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Dordrecht

Syndicats : le match France-Allemagne

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@Busquet2 @Enreflexion @Zbl @AgfaAussitôt dit, aussitôt fait : j'ouvre un sujet sur le comparatif des syndicats en France et en Allemagne.

 

Effectivement les syndicats c'est très bien et c'est très utile. Indispensable en démocratie. Mais une fois qu'on a dit ça on n'a rien dit.

 

En France on a un syndicat (la CGT !) qui fait preuve d'une très sale mentalité, qui pratique la violence, pas seulement verbale, qui a la haine du système... Beaucoup de livres et de thèses ont été écrites là-dessus, sur le comportement de la CGT dans le syndicat du Livre, les NMPP, les dockers, toutes les entreprises publiques etc etc etc. C'est aussi mon expérience dans le domaine informatique, où ce que j'ai vu est sidérant. Travailler sur gros système en SSII permet de beaucoup voyager au sein de toutes sortes d'entreprises, publiques ou non.

 

Il faut donc comparer avec les syndicats allemands, ça nous donne une idée de là où nous sommes tombés. L'Allemagne pratique la cogestion, elle est possible grâce à l'attitude responsable des syndicats.

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Bonjour,

Voici ma vision.

En France un certain nombre de syndicats sont influencés (voire mus) par l'idéologie de la lutte des classes : ce qui est proposé par le "patronat" va forcément à l'encontre de l'intérêt des "travailleurs". Les avancées ne peuvent être obtenus que par la lutte et le rapport de force. Leur attitude est dictée par l'opposition, souvent systématique, aux propositions du "camp adverse", et la signature d'accords d'entreprise ou de branche par les instances de ces syndicats est relativement rare. Ce sont essentiellement des syndicats de protestation. Leur action est sous-tendue par la nécessité d'une transformation radicale de la société.

D'autres syndicats sont plus favorables aux négociations et prêts à faire des compromis. Leur idéologie est basée sur un socle de valeurs, incluant la solidarité et la recherche d'une représentativité trans-secteurs et trans-catégories favorisant un vivre ensemble harmonieux. Même s'ils n'approuvent pas toutes les positions de leurs interlocuteurs, ils sont prêts à signer des accords partiels, à partir du moment où cela constitue des avancées à leurs yeux. Ils sont plutôt réformistes. A ce titre ils sont parfois (souvent ?) qualifiés de collabos voire de traîtres par les syndicats du premier type.

Il y a aussi des syndicats plus catégoriels, défendant des intérêts d'un secteur, ou d'une fraction du personnel, et qui le revendiquent, leur impact venant du poids (ou de la "force de nuisance") qu'ils peut peuvent représenter de par leur position ou activité dans la société et/ou l'économie.

C'est ma vision, peut-être exprimée de façon un peu caricaturale...

Je vous laisse deviner à quel type de syndicat j'ai adhéré !

A+

 

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La grosse différence France et Allemagne c'est qu'en France l'histoire syndicale est globalement assez linéaire et consensuelle jusqu'à la seconde guerre mondiale, puisque la séparation de l'église et de l'état en 1905 a largement profité à la CGT (1895) qui se voulait avant tout communiste et révolutionnaire.

Lorsque Léon Blum a créé le Front Populaire (qui était comme son nom l'indique l'union de plusieurs syndicats d'avant guerre, certains réformistes, d'autres révolutionnaires) il a obtenu les 40 heures, les congés payés, les délégués du personnel, les conventions collectives. Ce sont les fameux accords de Matignon de 1936, et je ne m'avance pas trop en disant qu'on a rien fait de mieux depuis.

 

En Allemagne au même moment c'est la montée en puissance d'un certain Adolphe Hitler qui a muselé les syndicats au profit d'un parti politique. En 1919 la journée de 8 heures avait déjà été votée. De 1922 à 1933 les syndicats perdent tous leurs adhérents au profit du parti communiste d'une part, et de ce qui deviendra le parti nazi d'autre part. En 1933 Hitler (qui a été élu en janvier) interdit les syndicats, purement et simplement. Son parti organise lui-même la fête du travail du 01 mai 1933, et LE LENDEMAIN tous les syndicats (sociaux-démocrates, communistes, libéraux, chrétiens) sont interdits. Les dirigeants et porte-parole syndicaux sont envoyés dans des camps.

 

C'est après guerre que la tendance s'inverse: union syndicale en Allemagne, dispersion en France.

 

Après guerre en France c'est le CNR (conseil national de la résistance) qui gère les orientations politiques; composé de tous les syndicats et de tous les représentants politiques français, c'est véritablement une union sacrée (on y trouve aussi bien la droite que la gauche, les chrétiens et les communistes, les conservateurs et les réformistes). CGT et CFTC font partie du CNR.

 

Au même moment en Allemagne de l'ouest 16 syndicats se lient sous le nom de DBG (qui est toujours majoritaire aujourd'hui avec 8 syndicats de branche, dont IG Metall, anciennement IGB, et Ver.Di, syndicat des métiers de services), et obtiennent rapidement la loi sur la cogestion syndicat/entreprise, ainsi que les lois sur les conventions collectives (1947/1950).

 

C'est au moment de la crise pétrolière (1974) que les choses se gâtent en France. La multitude de syndicats créés durant les trente glorieuses en France ne peuvent plus vraiment revendiquer face au chômage. En Allemagne au contraire la loi sur la cogestion met en avant le syndicat tout puissant, la DGB.

 

C'est à ce moment là que l'on assiste à cette différence qu'évoquent @Dordrecht et  @Rozlou: en Allemagne un acteur collectif de l'économie du pays grâce à la cogestion ( avec seulement trois syndicats représentatifs, l'un pour l'industrie, l'autre pour les services, le troisième pour les fonctionnaires, et un petit syndicat chrétien de 300000 adhérents), en France des opposants politiques ou dogmatiques de la réforme, d'où qu'elle vienne.

Syndicat ouvrier, syndicat patronal, syndicat de la fonction publique, du privé, de l'éducation, les gouvernants successifs font face à des représentants nombreux, ultra-minoritaires donc contestés (8% de salariés syndiqués en France) mais en même temps ne les considère pas comme des "partenaires sociaux", ce qui en réalité est leur raison d'être. De surcroît la chasse aux adhérents (qui depuis la loi de 2008 conditionne la portée de la voix et de la légitimité d'un syndicat) exacerbe encore plus les divisions et le corporatisme.

 

Dernière chose: en Europe parmi les pays les plus fortement syndiqués il y a le Danemark et le Luxembourg (67 et 37% des salariés syndiqués) mais aussi la Finlande, la Suède et la Finlande (plus de 50%).

Il se trouve qu'il s'agit de pays fortement imposés sur les revenus, mais aussi où les salaires sont les plus élevés. Le Luxembourg est également le premier PIB au monde.

 

Cela prouve qu'un syndicalisme uni, raisonné, participatif, co-gestionnaire et dynamique ça ne freine pas forcément l'économie d'un pays.

 

Concernant le syndicalisme franco-français j'ai la sensation qu'il ne sera jamais pris au sérieux, ni par les salariés, ni par l'état. Il y a une telle méfiance des salariés à l'égard des syndicats (parfois avec raison) et un tel dédain de la part des gouvernements successifs que c'est devenu compliqué d'en parler de manière objective.

 

 

https://www.clesdusocial.com/les-taux-de-syndicalisation-en-europe

 

 

 

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Il y a 3 heures, Dordrecht a dit :

En France on a un syndicat (la CGT !)

Merde ! Je suis syndiqué CGT Dordrecht !
Tant pis je continue. 😎

Il y a 3 heures, Dordrecht a dit :

le comportement de la CGT dans le syndicat du Livre, les NMPP, les dockers, toutes les entreprises publiques etc etc etc.

Période d'après guerre ou le patronat et pouvoir ont fait appel aux syndicats.
Cette page est tournée depuis des décennies Dordrecht !

Il y a 3 heures, Dordrecht a dit :

Travailler sur gros système en SSII

Moi aussi je bosse en SSII Dordrecht !
SSII, c'est un gros mot pour le Syntec.fr. On dit aujourd'hui : Sociétés françaises spécialisés dans les professions du Numérique, de l’Ingénierie, du Conseil, de l’Événement et de la Formation Professionnelle. Plus fashion, etc
Sur munci.org les témoignages définissaient la SSII ainsi :

Citation

« Les habitués refusent de bosser pour les grosses ssii genre unilog, gfi,
sopra, etc... C’est la quintessence de la saloperie... Le culte de l’actionnaire,
le mensonge et la magouille ( voire pire ) comme mode de fonctionnement...
De véritables sectes ! Mais peut-être que tu n’avais pas le choix... »

Époque des « marchands de viandes » raconté dans un petit opuscule :  Le livre noir du Consulting.
Époque qui na pas trop changé dans ce milieu Dordrecht. Profession qui a le plus faible taux de syndicalisation.
Toujours en quête de « viande fraîche », avec pour seul souci la viande destinée à « l'équarrissage ».
Équilibre difficile, afin de garantir les brouzoufs des actionnaires.

 

Et moi aussi je me « balade » Dordrecht !

Les remarques de @Busquet2 @Enreflexion @Zbl @Agfa ne sont pas infondées.
Je suppose que comme moi, ils vont aussi à « l’extérieur » et je partage souvent leurs avis.
Pour l'hôpital, c'est un client, j'ai l'impression que tu peux balancer des tonnes de brouzoufs que cela ne résoudra pas le problème. C'est une impression, difficile à expliquer, et je ne pense pas que syndicat et personnel de santé soient le problème. Avis strictement perso qui n'est pas une « généralité ».

Je suis tech de base et je n'ai pas une vue d'ensemble des problèmes.

Merci, @+

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Il se trouve que j'ai travaillé à la fin des années 90 pour le groupe Hachette, et à ce titre "syndiqué du livre", avec une convention collective incroyablement avantageuse, puis dans différents domaines dont un où j'étais affilié à d'autres syndicats (par exemple dans une SSII moi aussi, Novacod pour ne pas la nommer).

En fonction de mes postes à l'étranger j'ai également été affilié à un syndicat chrétien, puis dans le même pays à un syndicat "rouge"..

 

J'ai trouvé de grosses différences entre la France et l'étranger notamment dans la perception des entreprises vis-à-vis des syndicats; dans les pays "du nord" c'est vraiment une partie de l'entreprise incontournable, consultée, et complémentaire à l'entreprise. Je ne dis pas qu'il n'y a pas de frictions, mais avant d'arriver au conflit il y a discussion, ce qui explique qu'on arrive moins souvent à la grève qu'en France.

 

 

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@Ares Typiquement le discours cégétiste : le culte de l'actionnaire, la quintessence de la saloperie, le mensonge et la magouille, la viande destinée à l'équarrissage ! Mais quel cinéma !

 

PS "Période d'après-guerre où le patronat a fait appel aux syndicats" : mais tu dis n'importe quoi ! A cette époque on avait un PC (et sa courroie de transmission la CGT) insurrectionnel !

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Il y a 6 heures, Zbl a dit :

c'est devenu compliqué d'en parler de manière objective.

 

il y a 57 minutes, Dordrecht a dit :

@Ares Typiquement le discours cégétiste : le culte de l'actionnaire, la quintessence de la saloperie, le mensonge et la magouille, la viande destinée à l'équarrissage ! Mais quel cinéma !

😂

 

Personnellement j'avoue avoir une certaine tendresse pour les envolées lyriques du syndicalisme de papa, mais c'est vrai que ce n'est pas très constructif la plupart du temps.

Il y a sans doutes des manières plus subtiles de s'en prendre au libéralisme.

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Pas du tout Dordrecht !

Il y a 2 heures, Dordrecht a dit :

@Ares

 

 Typiquement le discours cégétiste : le culte de l'actionnaire, la quintessence de la saloperie, le mensonge et la magouille, la viande destinée à l'équarrissage ! Mais quel cinéma !

C'est la citation d'un ingé ; je suppose comme toi.
Une grande gueule, non syndiqué, gerbé par la SSII, vu qu'a presque 50 balais tu as dépassé « l'âge pivot ».
Le syndicalisme en SSII est quasi nul, c'est un syndicat souvent crée et imposé par la direction.

 

Et c'est purement en réaction à tes propos que je trouve diffamatoires.

Il y a 12 heures, Dordrecht a dit :

En France on a un syndicat (la CGT !) qui fait preuve d'une très sale mentalité, qui pratique la violence, pas seulement verbale, qui a la haine du système... Beaucoup de livres et de thèses ont été écrites là-dessus, sur le comportement de la CGT

La CGT fait assez rarement des apparitions dans le Palmipède (EDF-CE, Paillon, etc). Mais jamais avec de tel propos.
Les malversations à la CGT, elles ont été condamnées par les Tribunaux. C'est pas glorieux pour le Syndicalisme.
De là à jeter discrédit, infamie sur plus de 100 ans d'histoire...
Et l'histoire, c'est pas moi qui l'écrit mais les historiens.


Quand j'apprends que des élèves infirmiers sont réquisitionnés par l'hôpital pour un stage à durée indéterminée, rémunérés 50/semaine au lieu des 600€/mois garantie par la loi... Pour aider une unité Coronavirus... 20 patients grabataires par stagiaire... Des jeunes stagiaires qui en plus réclament des blouses pour se protéger et nettoyer décemment le patient en longue durée... De la « viande » qui revendique. Ça promet avec ces "syndiqués" !  

 

Être syndiqué, c'est s’intéresser à la vie de son entreprise, la défendre aussi.
Mais je suppose que t'es pas ICI, pour nous vanter les charmes et bonheur de bosser dans ta SSII. 😎

Modifié par Invité

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le sujet,  c'est la comparaison entre syndicats France et  Allemagne

pas pour vous écharper entre  syndicalistes de bords différents

vous pouvez échanger sur le fonctionnement des uns et des autres,  mais évitez d'utiliser de termes que vous pourriez regretter

merci de rester dans un débat constructif en respectant les autres

sinon , je serais obligé de verrouiller le sujet

 

Modifié par Invité

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Il y a 14 heures, Zbl a dit :

Il se trouve que j'ai travaillé à la fin des années 90 pour le groupe Hachette, et à ce titre "syndiqué du livre", avec une convention collective incroyablement avantageuse,

 

 

Justement ce serait intéressant de décrire cette convention collective, pour comprendre ce qui a été obtenu !

 

A propos d'avantages spéciaux un souvenir me revient à l'esprit. Je faisais mon service militaire en Allemagne (à Wittlich) quand j'ai rencontré un appelé qui était auparavant salarié de la Sécurité sociale. Pendant tout son temps de service il a touché intégralement son salaire ! Syndiqué CGT, peut-être affilié au PC je ne me souviens plus, il défendait mordicus le coup d'Etat du général Jaruzelsky en Pologne, et l'écrasement du syndicat Solidarnosc ! Alors le syndicalisme de papa, est-ce que tu veux parler du petit père des peuples, Staline ?

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Il y a 11 heures, Ares a dit :

La CGT fait assez rarement des apparitions dans le Palmipède (EDF-CE, Paillon, etc). Mais jamais avec de tel propos.
Les malversations à la CGT, elles ont été condamnées par les Tribunaux. C'est pas glorieux pour le Syndicalisme.
De là à jeter discrédit, infamie sur plus de 100 ans d'histoire...

Je ne parlais pas du tout de ça, de toute façon des malversations il y en a partout.

 

Pour le reste je n'ai jamais vu de syndicats dans les SSII où je travaillais, ça ne serait venu à l'idée de personne de se syndiquer; les salaires étaient plus que corrects, et tout le monde se parlait. Les conditions de travail devenaient de plus en plus hard, mais tout finissait par s'arranger. Personne ne se plaignait, des agents d'exploitation aux ingénieurs etc... De nos jours je ne sais pas où ça en est tout ça...

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Globalement, et quel que soit le corps de métier, quelle que soit la convention collective, il faut quand même se positionner vis-à-vis de ce que l'on appelle "les acquis sociaux", puisque c'est de cela qu'il s'agit, en syndicalisme.

 

Et donc convention du livre, de la métallurgie, des transports, de la fonction publiques, du secteur bancaire, des cheminots, même combat:

 

Mon point de vue c'est qu'il faut toujours tirer les choses vers le haut. Par exemple lors de la grève des cheminots en 2018/2019 on a entendu des critiques sur les conditions obtenues par les cheminots en termes de salaires, primes et retraite.

En clair un type qui gagnait 1850 euros nets et prenait sa retraite à 62 ans reprochait à un cheminot de gagner 2000 euros et de prendre sa retraite à 58 ans... On en vient à vouloir enlever des ACQUIS aux autres, alors qu'en réalité il faudrait que ces acquis profitent à tous.

 

Et grâce à qui cette situation arrive? A des gens qui gagnent 1000 fois le smic et qui manipulent les salariés, en montrant du doigt "les privilégiés" qui gagnent plus, prennent leur retraite plus tôt, etc. Bullshit!! Qui est le privilégié ici? Qui appauvrit l'entreprise? Le salarié qui produit de la richesse ou l'actionnaire qui s'enrichit sans réinvestir dans l'entreprise? Ruissellement mon cul. 😂

C'est là où le syndicalisme se doit d'être irréprochable, et se doit de tirer les choses vers le haut, sans jeter l'opprobre sur d'autres catégories de travailleurs (ou de retraités d'ailleurs) qui auraient par le passé obtenu des avantages sociaux.

 

D'ailleurs la grève des cheminots était exactement dans ce sens: les salariés de la sncf demandaient que leurs acquis profitent à leurs collègues nouvellement embauchés.

Il en est de même pour la réforme des retraites, qui si elle doit être réformée doit l'être de manière équitable. Or on voit bien que certaines catégories de salariés vont être sacrifiées.

 

 

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Il y a 15 heures, Zbl a dit :

J'ai trouvé de grosses différences entre la France et l'étranger notamment dans la perception des entreprises vis-à-vis des syndicats; dans les pays "du nord" c'est vraiment une partie de l'entreprise incontournable, consultée, et complémentaire à l'entreprise. Je ne dis pas qu'il n'y a pas de frictions, mais avant d'arriver au conflit il y a discussion, ce qui explique qu'on arrive moins souvent à la grève qu'en France.

 

Ce n'est pas seulement la dialectique des grèves qui est en cause, c'est d'une manière plus générale est-ce qu'on peut travailler avec des gens qui ont une telle mentalité ? Le syndicaliste allemand se préoccupe du partage du gâteau, il n'a pas l'esprit embrumé par le marxisme-léninisme et ses chimères.

 

Comment travailler en équipe avec des gens qui ont la haine de l'entreprise commune ?

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@Zbl Aller vers le haut c'est bien, sauf que les avantages exorbitants d'une aristocratie de salariés sont insupportables pour l'économie. Actuellement la France est écroulée sous les transferts sociaux et les impôts, vous en voulez plus ? Toujours plus, en ayant rien à foutre de l'économie et de la santé des entreprises. Toujours plus, avec comme conséquences chômage et délocalisations. D'ailleurs je te réitère ma demande sur le syndicat du Livre !

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il y a 1 minute, Dordrecht a dit :

 

Ce n'est pas seulement la dialectique des grèves qui est en cause, c'est d'une manière plus générale est-ce qu'on peut travailler avec des gens qui ont une telle mentalité ? Le syndicaliste allemand se préoccupe du partage du gâteau, il n'a pas l'esprit embrumé par le marxisme-léninisme et ses chimères.

 

Comment travailler en équipe avec des gens qui ont la haine de l'entreprise commune ?

Je crois que tu caricatures un peu...

La CGT est effectivement la plus contestataire des confédérations actuellement, mais il faut avouer que depuis 2008 et la réforme du code du travail elle a de bonnes raisons de l'être.

Bien sûr la forme n'est pas subtile et on peut lui reprocher de faire du corporatisme dans certaines grèves, et d'être ambiguë lors de certaines négociations là où d'autres syndicats seraient plus enclins à la discussion.

Mais je suis d'accord pour dire qu'en France on a une culture syndicale paradoxale: dans un pays connu pour sa diplomatie les syndicats de travailleurs et les syndicats patronaux ont du mal à échanger.

On peut y voir aussi le problème de l’interventionnisme de l'état, qui est moins prégnant en Allemagne qu'en France lors des débats.

 

Il y a également un problème français qui tient au "traitement" des personnels syndiqués qui sont fréquemment écartés (ou discriminés) par leur management dans la plupart des entreprises. C'est absolument inimaginable en Allemagne.

Du coup le ressenti employé/patron est forcément épidermique.

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il y a 6 minutes, Dordrecht a dit :

@Zbl Aller vers le haut c'est bien, sauf que les avantages exorbitants d'une aristocratie de salariés sont insupportables pour l'économie. Actuellement la France est écroulée sous les transferts sociaux et les impôts, vous en voulez plus ? Toujours plus, en ayant rien à foutre de l'économie et de la santé des entreprises. Toujours plus, avec comme conséquences chômage et délocalisations. D'ailleurs je te réitère ma demande sur le syndicat du Livre !

Ben j'ai rien à en dire sinon qu'effectivement les acquis sociaux étaient importants, et que les salaires, par convention, étaient très élevés (en gros 80% du coût de l'impression dans le secteur de la presse, quand il est de 35% du coût dans l'imprimerie traditionnelle).

De plus les horaires de travail étant négocié, on peut dire qu'un "ouvrier du livre" gagnait au moins deux à trois fois plus que son équivalent dans d'autres secteurs de la logistique (les "ouvriers du livre" étant avant tout des livreurs de presse via presstalis).

Moi je travaillais pour les NMPP (nouvelles messageries de presse parisienne) dans l'informatisation des tabac-presse, et effectivement à 30 ans je gagnais l'équivalent de 4500 euros par mois en bossant une centaine d'heures...

 

Évidement lorsque les ventes de presse se sont effondrées avec l'arrivée d'internet ce niveau de salaires est devenu ingérable et en effet les syndicats n'ont rien lâché. Mais comparer le syndicat du livre aux autres syndicats de branche n'a pas de sens, il n'y a pas d'équivalent ailleurs.

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Cette vision caricaturale du syndicalisme Français (en gros des brutes épaisses vouées au culte de Staline) est tout simplement grotesque: de toute évidence il s'agit là du chiffon rouge agité devant le taureau dont @Dordrecht a le secret.

Il faut rappeler ici que cette situation conflictuelle patronat/syndicat typiquement Française est à l'origine due au patronat, lequel n'a pas supporté, après les concessions de 1936, devoir à nouveau "lâcher du lest" en 1945. Seulement leurs agissements pendant la guerre ne leur laissait pas une grande marge de manœuvre... Et c'est ainsi qu'ils en sont venus à refuser systématiquement tout dialogue, ne commençant à négocier qu'après le début des grèves et dressant les syndicats les uns contre les autres (pour rappel faire grève à l'époque c'était mettre son travail voire sa vie en jeu). L' évolution des situations entre la France et l'Allemagne: il faut rappeler que cette dernière a, comme la Suède, une longue tradition derrière elle puisque dés la loi du 4 février 1920 la république de Weimar instituait des comités d'entreprise pour toute société employant 20 personnes au minimum, devenue 5 depuis! Ces avancées ayant été mises entre parenthèse par Hitler qui avait besoin des fonds des grandes entreprises allemandes le temps du fascisme

Modifié par MiBou

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il y a 18 minutes, Dordrecht a dit :

@Zbl Aller vers le haut c'est bien, sauf que les avantages exorbitants d'une aristocratie de salariés sont insupportables pour l'économie. Actuellement la France est écroulée sous les transferts sociaux et les impôts, vous en voulez plus ? Toujours plus, en ayant rien à foutre de l'économie et de la santé des entreprises. Toujours plus, avec comme conséquences chômage et délocalisations. D'ailleurs je te réitère ma demande sur le syndicat du Livre !

Non, je ne veux pas payer plus d'impôts, je veux que les actionnaires payent plus d'impôts! Je trouve anormal qu'un salarié ou qu'un artisan (qui travaillent, donc) aient un taux d'imposition supérieur à un actionnaire ou à un rentier (qui font travailler leur argent).

 

 

 

 

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il y a 32 minutes, Zbl a dit :

je veux que les actionnaires payent plus d'impôts! Je trouve anormal qu'un salarié ou qu'un artisan (qui travaillent, donc) aient un taux d'imposition supérieur à un actionnaire ou à un rentier (qui font travailler leur argent).

et que cet argent serve à sauver l'artisanat et les petit commerce, qui rappelons le , sont les plus grand employeurs de France et je pense, du monde.

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J ai eu la chance de faire partie d une société française qui a été rachetée par un groupe Allemand. Le Board allemand avait du mal à comprendre que nous n'impliquions que tardivement les représentants du personnel dans nos réflexions d évolution d organisation.

 

Nous l avons fait. Les représentants du personnel ne ne sont pas mis dans une logique de construction et réflexion. Leur posture à été de nous interroger sur des points de détails alors que nous étions encore qu'aux stades des grandes options. 

 

De plus, nous avons constaté que la confidentialité des échanges n a pas été respectée, au point que certains confrères avait des infos sur nos pistes de réflexion avant même que les décisions soient prises et communiquées aux intéressés. 

Que les sujets abordés par les représentants du personnel n étaient que ceux qui les concernaient personnellement.

Bref, cela n a pas été concluant. 

 

Mon avis est que le syndicalisme français gagnerait en crédibilité, si son fonctionnement était plus démocratique. Par exemple :

- limiter le nombre de mandats consécutifs d un élu, 

- permettre aux non syndiqués de se présenter au 1er tour des élections de représentants du personnel, 

- proscrire les votes à main levée, 

 

 

 

 

 

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Entièrement d'accord avec vous, tous les revenus doivent être imposés de la même façon, Sarko l'avait promis......

Tout le monde a oublié l'affaire  "Paradise papers" et la révélation des milliards d'euros évaporés dans les paradis fiscaux. il n'y a aucun problème de recettes, l'argent est la il faut juste avoir la volonté d'aller le chercher. Démanteler le service public n'est certainement pas la meilleur façon de le faire. 

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il y a 30 minutes, gims49 a dit :

Entièrement d'accord avec vous, tous les revenus doivent être imposés de la même façon, Sarko l'avait promis......

Tout le monde a oublié l'affaire  "Paradise papers" et la révélation des milliards d'euros évaporés dans les paradis fiscaux. il n'y a aucun problème de recettes, l'argent est la il faut juste avoir la volonté d'aller le chercher. Démanteler le service public n'est certainement pas la meilleur façon de le faire. 

Ding ding ding, il y a quelqu'un ???

A ton avis, quel est le pays de tout l'Univers connu où les impôts et taxes sont les plus élevés ? Et tu veux encore les augmenter ? Tu délires ! Prends vite ta température !

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Il y a 2 heures, Zbl a dit :

Je trouve anormal qu'un salarié ou qu'un artisan (qui travaillent, donc) aient un taux d'imposition supérieur à un actionnaire ou à un rentier (qui font travailler leur argent).

Je trouve anormal qu'un salarié ou qu'un artisan (qui travaillent, donc) aient un taux d'imposition supérieur à un actionnaire ou à un rentier retraité (qui fait travailler les autres pour lui).

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F2971

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Modifié par Agfa

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On n'impose pas les revenus du travail et les revenus du capital de la même manière tout simplement parce que les revenus du travail tombent tous les mois, alors que les revenus du capital sont aléatoires, ne sont pas mensuels, et peuvent même être négatifs. On est à la maternelle !

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