu du consommateur Ibérique) . 

Si j'ai bien compris également, le prix fixé s'applique également aux exportations (le contribuable Ibérique paie pour le consommateur français) 

Le gouvernement espagnol a mis en place une taxe compensatoire sur les profits des compagnies électriques (en tout cas c'est ce qui a été annoncé)

 

Citation

Le mécanisme ibérique prévoit un plafonnement du tarif du gaz qui entre dans la production électrique. Les gaziers seront compensés et recevront la différence entre le prix du marché et le tarif plafonné auquel il sera introduit dans le mix électrique. Cette compensation sera financée par une réduction des bénéfices extraordinaires perçus par les compagnies électriques à la faveur de l'escalade des prix. « Seul le gaz sera payé au prix du gaz », a expliqué la ministre, en insistant sur le fait que la flambée des cours doit cesser de contaminer le tarif du reste des énergies mobilisées, nucléaire ou renouvelable.

 

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Le 30/09/2022 à 01:19, yvanc a dit :

Si j'ai bien compris également, le prix fixé s'applique également aux exportations (le contribuable Ibérique paie pour le consommateur français) 

Bonjour,

J'ai retenu des explications reçues que le calcul des prix ibériques se fait en deux étapes.

Dans une première étape, destinée à déterminer le prix "international" de l'électricité (pour comparaison au prix français en vue de décider des imports ou exports) le prix du gaz utilisé est celui du marché international.

Dans une deuxième étape, destinée à déterminer le prix du marché "intérieur" à la zone ibérique (celui payé par les fournisseurs et reçu par les producteurs) le prix du gaz utilisé est celui plafonné par les gouvernements espagnol et portugais.

En conséquence, je comprends que ce double mécanisme évite la subvention aux exportations vers la France.

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J'ai du mal à comprendre comment cela se calcule, même les prix affichés dans eco2mix sont incompréhensibles et surtout mal expliqués. Je me garderai donc d'expliquer ou de porter un jugement. Ce qui est sûr, c'est que tant que la France restera contrainte à importer en permanence des GW d'Allemagne, d'Angleterre et d'Espagne, elle ne fera pas le poids pour faire changer les règles de calcul.

 

Sauf bien sûr si l'Allemagne est alimentée en gaz par des tuyaux qui dorénavant viennent de France.

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Le 13/10/2022 à 15:58, triphase a dit :

J'ai du mal à comprendre comment cela se calcule, même les prix affichés dans eco2mix sont incompréhensibles et surtout mal expliqués.

En quoi? De mémoire, ce sont les prix du marché Spot, je crois (cette partie du site n'a pas l'air fonctionnelle en ce moment, impossible de vérifier).

 

Le 13/10/2022 à 15:58, triphase a dit :

Ce qui est sûr, c'est que tant que la France restera contrainte à importer en permanence des GW d'Allemagne, d'Angleterre et d'Espagne, elle ne fera pas le poids pour faire changer les règles de calcul.

Il faut voir que les importations d'électricité ne sont pas liés à un problème structurel mais liées à un situation qui n'est pas amenée à durer. De toute manière, tous les pays se rendent comptent que continuer à baser le prix de l'électricité sur le prix du gaz est une voie sans issue qui ne va faire que plomber nos économies. Même l'Allemagne doit s'en rendre compte.

 

Jusqu'à maintenant le gaz était pas trop cher, donc ce mode de calcul était bénéfique pour l'Allemagne (et pour les autres misant sur le gaz comme l'Espagne, la Belgique ou le RU) qui avait basée sa stratégie énergétique sur cette solution pour remplacer les centrales à charbon. Couplée à une libéralisation forcée du marché de l'électricité, c'était tout bénéfique pour elle : cette stratégie permettait de protéger son industrie très consommatrice en appliquant le même tarif de l'électricité aux industries des autres pays même si le coût de production locale était moins élevée.

 

Mais avec un prix du gaz élevée, son industrie très consommatrice est à risque au niveau international, sachant que le pays est un exportateur net. L'Allemagne a donc tout intérêt à faire évoluer les règles, tout comme les autres pays qui se rendent compte du risque de dépendre du gaz.

 

Le 13/10/2022 à 15:58, triphase a dit :

Sauf bien sûr si l'Allemagne est alimentée en gaz par des tuyaux qui dorénavant viennent de France.

C'est déjà le cas :

La France commence à livrer du gaz à l'Allemagne pour pallier les livraisons russes

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Avec les grèves de cet automne qu'est ce qui est en jeu vis-à-vis de la production possible cet hiver suite aux contraintes de 2022 ? Pourquoi parle-t-on de coupures sélectives ? Regardons de plus près l'adéquation de la production avec la consommation :

https://www.lemonde.fr/videos/video/2022/10/16/la-crise-energetique-peut-elle-mener-a-un-black-out-en-france-cet-hiver_6146025_1669088.html

Dans le scénario du déséquilibre le plus critique à 19h un soir d'hiver (alignement des planètes le pire possible avec pas de solaire, pas de vent etc..), la production serait de 60 GW. Avec STEP (4,9GW), importations (6,5GW), charbon (1,8GW), on obtient 73,2GW côté production. Pour la demande : par l'abaissement de tension (-5GW), l'effacement (-3,9GW), l'interruptabilité (-1,2GW), et les gestes individuels (-1,7GW) soit -11,8GW au total pour écrêter le pire pic de demande (19h un soir d'hiver journée la plus froide comme le 14 janvier 2022 à 87GW) on consommerait 87GW-11,8GW = 75,2GW.

En résumé pour ne pas avoir de black-out pour ce pic de demande on effectue une coupure tournante et pour la métropole Aix-Marseille c'est 2,2GW. Dans ce scénario catastrophe on est juste mais on va sortir de l'hiver tranquillement. Mais il ne faudra pas qu'il fasse -10°C sur toute la France dès 19h 😅

 

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Le 16/10/2022 à 18:50, cornam a dit :

Avec les grèves de cet automne qu'est ce qui est en jeu vis-à-vis de la production possible cet hiver suite aux contraintes de 2022 ? Pourquoi parle-t-on de coupures sélectives ? Regardons de plus près l'adéquation de la production avec la consommation :

https://www.lemonde.fr/videos/video/2022/10/16/la-crise-energetique-peut-elle-mener-a-un-black-out-en-france-cet-hiver_6146025_1669088.html

Dans le scénario du déséquilibre le plus critique à 19h un soir d'hiver (alignement des planètes le pire possible avec pas de solaire, pas de vent etc..), la production serait de 60 GW. Avec STEP (4,9GW), importations (6,5GW), charbon (1,8GW), on obtient 73,2GW côté production. Pour la demande : par l'abaissement de tension (-5GW), l'effacement (-3,9GW), l'interruptabilité (-1,2GW), et les gestes individuels (-1,7GW) soit -11,8GW au total pour écrêter le pire pic de demande (19h un soir d'hiver journée la plus froide comme le 14 janvier 2022 à 87GW) on consommerait 87GW-11,8GW = 75,2GW.

En résumé pour ne pas avoir de black-out pour ce pic de demande on effectue une coupure tournante et pour la métropole Aix-Marseille c'est 2,2GW. Dans ce scénario catastrophe on est juste mais on va sortir de l'hiver tranquillement. Mais il ne faudra pas qu'il fasse -10°C sur toute la France dès 19h 😅

 

Couper Aix-Marseille, je suis pour. Pas de chance pour eux mais c'est la vie 🙂

Sinon le vrai scénario du pire serait qu'on ne puisse pas importer parce que les voisins seraient au taquet aussi.

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Le 16/10/2022 à 19:43, cornam a dit :

@MrFurieux C'est sur que si on coupe à 19h un soir d'hievr la savoie / haute-savoie ou l'Isère ça fera chier les touristes-skieurs xD

C'est sûr. Le plus efficace pour garantir la production serait de délester en priorité les salariés d'EDF, mais je sais pas si c'est possible techniquement

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Le 16/10/2022 à 20:51, MrFurieux a dit :

C'est sûr. Le plus efficace pour garantir la production serait de délester en priorité les salariés d'EDF, mais je sais pas si c'est possible techniquement

Ce serait techniquement possible avec les linky.

Mais lorsqu'il y a délestage , Enedis ne s'amuse pas a couper individuellement une centaine de linky dans un quartier , ils coupent directement au niveau du poste d'alimentation.

 

Pour info , afin d'éviter des black-out , il y a des systèmes de délestage automatiques.

5 niveaux de délestage , cela va de quartiers pavillonnaires aux hôpitaux. Devinez qui sera coupé en premier ?

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Panne_de_courant_du_4_novembre_2006_en_Europe

Durant cet incident 5 millions de foyers déconnectés automatiquement soit 6,4GW

 

Si ils peuvent anticiper et informer , cela évitera des gens bloqués dans les trains,  ascenseurs et d'indénombrables situations dangereuses.

Modifié par alfniev

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