Aller au contenu
Jeanmanu

La fin du nucléaire, on y est enfin dans 10 ans! 2024?

Message ajouté par Fly,

Ce n'est pas la première fois que ce sujet est suspendu temporairement, en raison de dérapages dans les mots employés les uns envers les autres ou de comportements non acceptables sur un forum public.

Merci de rester cordial dans les échanges, sans quoi nous serons contraint de définitivement fermer le topic.

FLY

Messages recommandés

@raoulhttps://www.acteurdurable.org/parcs-eoliens/

Donc dans les deux Charentes il y a des éoliennes terrestres mais pas autant que dans ma région dont la puissance est 2 à 5 ois plus qu'entre les deux Charentes.

Pour ce qui est de la visibilité des éoliennes comparées aux bateaux : la hauteur d'un bateau de plaisance n'est clairement pas celle d'une éolienne >100m . La visibilité n'est sera pas la même. Je vous réfère au visuel réalisé pour les projets d'éoliennes en mer. Evidemment comparé à être à 1km au ''pied'' d'une éolienne c'est clairement moins pire c'est évident. C'est tout l'avantage de l'offshore que nous n'étions par capable de faire avant 2010. Et que l'écosse (et RU) a développé en masse !

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

A82999FB-5F76-40C4-9772-7947BD84BBB5.thumb.png.8f57201b138365cc622b54a08533ac4a.pngLe prix de l’électricité est cher aujourd’hui et une des raisons invoquées et le prix du gaz. On sait que ce n’est pas la seul raison. Mais ne pourrait-on pas baisser significativement cette hausse en rendant part de consommation de gaz proche de zéro pour revenir à un prix plus raisonnable. Et comment pourrions nous y arriver. Aujourd’hui en plein hiver la production d’électricité au gaz est de 5% soit 3355 MW alors que nous exportons actuellement 4200 MW a l’instant présent.

 

Ne serait-il pas temps arrêter notre consommation de Gaz en gardant bien sur ses capacités de production. Évidement cela a un coût fixe de garder ses capacités opérationnelles, mais est-il nécessaire de brûler du gaz inutilement.

Modifié par rv45

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le 06/01/2023 à 11:56, rv45 a dit :

Aujourd’hui en plein hiver la production d’électricité au gaz est de 5% soit 3355 MW alors que nous exportons actuellement 4200 MW a l’instant présent.

 

Ne serait-il pas temps arrêter notre consommation de Gaz en gardant bien sur ses capacités de production.

Actuellement ce sont nos centrales au gaz qui tournent parce que nos réserves de gaz sont plus remplies que celles de nos voisins.

 

Si nous coupons notre consommation de gaz, nous diminuons nos exportations d'électricité d'autant et ce sont nos voisins qui vont rallumer leurs centrales au gaz, et comme le marché de l'électricité est européen, le prix sera sans doute similaire.

 

 

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le 06/01/2023 à 12:13, Remy a dit :

Actuellement ce sont nos centrales au gaz qui tournent parce que nos réserves de gaz sont plus remplies que celles de nos voisins.

 

Si nous coupons notre consommation de gaz, nous diminuons nos exportations d'électricité d'autant et ce sont nos voisins qui vont rallumer leurs centrales au gaz, et comme le marché de l'électricité est européen, le prix sera sans doute similaire.

 

 

Tu dois te douter de ma réponse. La solution c’est de ne pas consommer de gaz et que les solutions sont d’une part de revenir rapidement et durablement à un niveau suffisant en nucléaire et en parallèle de rattraper notre retard sur les renouvelables solaire éolien et hydraulique. La France a un niveau hydraulique inférieure à la moyenne mondiale. Notre hydraulique est dans le même état que notre nucléaire il a été laisser à l’abandon à part quelques très rares opérations de modernisation et une absence de développement sérieux de Steps. Il est à mon sens totalement incongrue aujourd’hui de faire de l’électricité au gaz. Les Suédois consomment-ils du gaz pour faire leur électricité ? Pas plus les Suisses.

8712608F-64FD-442F-8DAD-96C60AD0F549.png

Modifié par rv45

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le 06/01/2023 à 12:36, rv45 a dit :

La solution c’est de ne pas consommer de gaz et que les solutions sont d’une part de revenir rapidement et durablement à un niveau suffisant en nucléaire et en parallèle de rattraper notre retard sur les renouvelables solaire éolien et hydraulique

Ce n'est certainement pas ce qui diminuera le tarif de cette année 2023 (il me semblait que c'était la problématique de ton post ci-dessus):

Le 06/01/2023 à 11:56, rv45 a dit :

Le prix de l’électricité est cher aujourd’hui

[...]

Mais ne pourrait-on pas baisser significativement cette hausse...

 

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le 06/01/2023 à 12:36, rv45 a dit :

La solution c’est de ne pas consommer de gaz

Ça ne changerait rien aux tarifs de l’électricité.

Le coût est fixé par les marchés et ne se base pas sur le cout de production moyen du pays mais sur le dernier moyen de production le plus chère mis en œuvre au niveau européen.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le 08/01/2023 à 12:07, Aphilas a dit :

Ça ne changerait rien aux tarifs de l’électricité.

Le coût est fixé par les marchés et ne se base pas sur le cout de production moyen du pays mais sur le dernier moyen de production le plus chère mis en œuvre au niveau européen.

Alors il faut continuer à brûler du gaz rejeter du co2 et dépenser inutilement du gaz en importation inutilement. C’est cela ta proposition. Le tarif d’électricité français dépend avant tout de sont coût français plus la variable importation exportation? Non? Le prix du marché européen agit sur les coûts d’importation et exportation.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le 08/01/2023 à 12:07, Aphilas a dit :

Ça ne changerait rien aux tarifs de l’électricité.

Le coût est fixé par les marchés et ne se base pas sur le cout de production moyen du pays mais sur le dernier moyen de production le plus chère mis en œuvre au niveau européen.

Permettant ainsi de garantir les investissements des moyens de production à coûts initiaux élevés (éolienne / nucléaire) et dont l'utilisation ne coute pas beaucoup plus (sans consommable fossile). 

https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/01/07/marche-europeen-de-l-electricite-on-a-besoin-d-une-reforme-pour-stimuler-les-investissements-dans-le-bas-carbone-et-garantir-l-approvisionnement_6156956_3234.html

Mais je sais que c'est périphérique à votre discussion de la dépendance du cout de l'électricité par rapport au gaz.

Je rappelle que ce lien est indirect et pas une indexation directe comme si par exemple l'acier quadruple de prix alors construire un pont en acier couterait environ 3 fois plus cher. En gros la monté du prix de l'électricité n'est pas uniquement dû au prix du gaz. Il y aussi eu un manque français qui était exportateur historique et aussi de la spéculation sur la "petite" portion de contrats professionnels à renouveler qui n'étaient pas/plus à tarif garanti.. Très indirectement ça peut retomber sur les boulangeries pour le détail.

 

On voit que l'énergie n'est pas un grand secteur de revenus pour un pays comme la France (à l'opposé de la Russie rentière) mais dont l'énergie est la BASE du système économique et de tarification de toute activité. On voit le caractère essentiel dont parlais Jancovici à son discours devant les jeunes politiciens en herbe (ENA je crois).

 

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le 08/01/2023 à 12:11, rv45 a dit :

Alors il faut continuer à brûler du gaz rejeter du co2 et dépenser inutilement du gaz en importation inutilement. C’est cela ta proposition.

Je n'ai jamais dit cela.

Juste indiqué que même en stoppant nos centrales à gaz, cela ne changerait pas le prix de l'électricité achetée sur le marché.

 

Et non, le tarif qui se négocie sur le marché spot ou sur le marché à termes n'est pas basé sur le prix de production moyen.

La facturation de l'électricité à nos boulangers (et autres industries) ne seraient pas multipliée par dix si cela fonctionnait comme ça.

Modifié par Aphilas

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le 08/01/2023 à 17:47, Aphilas a dit :

Je n'ai jamais dit cela.

Juste indiqué que même en stoppant nos centrales à gaz, cela ne changerait pas le prix de l'électricité achetée sur le marché.

 

Et non, le tarif qui se négocie sur le marché spot ou sur le marché à termes n'est pas basé sur le prix de production moyen.

La facturation de l'électricité à nos boulangers (et autres industries) ne seraient pas multipliée par dix si cela fonctionnait comme ça.

 Il faut à un moment bien revenir à une réalité des tarifs et ne pas proposer n’importe quoi comme tarifs. Pendant des années on a eu des tarifs artificiellement bas pour des raisons politiques et maintenant on a de taris délirants tout autant artificiellement. 
 

Le premier point qui me semble urgent c’est de ne pas faire tourner des centrales thermiques si la production de nucléaire et des renouvelables est suffisante. Qu’il y ait un coût pour garder des capacités thermiques opérationnelles c’est normale ce sont des frais fixe mais les contrats devraient être revus pour ne plus être lié à un minimum de fonctionnement.

 

On est dans un marché devenu complètement fou.

 

Bientôt on va nous demander de fermer des centrales nucléaires parce que le prix du gaz s’écroule et que Total va nous  démontrer que les centrales aux gaz sont beaucoup moins cher.🤬🤪🤒🤯🤮 il serait bien capable de faire signer un contrat sur 200 ans à un politique qui lui passerait sous la main.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Au secours le prix de l’électricité s’écroule ce matin, il est à moins de 6€ le MWh. Je rappelle qu’il est monté à 1000€! C’est vraiment pas de bol maintenant que l’on est exportateur le MWh il ne vaut plus rien et quand en importait des wagons de MWh le prix était au zénith. 
 

Cela souligne plusieurs choses que beaucoup de personnes oublient où faisaient semblant de ne pas comprendre en se ventant que la France était exportateur nette chaque année en MWh et cela grâce à notre formidable Nucléaire. Mais tout en étant exportateur en MWh  nous étions en même temps très largement exportateur de Mega Million d’€ pendant que l’on se moquait des allemands avec leur charbon, eux nous exportaient  leurs microparticules et importaient nos MM d’€ tout en nous exportant ses MWh charbonné et gazeux à prix d’or.

 

Le nucléaire nous est absolument nécessaire particulièrement en hiver, mais il est stupide encore aujourd’hui de produire de l’électricité avec du gaz 4% acheter lui aussi à prix d’or.

 

Alors qu’elles sont les conséquences directes pour nous Français, nous allons avoir une facture nationale abyssale d’électricité sur ses 12 derniers mois bien plus que celle que l’on nous présente alors même que les couts de l’électricité du marché s’écroulent. C’est pas bol!

 

Quelles sont les deux raisons de cette facture: la première est connu et elle est en phase d’être corrigé, c’est l’état de notre nucléaire, la deuxième est connu mais très largement occulté car nous sommes totalement frappé d’amnésie. Notre retard sur le développement du renouvelable: les Steps (stockage) l’hydraulique notre pays est en dessous de la moyenne mondiale dans notre mixte, notre hydraulique est vieillissant, mais aussi très en retard sur le photovoltaïque et l’éolien nous devions être à 23% d’Enr nous étions qu’à 19%. Cette différence nous l’avons payer cach ses 12% derniers mois et doublement car nous avons perdu bêtement des GWh et par conséquence nous avons largement participé au prix d’un marché plus élevé produits avec du gaz lui même à un prix exorbitant.

 

Mais le pire dans tout cela  c’est que nous avons développé moins capacités ENR en 2022 qu’en 2021 il faut croire que nous comprenons rien à rien et prier encore la fameuse loi d’accélération qui n’est toujours pas paru au JO n’est qu’une loi de complexifications retardatrice déjà non conforme par rapport à la réglementation européenne qui  elle va plus vite que notre triste machine infernale législative.

 

On est pas sortie de l’auberge! Quand nos élites auront compris que le solaire produits le jour et pas la nuit quand nous dormons. Si un jour ses mêmes élites découvriront que l’homme est un être diurne!

37CEC9C9-68BA-45AE-8CB0-BA508BEC9DD1.png

Modifié par rv45

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le 13/01/2023 à 08:13, rv45 a dit :

Au secours le prix de l’électricité s’écroule ce matin, il est à moins de 6€ le MWh. Je rappelle qu’il est monté à 1000€! C’est vraiment pas de bol maintenant que l’on est exportateur le MWh il ne vaut plus rien et quand en importait des wagons de MWh le prix était au zénith.

 

Le 11/01 , le prix est tombé a 0.08€/MWh.

 

Cela fait du bien de revoir des fluctuations de prix hivernales dans la journée "normales"

 

 

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le niveau des nappes n’est pas bon au 1er janvier 2023. Pas d’affolement immédiat, les pluies de janvier sont plutôt bonne. Mais le déficit est important et comme on le sait très bien le niveau des nappes a un effet direct sur le niveau des fleuves et particulièrement sur la loire où nous avons 4 centrales. 

 

Nous avons toujours habitué à voir sur notre fleuve royal aussi bien des crus que des sécheresses. On a toujours fait avec, mais nos centrales ont absolument besoin d’eaux. Un paramètre qui est souvent oublié dans nos estimations à 15 30 où 50 ans quand on parle de nouvelles centrales où même de prolongement de fonctionnement. Il faut se rendre compte qu’elles ne seront plus d’assurer leurs fonctionnement plus de 6 mois certaines années.
 

https://www.goodplanet.info/2023/01/13/les-nappes-phreatiques-a-des-niveaux-preoccupants-dans-une-grande-partie-de-la-france/?idU=1

 

 

 

71D3639B-A59C-4734-81EA-3CFBCA4C1D7C.jpeg

775D56FB-4162-4A3A-8567-33E3AB83D669.jpeg

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Mais pourquoi notre pays n’arrive pas à baisser significativement notre consommation de gaz en période de faible demande. comme le font d’autres pays qui descendent très bas autour de 1,5% comme la Finlande où le Danemark sans parler de la Suède qui est à Zéro. La France n’arrive à descendre en dessous de 4% significativement?

Nous baissons notre production nucléaire de plus de 2GW gratuite pour garder plus de 2 GW au gaz qui nous coûte bonbons! Notre pays ne sais pas géré en bon père de famille!

0E342215-9A3F-4683-A980-F26CEB71C832.png

0FBF17B9-9999-4AD5-B222-3F4156848DD5.png

576B5D80-D9AF-42A8-A00E-B1B7D0CFD177.png

Modifié par rv45

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le 14/01/2023 à 10:00, rv45 a dit :

Nous baissons notre production nucléaire de plus de 2GW gratuite pour garder plus de 2 GW au gaz qui nous coûte bonbons! Notre pays ne sais pas géré en bon père de famille!

C'est probablement à la fois économique, contractuel et technique.

 

Arrêter complètement une centrale et la redémarrer (que ce soit à gaz ou autre), ça a un coût (on fait quoi du personnel qui gère la centrale quand elle est à l'arrêt...? Et quand on en a besoin?) et ça prend aussi du temps.

 

Il y a probablement un minimum de production garantie pour que ce soit économiquement viable et ça permet de disposer d'une réserve (les réserves primaire et secondaire appelées par RTE) en cas de pépin sur une unité en production.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Pour l'eau des centrales, c'est de la géo-hydrologie donc j'avoue n'y connaitre pas grande chose comme la majorité d'entre nous. Mais ce que je sais c'est que les études sur le long terme doivent intégrer le réchauffement climatique car celui ci va perturber le flux de cours d'eau avec au cours des années moins de régularité de ce débit. En effet avec le réchauffement les pluies seront plus du type moussons et il n'y aura plus de neige dans les sommets pour faire un remariage lent de l'eau dans les grands cours d'eau (fleuves). 

D'ailleurs il n'y a pas que les cours d'eau pour faire du refroidissement. La fameuse centrale aux usa sur les eaux usées avant retraitement qui sont utilisées pour refroidir le circuit primaire est une excellente idée et d'une régularité de débit intéressante. Sinon en bord de mer c'est aussi une solution (solution pour la Bretagne ? ^^).

 

Donc y faire grandement attention en choisissant les emplacements pour étendre une centrale, replacer un réacteur par un autre ou pour chercher de nouvelles implantations. 

 

Pour le reste, je pense qu'en France nous pouvons réduire plus rapidement rejets carbonné d'autre secteurs en priorité. En premier lieu transport et agriculture. 

D'ailleurs quand je vois la mine de terres rares eu Suède et que la réalisation du projet va prendre 10 à 15 ans... c'est très, trop, long ! (sans accusation sur les suédois, mais pour faire un parallèle avec la France qui est plus lente que les autres pays pour les projets de renouvelable PV ou éolien).

 

Modifié par cornam

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le 14/01/2023 à 13:05, Aphilas a dit :

C'est probablement à la fois économique, contractuel et technique.

 

Arrêter complètement une centrale et la redémarrer (que ce soit à gaz ou autre), ça a un coût (on fait quoi du personnel qui gère la centrale quand elle est à l'arrêt...? Et quand on en a besoin?) et ça prend aussi du temps.

 

Il y a probablement un minimum de production garantie pour que ce soit économiquement viable et ça permet de disposer d'une réserve (les réserves primaire et secondaire appelées par RTE) en cas de pépin sur une unité en production.

Elle l’a met sous cocon comme le font les autres pays. Je pense plus pour en partie un problème contractuelle plus adapté à la situation énergétique actuelle. 
pour le cas du personnel c’est exactement le même problème avec la nucléaire il faut le même personnel pour un fonctionnement à 80% où a 60%. Une centrale thermique a les meme frais fixe en cocon qu’en production. Mais pas les mêmes frais de combustible pour le gaz en cocon qu’en fonctionnement. On est bien d’accord que de garder des capacités gaz à un coût incompressible mais nécessaire. On a bien aussi un abonnement et une consommation sur notre facture, c’est le même principe mais consommer du gaz inutile c’est Balo!

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le 14/01/2023 à 13:52, rv45 a dit :

Elle l’a met sous cocon comme le font les autres pays.

Je pense plus pour en partie un problème contractuelle plus adapté à la situation énergétique actuelle
Une centrale thermique a les meme frais fixe en cocon qu’en production.

Attention avec les décisions trop rapides.

Nous venons à peine de sortir de la pénurie (nucléaire + éolien à l’arrêt) et tu veux déjà mettre les centrales a gaz "sous cocon". 

C’est une opération lourde en entrée et en sortie.

Que se passerait-il en cas de nouvelle longue panne de vent ou d’avarie sur une série de réacteurs nucléaires ? 

 

Enfin, j’ai lu quelque part qu’une partie de la production électrique de ces centrales à gaz était "fatale" : certaines de ces centrales servent au chauffage et il n’est pas question de les arrêter. 

Modifié par Gégé

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Je te rejoins Gégé sur la vision à long terme. Avoir une centrale à gaz dont l'investissement est déjà fait et la conserver sans l'utiliser n'est pas plus nuisible à la planète. Si c'est juste une "assurance vie" (garantie) de pouvoir palier aux problèmes rares. Et qui doivent rester exceptionnels. Et là est toute la nuance. (en excluent les centrales de cogénération).

Bien sûr il est irresponsable de faire de nouveaux investissements dans des centrales à gaz (ou à charbon...). à l'annonce de fermeture de Fessenheim je pensais qu'on avait assez de capacités de production donc j'étais pour ! Terrible erreur... D'une je ne réfléchissais pas en termes d'investissements mais en plus la tuile de la corrosion couplé au gaz et cet hiver m'ont fait regretté mes propos. 

Maintenant j'admets ne pas avoir de problème à ce qu'une centrale tourne parfois à 50% de puissance en hiver. C'est une capacité de production, une assurance de pouvoir augmenter la puissance l'hiver qui l'imposera.

C'est avec cette expérience que j'étais furax de voir le projet de pipeline entre France et Espagne qui visait du méthane et accessoirement peut-être du H2. Comment en 2022 pouvait-on investir dans du gaz fossile pour un projet pour 2030-2035 alors qu'on doit faire dès aujourd'hui la réduction drastique de sa consommation ?

Ce raisonnement sur les centrales à gaz ne s'appliquant pas aux centrales à gaz, bien qu'il ne faille surtout pas en installer d'autres ! (un investissement dans une centrale à cogénération c'est être pieds et poings liés pour 30 ans par cet investissement pour ne pas que ça devienne une erreur et une perte de fonds).

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le 14/01/2023 à 19:56, Gégé a dit :

Attention avec les décisions trop rapides.

Nous venons à peine de sortir de la pénurie (nucléaire + éolien à l’arrêt) et tu veux déjà mettre les centrales a gaz "sous cocon". 

C’est une opération lourde en entrée et en sortie.

Que se passerait-il en cas de nouvelle longue panne de vent ou d’avarie sur une série de réacteurs nucléaires ? 

 

Enfin, j’ai lu quelque part qu’une partie de la production électrique de ces centrales à gaz était "fatale" : certaines de ces centrales servent au chauffage et il n’est pas question de les arrêter. 

Tu soulèves deux points intéressent, j’ai poussé le bouchon un peu loin et j’ai eu une réaction qui donne plusieurs arguments. 
 

Quand on parle de cocon, tu nous dis qu’il faut du temps pour arrêter où remettre en route les installations on va dire un hivernage à l’envers. Alors oui l’hiver est loin d’être fini: en avril ne te découvre pas d’un fil! C’est un faite, c’est trop tôt pour s’en passer cet hiver de se passer de l’intégralité de ses capacités. Après tu nous parles du risque d’avariés sur une série de réacteurs nucléaires. Peut-être mais je croyais que c’était à cause du ENR que l’on était obligé d’avoir du gaz. « On ne nous aurait pas tout dit! »

Alors il faut savoir c’est à cause des ENR où le nucléaire qu’il faut dès centrales au gaz? En fait on le sait déjà ni l’un ni l’autre c’est déjà le cas en Suède et c’est aussi le cas dans l’objectif des US qui vont vers un mixte de 11% de nucléaire et 89% de renouvelable. Je ne doute pas un instant que Total a un avis complètement différent!

 

Le fond du problème n’est pas d’hiverner ses centrales gaz mais seulement de baisser les brûleurs pour que l’eau dans la cocotte minute soit à 98°C . Plusieurs pays arrivent  très bien à le faire, je vous en ai cité deux plus haut je vais donc vous en donner encore un autre exemple ce matin: l’Autriche qui arrive à 2% quand la France est à 4%. L’exemple de l’Autriche est exemplaire car pour ce pays le gaz est la deuxième source de production électrique et ils sont même un gros consommateur de gaz pour leur électricité, alors que pour la France ce n’est que la quatrième source de production.

 

Alors je veux bien croire que l’on est encore un grand convalescent énergétique , mais on n’est pas à l’optimum cela semble bien patent avec de gros problèmes d’efficacité et de souplesse opérationnelle et contractuelle. La priorité devrait de diminuer la consommation de gaz comme le font les autres pays européens.

 

Le dernier point auquel je ne souscrit pas c’est la fausse barbe celle des centrales thermiques gaz qui font du chauffage urbain en réseau de chaleur. A vrais dire elles sont de deux types les centrales pure au gaz et celle en cogénération bois +gaz par exemple.

 

Quand tu fais de l’eau pour un réseau de chaleur tu fait de l’eau à 80°c par exemple et là tu ne consommes pas pour faire de l’électricité, quelques fois ses centrales peuvent faire les deux, faire de l’eau pour le chauffage urbain + de l’électricité en cas de demande par RTE en chauffant l’eau à 100° c pour faire de la vapeur et donc de l’électricité. Le directeur de Dalila m’avait expliqué le fonctionnement mais c’est sur demande qu’ils poussent les chaufferies pour faire de l’électricité. Après il y’a sûrement des contrat  à la con qui garantissent un minimum de fonctionnement pour rentabiliser les installations. C’est ce point qui m’alerte alors que dans les autres pays, ils y arrivent bien, mais pas nous. Les centrales sont du même types, et il a même des pays qui ne consomment plus  du tout de gaz aujourd’hui alors qu’ils ont de l’éolien et du nucléaire comme nous: la Suède!

 

Alors si nous avions un peu de volonté ne devrions nous pas être dans la même situation que la Suède, être capable de se passer du gaz pour faire notre électricité. C’est certain, c’est une vrais volonté de la Suède de se passer des énergies fossiles, elle ne date pas d’hier et cela ne s’arrête pas à l’électricité mais aussi à la mobilité et au chauffage. La France est une belle cigale du sud de l’Europe sur le sujet…

 

Alors on peut regarder en % d’utilisation des capacités cela fait encore plus mal France  18%,  Autriche 5%! On si mauvais à ce point? Je rappelle que la France a baissé sa production nucléaire de 44 GW à 32 GW mais pas réduit le robinet de gaz qui continue de s’écouler à font les patates…

Les faits sont têtus et indiscutables.

 

Alors on est en pénurie de Gaz où on ne sait plus quoi en faire en France et qui est si peu cher qu’on le brûle aussi stupidement! A 3€ le MWh vendu sur le marché de gros la facture doit être colossale! C’est un véritable scandale d’état qui va pas tarder à éclater. 
Quand la France se vante stupidement d’extrême exportateur c’est sur qu’en brûlant du gaz pour vendre à 3 € le MWh alors que l’on fait payer le courant à nos entreprises 600 € le MWh soit 200 fois plus. La prochaine révolution française ne va pas tarder à éclater. 
 

Je comprend mieux pourquoi beaucoup d’entreprise consommatrice d’électricité achète maintenant des gros groupes électrogènes de 350 kW après en avoir louer deux, depuis cette été! Il est difficile de croire que cet épisode aigüe de crise électrique ne va pas devenir chronique vu comment elle est aussi mal gérer dans notre pays. 

 

Y a-t-il un pilot dans l’avion?

 

PS on utilise le terme cocon surtout pour les fours dans les verreries par exemple. On n’arrête pas les fours complètement car cela provoquerait des détériorations, ont les maintient à une température suffisante mais cela consomme une petite quantité de gaz.

 

Et on nous donne des leçons de sobriété à longueur de journée.

 

https://www.lalsace.fr/economie/2023/01/02/gros-consommateurs-d-electricite-des-economies-a-tout-prix

266648BC-03C2-4A84-BB75-104AF642A449.png

1F5D7A64-4323-4805-AA79-8F11CFB00921.png

446A908F-482E-461B-8493-B3A306936455.png

C68C6364-5959-4B56-B570-55438BB815A9.png

Modifié par rv45

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le 14/01/2023 à 09:48, rv45 a dit :

Le niveau des nappes n’est pas bon au 1er janvier 2023. Pas d’affolement immédiat, les pluies de janvier sont plutôt bonne. Mais le déficit est important

Notre puits est environ 1 m sous son niveau "normal' hivernal, et la mare n'est pas complètement pleine.

et pourtant nous sommes dans le nord de la Bretagne, donc pas dans une région traditionnellement sèche.

Pour info, l'alerte sécheresse n'a été levée que fin novembre ...

 

donc oui, chez moi le niveau des nappes est encore faible

 

 

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Parlons du nucléaire versus l'éolien

« Ceux qui prônent le nucléaire comme seul vecteur susceptible d’un mix énergétique décarboné se trompent doublement » Xavier Daval estime que le nucléaire ne dispose pas d’une réactivité suffisante pour répondre à l’urgence climatique.

Citation

 

À l’apogée des « trente glorieuses », la France pompidolienne entérine le choix d’un tournant industriel majeur qui verra, en vingt-neuf ans – soit quatre septennats présidentiels – la construction de cinquante-huit réacteurs nucléaires. Mais, avec 70 % de son mix électrique d’origine nucléaire, notre pays est aujourd’hui pour le moins une singularité dans le paysage énergétique des grandes puissances, dont aucune ne voit la part de l’atome dépasser 20 %.

« L’exception » est une spécialité fortement ancrée dans notre ADN national, mais il se trouve que, comme l’ingénieur et consultant Jean-Marc Jancovici nous le répète à l’envi, la physique a la tête dure. On parle ici d’une source d’énergie destinée par nature à produire le talon de base (base load) de la demande électrique journalière.

Il n’est nul besoin d’être un ingénieur brillant pour comprendre que, lorsque l’on parle d’une « base », alors que celle-ci tutoie les 70 %, on est peut-être allé un peu loin. La grande majorité des réacteurs dont la France dispose sont non pilotables et ne permettent, in fine, qu’une flexibilité de l’ordre de 10 % en une heure, ce qui est parfaitement inadapté aux contraintes d’équilibrage entre offre et demande.

Le nucléaire pas compatible avec l’urgence climatique

Ce rôle est donc dévolu aux sources d’énergie dites « de pointe » principalement thermiques et hydrauliques. Résultat, la France s’est retrouvée, à partir de la fin des années 1980, avec une production d’électricité en excès qu’il a fallu apprendre à absorber. Notre pays a ainsi développé le stockage d’énergie – car, oui, l’électricité ne se stocke pas – en augmentant de 84 % la capacité de notre parc de stations de transfert d’énergie par pompage (STEP) sur les équipementshydroélectriques.

 

On a inventé les « heures creuses » pour orienter la demande des consommateurs et imposé l’usage des cumulus – onze millions d’unités ont été installées – pour stocker les excédents nocturnes sous forme d’eau chaude sanitaire. Mais ceux qui prônent le nucléaire comme seul vecteur susceptible d’offrir à notre planète un mix énergétique décarboné se trompent doublement : cette énergie n’est compatible qu’avec un nombre très limité de pays pour des raisons technologiques, d’infrastructure et de sécurité.

Notre enquête :  Article réservé à nos abonnés  Les énergies renouvelables en France, des retards, des espoirs et un pactole

De plus, la vitesse de construction de nouvelles centrales n’est pas compatible avec l’urgence climatique : même si le nucléaire surpasse toutes les autres sources d’énergie par la densité de ses unités de production − une centrale nucléaire peut accueillir plus de 5 GW de puissance sur 1 kilomètre carré −, force est de constater que la complexité des projets les rend de plus en plus longs à sortir de terre.

A l’échelle mondiale, le solaire et l’éolien ont dépassé le nucléaire

On raisonne ici à l’échelle de vingt à trente ans contre quelques années pour les énergies renouvelables (EnR), surtout le photovoltaïque, dont la temporalité n’est, finalement, que le reflet du niveau de complexité voulue par le législateur. A cela s’ajoute la phobie du nucléaire, qui a toujours animé certains, et qui s’est amplifiée après Tchernobyl et Fukushima.

 

Ce double effet est flagrant à la lecture de la courbe de production d’électricité d’origine atomique à l’échelle mondiale, dont la seule période de croissance correspond au pic du programme nucléaire français des années 1980. Aujourd’hui, cette production plafonne à 2 800 TWh par an, alors que le vent et le solaire, nonobstant leur intermittence, connaissent une croissance sans interruption supérieure à 17 % depuis 2010.

 

A l’échelle mondiale, le solaire et l’éolien ont dépassé le nucléaire en 2019 pour produire aujourd’hui plus de 4 000 TWh. La Chine, pays d’économie planifiée qui déploie un programme nucléaire ambitieux, l’a bien compris. En partant d’une page blanche pour ces trois énergies, elle a démarré successivement le nucléaire, dans les années 1990, puis l’éolien, début 2000, suivi par le solaire, cinq ans plus tard.

La pertinence de la démarche de la Chine

Or, la production éolienne a doublé celle du nucléaire, à partir de 2010, et le solaire aura également rattrapé l’atome à la fin de l’année 2022. Et ce pays, premier émetteur de gaz à effet de serre de la planète, est en passe de devenir l’acteur industriel dominant pour ces trois sources !

Alors, quand il prend l’engagement solennel, devant les Nations unies, par la voix de son leader, d’atteindre son pic d’émissions de CO2 avant 2030 et de parvenir à la neutralité carbone d’ici à 2060, il le fait sur la base d’une planification solide qui privilégie l’effet combiné des énergies renouvelables plutôt qu’en misant sur un tout-nucléaire.

 

Cette stratégie devrait interpeller la France sur l’intérêt de ces deux vecteurs d’énergie renouvelable et le potentiel commercial qu’ils représentent déjà à l’échelle mondiale. Tous les pays du monde sont en train d’adopter massivement les EnR, y compris à travers d’ambitieux programmes de réinvestissement industriel.

L’enjeu de l’attractivité de la France

Or, l’Assemblée nationale a approuvé, le 10 janvier 2023, une mouture fortement remaniée du projet de loi relatif à l’accélération de la production d’énergies renouvelables. En l’état, avant son passage en commission mixte réunissant députés et sénateurs, le texte ajoute plus de contraintes qu’il n’en retranche à l’un des dispositifs législatifs les plus complexes d’Europe et qui, jusqu’à présent, n’a pas fait d’étincelles comparé à nos voisins.

 

Les réserves émises par la représentation nationale et retranscrites en autant de conditions supplémentaires imposées aux EnR – vous avez dit « accélération » ?… – s’interprètent du côté de la société civile comme autant de « non », « allez ailleurs », « pas de ça chez nous »… Faut-il rappeler aux parlementaires que le pays qui affichera l’ambition la plus forte sera considéré comme le plus attractif par les industriels et les investisseurs ?

Car l’existence d’un marché domestique est le prérequis d’une initiative entrepreneuriale. Quelle place revendiquera la France dans ces technologies qui sont peut-être les clés du modèle énergétique de demain ? Le strapontin d’une consommation massivement importée ? Ou, au contraire, l’émergence d’une offre nationale ou européenne qui embarquera pour les deux prochaines décennies notre recherche et notre industrie ?

Point de vue intéressant. 

On parle souvent de l'intérêt secondaire de relancer la filière Nucléaire afin de vendre ces technologies à l'étranger mais la panel de pays pouvant mettre en place des centrales nucléaires de haute technologie est très limitée. Or L'écosse (UK), Hollande et Danemark ont une avance dans l'éolien qui va pouvoir être commercialiser et vendre à un bien plus grand nombres de pays.

 

Modifié par cornam

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Merci de nous avoir partagé cet article Cornan.

 

Normalement les prix négatif de l’électricité, c’est plutôt l’été! Oui normalement, mais beaucoup de pays y compris l’Allemagne on fortement réduit leur capacité électrique avec du gaz, moins de 8% pour l’Allemagne cet AP , alors que la France est à plus du double! Alors forcément avec le vent et le soleil ce WE, beaucoup ne savait plus quoi faire de leurs productions en surplus. Alors nos amis allemands ont eu le plaisir de recharger leurs voitures électriques gratuitement vers 16h, aux moins ceux qui avaient le Tarif lumina Strom/aWATTar.

En France, beaucoup faisaient le plein de peur de ne pourvoir le faire pendant les grèves des raffineries! 

 

Les jours commencent à se rallonger, le mois noir de l’année photovoltaïque est derrière nous. Les nombreux pays ayant bien développé leur capacité photovoltaïque et Éolien en 2022 vont pouvoir maintenant fortement réduire leurs consommation de gaz. Peu de pays ne se privent pas pour le faire. Et avec cela les prix de l’électricité qui avait bondi depuis plus d’un an vont assez vite revenir dans des zone beaucoup plus acceptable. La flambée semblent être derrières eux et ils peuvent aussi commander des voitures électriques sans risque de manquer d’électricité. 
 

Reste encore à ses pays la préparation du prochain hiver 2023 2024. Nulle doute qui vont continuer encore leurs efforts sur l’éolien et le photovoltaïque.

182050F8-03BA-4A36-8BAE-98FB65DB3C32.png

6B10D76B-6FCB-4BCA-A9F6-862448081D6A.png

E9923D60-057D-4599-81AC-E4E38D2872C8.png

Modifié par rv45

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Nucléaire : « Accélérer les lois, le mot d’ordre est lancé » (de Philippe Escande).

Deux projets de loi, l’un pour l’atome, l’autre pour l’éolien, sont arrivés au Parlement afin de lever les blocages au déploiement de ces énergies. Mais même en cas de vote favorable, le nucléaire fera face à de longs délais de construction.

Citation

Sus à la bureaucratie. Dans un pays qui concocte une loi dès qu’un nouveau problème apparaît, on en vient maintenant à légiférer pour lutter contre les lenteurs administratives résultant des lois précédentes. En matière d’énergie, pour garantir l’acceptabilité sociale d’une technologie qui fait peur, le nucléaire, ou celle d’éoliennes accusées de gâcher le paysage, on a empilé les garanties juridiques qui sont autant de portes d’entrée pour les opposants de toutes sortes.

Dans le cas du chantier éolien de Saint-Nazaire, le premier en mer française, il a fallu passer par sept ans de procédure avant de construire l’installation en trois ans seulement. Idem dans le nucléaire. Le mot d’ordre est donc lancé et, en deux semaines, deux textes « d’accélération » déboulent au Parlement. L’un pour les énergies renouvelables, l’autre pour le nucléaire.

Dans ce dernier cas, on n’aura toutefois résolu qu’une petite partie du problème, tant les obstacles sont nombreux. Le premier concerne les délais de fabrication. Les réacteurs nucléaires sont devenus des objets tellement complexes qu’on a du mal à les construire. L’horizon de démarrage des réacteurs que la loi présentée au Sénat ce mardi 17 janvier est supposée accélérer est aux alentours de 2040. Vingt ans pour six réacteurs ! Conséquence de ce temps et de cette sophistication, les coûts s’envolent. On parle de 50 milliards d’euros pour ces premières machines.

 

Géographie industrielle européenne

De ce fait, le coût de l’énergie produite est désormais au moins deux fois supérieur à celui des énergies renouvelables. Désormais, les chantiers d’éolienne en mer du Nord représentent des capacités dix à vingt fois supérieures à celles de ces réacteurs, même en tenant compte de l’intermittence.

L’ensemble des projets prévus d’ici à 2050 dans cette région représenterait, selon The Economist, près de 260 gigawatts de capacité, l’équivalent de ce qu’il convient pour alimenter 200 millions d’Européens. Une émergence qui pourrait bouleverser la géographie industrielle du continent, à l’image de ce qu’ont fait les régions de barrages ou de charbon au cours du XIXe siècle.

 

Des incertitudes technologiques majeures demeurent tant du côté de l’atome (sécurité, déchets, simplicité) que du côté des renouvelables (stockage). Le nucléaire a donc intérêt à accélérer sa transformation s’il veut rester dans la course.

 

ça donne à réfléchir...

L'énergie étant vitale, c'est la base de toute économie : à la fois pour les services et à la fois pour la production industrielle ; mettre en concurrence/compétition l'atome et l'éolien ne peut être que salvateur pour nous autres consommateurs : 

réduction des risques de chacune des filières (objectif moins difficilement atteignable), et sécurisation de l'approvisionnement (= moins de risque de délestage), mais aussi coûts garantis d'être plus contenus en casde retards d'une filière.

 

PS: un ami très au fait des EnR et de leur coûts, m'avait déjà dit il y a 7 ans que les courbes de coûts entre nucléaire et EnR étaient en train de se croiser. Quand on regarde vers l'avant on voit bien les projections qui confirment cela, et que même si on a besoin de nucléaire (le plus possible), on a encore plus besoin d'éolien à court (pas de nouveau nucléaire avant 20340) comme à long terme (prix).

Ça contredit les déclarations de Jancovici à propos de "n'utiliser" les éoliennes que pour patienter avant l'arrivée des réacteurs de 5ème génération qui ne sont pour l'instant que purement théoriques (et probablement pour après 2050 !).

Modifié par cornam

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites





×
×
  • Créer...
Automobile Propre

Automobile Propre est un site d'information communautaire qui est dédié à tout ce qui concerne l'automobile et l'environnement. Les thématiques les plus populaires de notre blog auto sont la voiture électrique et les hybrides, mais nous abordons également la voiture GNV / GPL, les auto à l'hydrogène, les apects politiques et environnementaux liés à l'automobile. Les internautes sont invités à réagir aux articles du blog dans les commentaires, mais également dans les différents forums qui sont mis à leur dispositon. Le plus populaire d'entre eux est certainement le forum voiture électrique qui centralise les discussions relatives à l'arrivée de ces nouveaux véhicules. Un lexique centralise les définitions des principaux mots techniques utilisés sur le blog, tandis qu'une base de données des voitures (commercialisées ou non) recense les voitures électriques et hybrides.