Aller au contenu
Numeorus

Visite ligne de production à Douai

Messages recommandés

Merci pour le retour 👍

 

J'ai une petite question : est-ce que la caisse de cette Megane comporte des éléments en aluminium.

Ou est-ce uniquement pour le pack batterie ?

Vu que tu parles de process alu rajoutés pour la Megane

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le 11/02/2022 à 16:16, Soann a dit :

Ouais donc c'est pas prêt d'arriver chez les particuliers pour le moment.

Tu as des sources sures pour affirmer cela ?

Ou bien c'est du dénigrement habituel?

Etant personnellement proche du dossier, je sais que c'est prévue prochainement. A confirmer sur la phase 2.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le 11/02/2022 à 14:53, amiral_sub a dit :

reportage intéressant. Les ventes de VE doublant tous les ans, la gamme ID faisant un semi flop, le e-megane a un boulevard devant elle et peut devenir un best seller ! N'oublions pas que les compactes c'est le plus gros marché en europe, en plus elle a un look crossoverisé, parfaitment dans l'air du temps. Renault a bien appris avec la zoe, ça peut barder comercialement et industriellement. Elle est bien loin la fluence d'il y a 10 ans...

Les compactes sont le gros du marché.

Mais c'est surtout parce qu'elle ne se vendent pas à 45K ...

La moyenne des ventes de compactes, c'est bien en dessous de 30K, ce qui explique le succès de ce segment

Les gens ne prennent pas forcément des compactes pour prendre une compacte, mais aussi pour prendre une voiture assez familiale et moins chère qu'un SUV.

Le marché de compactes à 45K, c'est chez Mercedes et BMW pour leurs modèles haut de gamme.

Modifié par Bart

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le 11/02/2022 à 17:01, rickylarson a dit :

Tu as des sources sures pour affirmer cela ?

Ou bien c'est du dénigrement habituel?

Etant personnellement proche du dossier, je sais que c'est prévue prochainement. A confirmer sur la phase 2.

C'est une technologie qui n'existe pas encore du tout à l'achat, chez aucun constructeur. Donc ce n'est pas prêt d'arriver.

Ca débarquera peut être d'ici quelques années chez les pros, mais chez les particuliers il faudra être encore patient.

Déjà 90% des gens ne comprendront même pas l'utilité.

Ici on attend que ça, mais il y a d'autres technos bien plus rentables qui seront lancées avant.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le 11/02/2022 à 15:39, Soann a dit :

Le V2L peut être, mais V2G ça m'étonnerais..

 

"Combo CCS avance aussi dans cette voie. Mais il faudra attendre au moins 2025 pour son intégration de la recharge bidirectionnelle."

 

voir dernier phrase de l'article ci dessous.

 

https://www.automobile-propre.com/dossiers/la-prise-chademo/

 

V2G

Les constructeurs qui continuent à livrer dans le monde des véhicules électriques ou hybrides rechargeables équipés du connecteur CHAdeMO se justifient par une différence de taille avec le Combo CCS : la compatibilité avec les réseaux intelligents. Ces deniers s’appuient sur la recharge bidirectionnelle.

Au Japon, Nissan et Mitsubishi ont développé des systèmes d’alimentation de secours en électricité qui fonctionnent sur cette architecture. Et ce, aussi bien en déplaçant ponctuellement un véhicule sur un site sinistré, qu’en laissant connectée sa voiture à un système dédié installé à la maison (V2H : du véhicule à la maison) ou à l’entreprise (V2B : du véhicule au bâtiment). Ainsi l’offre Dendo Drive de Mitsubishi ou ou le SUV Nissan RE-Leaf.

mmc-denso-01.jpg.webp

Au quotidien, le principe permet de gagner de l’argent. Et ce, en rechargeant les voitures compatibles lorsque le coût de l’électricité est au plus bas ou avec des sources renouvelables intermittentes (solaire, éolien), pour exploiter cette énergie stockée aux heures de pointe.

Au niveau de la collectivité, le V2G (du véhicule au réseau électrique) aide à faire face aux pics de consommation. Il agit comme un élément régulateur du réseau national qui dispense de la mise en route de centrales électriques lors des fortes demandes de courant, et même de réduire les besoins en construction de nouvelles unités de production.

Si le standard CHAdeMO est le seul à pouvoir dans le monde – y compris en France – se prêter à tous ces systèmes, son concurrent Combo CCS avance aussi dans cette voie. Mais il faudra attendre au moins 2025 pour son intégration de la recharge bidirectionnelle.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le 11/02/2022 à 09:56, Numeorus a dit :

Désolé pour le retour tardif.

Voici un petit résumé du déroulement de la journée avec les détails intéressants. Bonne lecture.

 

On débute avec un petit accueil à l'usine, signature des accords de confidentialité, petit café, équipement de sécurité. Nous étions 5 pré-commandeurs a bénéficier de la visite.

 

S'en suit une première rencontre avec le directeur de site qui explique rapidement les ambitions de Renault avec leur "Electricity" (4 sites de productions centrés autour des véhicules électrique). Puis il explique rapidement comment va s'organiser la visite: suivi du processus de fabrication d'une voiture de l'emboutissage à l'assemblage final.

 

Première étape l’emboutissage : L'atelier d'emboutissage ressemble à un immense hangar rempli de ce qui est appelé "outils" : d'énormes pièces de métal qui viennent prendre en sandwich les tôles de métal pour les déformer et couper selon les différents modèles. Il y en a plus de 200 car en plus des modèles en court de production (Scénic, Espace, Talisman et nouvelle Mégane) ils gardent pendant une dizaine d’année les modèles précédents pour pouvoir créer des pièces détachées. Au centre du bâtiment, plusieurs presses à métaux sont installées, elles ressemblent à d’immense bâtiment dans le bâtiment, avec la plus grande dépassant le millier de tonnes. En plus des presses, plusieurs autres machines sont présentes notamment des découpeuses pour préparer les tôles avant emboutissage ; des emboutisseuses qui travaillent directement à partir des rouleaux de tôles pour les petites pièces ainsi que des presses à injection plastique. Chaque pièce est contrôlée visuellement au niveau des points de défaillances potentielles, et des lots sont prélevés en début/milieu/fin de production pour valider plus minutieusement les pièces et valider leur géométrie. Sur une équipe travaillant environ 8h, il y a environ 3 ou 4 pièces différentes qui rentre en production par machine.

Les investissements ici pour la Mégane sont symbolisés par l’ajout de process pour l’aluminium (découpeuse et emboutisseuse).

 

Deuxième arrêt, la tôlerie. Ici on rentre dans le royaume des robots et de l’automatisation. C’est ici qu’un des investissements majeurs pour la Mégane a été réalisé. Une ancienne ligne existait déjà pour la plateforme des Scénic/Espace et restera tant que la production de ces véhicules continue, cette ligne est vieille d’une 20aine d’année et cela se voit vieille OS, vieilles machines mais cela semble tout de même bien entretenu. Pour la Mégane, la nouvelle ligne est flambant neuve, les travaux ont débuté il y a un peu plus d’un an et tout est neuf, le prix est de l’ordre de 600 Millions d’euros. Pour la Mégane, chaque pièce entrante sur la ligne d’assemblage est mesurée à l’aide d’un robot puis vient être assemblée selon la géométrie mesurée. On vient dans un premier temps déposer doucement et souder à quelques endroits précisément la pièce pour qu’elle ne bouge pas et soit dans la bonne position puis on vient terminer le travail sur un poste suivant avec plus de robot, plus rapide qui font le gros du travail, de façon plus rapide et certainement avec un peu moins de précision qu’à l’étape précédente. A la fin de chaque grosse étape, des caméras viennent valider la géométrie de la voiture. On passe à l’étage où sont assemblé les ouvrants de la voiture, ici tous les véhicules passent par la même ligne et ils sont ordonnés selon l’ordre de commande des véhicules. La Mégane n’est donc plus sur un process séparé mais cependant beaucoup d’étapes ont été modernisées pour l’arrivée de celle-ci. Comme déjà dit ici il y a peu d’employés, quasi la totalité du travail est réalisé par les robots, le travail humain s’arrêtant à l’approvisionnement en pièces en entrée et à l’entretient de la ligne de production.

 

Vient ensuite la peinture. Malheureusement nous ne pouvions visiter cette étape car l’air est assez contrôlé pour éviter l’introduction de poussières dans l’atelier. On nous a tout de même présenté une vidéo commentée par le responsable de l’atelier. La voiture est d’abord « jointée » à l’aide de robot et d’humains, pour les parties les plus compliquées. Puis elle est entièrement trempée dans un bain protecteur (je n’ai plus le nom exact en tête mais il s’agissait d’un dérivé de l’électrolyse). Un apprêt, première couche de peinture qui est formulé à base d’eau, est ensuite déposé sur l’ensemble de la carrosserie. Et enfin la couleur est déposée. Pour les procédés où la peinture est utilisée, celle-ci est chargé électriquement et la voiture inversement chargée pour maximiser la dépose lors de l’étape et éviter les pertes dans un but écologique et économique. Pour l’apprêt, une grande partie est réutilisé et pour les peintures elles sont simplement récupérées pour ne pas être rejetée dans l’eau usée. Pour finir, un vernis est déposé pour venir protéger le tout. Une étape de vérification visuelle est ensuite réalisée par un opérateur spécialement formé dans une pièce avec un éclairage spécial. Il est muni d’un « étalon » pour valider la bonne couleur. Ici pas de nouveauté particulière due à la Mégane. La seule nouveauté est due à la couleur rouge flamme de la Mégane où la couleur finale sera répartie entre peinture et vernis (pas fan du rouge sur une voiture mais celui-là en jette vraiment, plusieurs voitures dehors l’avait très beau). Il est à noter que à Douai peut de partie plastiques sont réalisées donc les part-choc avant, arrière, ailes et autres sont reçus peints et il y a donc une grande attention à ce qu’il n’y ait pas de différence de couleur entre les différents éléments.

Nous voici arrivé à l’étape finale : l’assemblage. Le bâtiment est immense, tout en longueur. On a eu le droit à une visite à contresens de l’ordre d’assemblage dû à l’orientation du bâtiment mais je vais vous le faire à l’endroit. Première grosse nouveauté : l’assemblage du pack batterie. Il est réalisé à l’intérieure de l’usine, les petits packs sont assemblés dans le pack final et sont ensuite testé hermétique. A la fin du processus les batteries sont testées à la charge/décharge sous différentes conditions dans une enceinte renforcée (petit bâtiment à l’intérieur pour limiter les risques en cas d’incendie). Les équipes sont forcément nouvelles et sont encore partiellement en formation pour pouvoir amorcer la montée en cadence. L’assemblage de la voiture en elle-même se passe en 3 parties majeure : la partie sous bassement, la partie haute et la fin où les deux parties sont assemblées. Pour le sous-bassement, les pièces sont déposées sur un chariot adapté à la plateforme du véhicule donc ici tout est nouveau pour la Mégane. Pour la partie supérieure, les ouvrants sont démontés et mis de côté le temps du montage de l’intérieur de la voiture. Les deux parties sont assemblés par vissage du sous-bassement sur la cellule. Beaucoup de travail d’ergonomie a été ici apporté pour le personnel car ici la grande majorité des étapes sont réalisées par des humains. Donc tous les supports des voitures (palans ou pont) sont réglables en hauteur, les outils sont sur des servantes qui suivent l’avancée de la voiture, et des postes apportent les pièces en question de la voiture en montage. Fait à noter (un peu oublié plus haut) : la quasi-totalité de la logistique interne est réalisée par des petits robot convoyeur de chariot. On vient préparer les pièces nécessaires au véhicule aux extrémités du bâtiment et le robot se charge de l’apporter au poste qui en a besoin. Nous n’avons quasiment pas vu de chariots élévateurs se balader au sein de l’usine, ce qui doit pas mal limiter les risques d’accident. Il est à noter que les robots suivent des lignes magnétiques au sol et on a une sorte de réseau ferroviaire au sein d’un bâtiment. Les robots sont aussi dotés de capteurs de proximité pour ne pas rentrer dans les personnes. Cela nous est arrivé plusieurs fois de nous retrouver au milieu de leur chemins et qu’ils attendent que l’on bouge pour continuer leur chemin. Retour au montage, en plus de l’ergonomie du poste apporté par le réglage de la hauteur, sur certains postes des aides supplémentaires sont apporté : port de la charge via palans pour le moteur par exemple ou assistance autre : on a aperçu un ouvrier muni d’un exosquelette sur le haut du corps pour l’aider au vissage en hauteur. Vers la fin du montage, les différents calculateurs de la voiture sont flashés et on vient les alimenter avec les données nécessaires. Une fois l’assemblage terminé, la voiture est réglée et testé. Cela passe par réglage des optiques, des ouvrants, des ADAS, etc… Une fois réglée, la voiture passe par une « douche » forcée pour valider l’étanchéité et un petit parcours routier d’environ 5 minutes pour valider la voiture. Enfin un dernier contrôle « rapide » est réalisé par une équipe qualité. En plus de cela certaines partent au check complet et sont inspectée sous toutes leurs coutures pendant un processus qui prendrait environ 6h par véhicule.

 

Voilà pour la partie visite. Ensuite retour dans la pièce d’accueil où une Mégane nous attendais bâchée depuis le début. Nouvel échange avec le directeur de site, ainsi que le directeur de l’« Electricity ». Petit retour sur nos attentes du véhicule, ce qui nous a séduit ou pas. Globalement unanime sur les points suivants : nous étions tous assez séduit par le véhicule : design, volume, équipements ; mais fort déçus des tarifs annoncés et de la non-possibilité de négocier en dessous des 45k€ pour bénéficier du bonus avec une configuration « moyen de gamme » et quelques options. Il a pris note mais nous n’avons pas su si cela allait changer quoi que ce soit. Il nous a aussi dit être en attente des premiers retours des journalistes qui se faisaient en parallèle.

 

Et nous voici à la partie que nous attendions tous : voir enfin la voiture en vrai. Nous avions sous les yeux une version Iconic 60kW en gris rafale bi-ton. Que dire…. J’ai essayé d’être neutre jusqu’à maintenant mais là ça va être plus difficile. La voiture est splendide. Exactement ce à quoi je m’attendais. Le volume extérieur est vraiment maîtrisé : pas très haute (moi qui viens d’une Clio 2 phase 1 elle me semble à peine plus haute, j’ai pris une photo de deux Méganes et d’une Zoé pour se rendre compte, elle est à peine plus grande) et pas trop longue. Une très belle bouille. A l’intérieur à l’avant, la grosse claque, on sent le gap technologique de cette voiture. Le poste de conduite est impressionnant. Bien installé, tout est assez facilement accessible. Le système est ultra-rapide (au niveau d’un smartphone actuel) et tout est facilement accessible et assez logique. Le système de navigation est bon, l’affichage de celui-ci sur l’écran face à la conduite est super pratique. On a le droit à pas mal d’information sur l’écran de conduite qu’il faut sur d’autres véhicules aller chercher dans les autres écrans via des sous menus. On peut par exemple consulter en direct sa consommation moyenne et instantané. La visibilité sur le rétro centrale est assez ridicule, je pense qu’on ne pourra pas voir grand-chose dessus à part sur autoroute, par contre les extérieurs m’ont parus assez grands donc on pourra peut-être compenser avec ceux-là. Contrairement à ce que certains journalistes, j’ai trouvé l’intérieur très bien fini. Passage à l’arrière, pas mal d’espace même quand les passagers avant sont très reculés. Pas mal d’espace au niveau de la tête pas trop gêné par les montants sur le côté. Les fenêtres sont au final moins petites qu’il n’y parait, elles ne sont pas immenses mais pas minuscules non plus. Seul point noir au tableau l’intérieur notamment au plafond est tapissé de noir ce qui rend le véhicule à l’arrière assez sombre. Le coffre est assez grand. La hauteur de chargement ne m’a pas dérangé (je fais 1m75 donc je dois être dans la moyenne). L’espace câble est assez grand on a largement la place d’y mettre les deux câble CRO et T2-T2. La seule déception aura été de ne pas pouvoir rouler avec, le modèle n’étant pas immatriculer seul les employés de l’usine pouvaient le conduire.

 

Les points questionnement sur la production en général : au niveau tôlerie la capacité de production est de 30 véhicules/heure. Et pour le moment ils ne sortent que 10 véhicule/jour en montage. Donc on n’est clairement pas encore sur de l’intensif. J’ai l’impression qu’ils attendent un peu pour laisser tourner sur les anciennes voitures avant de lancer la production intensive. A terme ils veulent produire 400 véhicules par jour en doublant les équipes : actuellement, il n’y en a qu’un le matin 7h-14h (environ).

 

Lors de toute la journée, on a été suivi par une équipe de tournage, il y aura surement de la communication autour de la visite. On verra jusqu'où ça remonte. A la moitié de la visite, ils nous ont signalé qu'en fait on pouvait prendre toute les photos qu'on voulait ... Un peu tard, du coup j'ai préféré laisser faire les pros. J'espère qu'on pourra en récupérer une partie plus tard.

PS: je vais très certainement éditer le message si il y a des points qui me reviennent ce sera plus cohérents de les rajouter dessus ce post que dilué en dessous.

 

Edit 1: Photos

IMG_20220209_150505.jpg

IMG_20220209_130128.jpg

IMG_20220209_131052.jpg

Grand merci, Je me demande si l'on se rend à Douai en voiture si l'on peut voir cette Mégane en dehors de l'usine, histoire de voir des couleurs différentes une fois.  Je souhaite commander une charge optimale EV220 en Techno ou Iconic et j'hésite entre le rouge flamme et le bleu nuit.  Il est dangereux de commander sans le voir.

 

Le 11/02/2022 à 09:56, Numeorus a dit :

Désolé pour le retour tardif.

Voici un petit résumé du déroulement de la journée avec les détails intéressants. Bonne lecture.

 

On débute avec un petit accueil à l'usine, signature des accords de confidentialité, petit café, équipement de sécurité. Nous étions 5 pré-commandeurs a bénéficier de la visite.

 

S'en suit une première rencontre avec le directeur de site qui explique rapidement les ambitions de Renault avec leur "Electricity" (4 sites de productions centrés autour des véhicules électrique). Puis il explique rapidement comment va s'organiser la visite: suivi du processus de fabrication d'une voiture de l'emboutissage à l'assemblage final.

 

Première étape l’emboutissage : L'atelier d'emboutissage ressemble à un immense hangar rempli de ce qui est appelé "outils" : d'énormes pièces de métal qui viennent prendre en sandwich les tôles de métal pour les déformer et couper selon les différents modèles. Il y en a plus de 200 car en plus des modèles en court de production (Scénic, Espace, Talisman et nouvelle Mégane) ils gardent pendant une dizaine d’année les modèles précédents pour pouvoir créer des pièces détachées. Au centre du bâtiment, plusieurs presses à métaux sont installées, elles ressemblent à d’immense bâtiment dans le bâtiment, avec la plus grande dépassant le millier de tonnes. En plus des presses, plusieurs autres machines sont présentes notamment des découpeuses pour préparer les tôles avant emboutissage ; des emboutisseuses qui travaillent directement à partir des rouleaux de tôles pour les petites pièces ainsi que des presses à injection plastique. Chaque pièce est contrôlée visuellement au niveau des points de défaillances potentielles, et des lots sont prélevés en début/milieu/fin de production pour valider plus minutieusement les pièces et valider leur géométrie. Sur une équipe travaillant environ 8h, il y a environ 3 ou 4 pièces différentes qui rentre en production par machine.

Les investissements ici pour la Mégane sont symbolisés par l’ajout de process pour l’aluminium (découpeuse et emboutisseuse).

 

Deuxième arrêt, la tôlerie. Ici on rentre dans le royaume des robots et de l’automatisation. C’est ici qu’un des investissements majeurs pour la Mégane a été réalisé. Une ancienne ligne existait déjà pour la plateforme des Scénic/Espace et restera tant que la production de ces véhicules continue, cette ligne est vieille d’une 20aine d’année et cela se voit vieille OS, vieilles machines mais cela semble tout de même bien entretenu. Pour la Mégane, la nouvelle ligne est flambant neuve, les travaux ont débuté il y a un peu plus d’un an et tout est neuf, le prix est de l’ordre de 600 Millions d’euros. Pour la Mégane, chaque pièce entrante sur la ligne d’assemblage est mesurée à l’aide d’un robot puis vient être assemblée selon la géométrie mesurée. On vient dans un premier temps déposer doucement et souder à quelques endroits précisément la pièce pour qu’elle ne bouge pas et soit dans la bonne position puis on vient terminer le travail sur un poste suivant avec plus de robot, plus rapide qui font le gros du travail, de façon plus rapide et certainement avec un peu moins de précision qu’à l’étape précédente. A la fin de chaque grosse étape, des caméras viennent valider la géométrie de la voiture. On passe à l’étage où sont assemblé les ouvrants de la voiture, ici tous les véhicules passent par la même ligne et ils sont ordonnés selon l’ordre de commande des véhicules. La Mégane n’est donc plus sur un process séparé mais cependant beaucoup d’étapes ont été modernisées pour l’arrivée de celle-ci. Comme déjà dit ici il y a peu d’employés, quasi la totalité du travail est réalisé par les robots, le travail humain s’arrêtant à l’approvisionnement en pièces en entrée et à l’entretient de la ligne de production.

 

Vient ensuite la peinture. Malheureusement nous ne pouvions visiter cette étape car l’air est assez contrôlé pour éviter l’introduction de poussières dans l’atelier. On nous a tout de même présenté une vidéo commentée par le responsable de l’atelier. La voiture est d’abord « jointée » à l’aide de robot et d’humains, pour les parties les plus compliquées. Puis elle est entièrement trempée dans un bain protecteur (je n’ai plus le nom exact en tête mais il s’agissait d’un dérivé de l’électrolyse). Un apprêt, première couche de peinture qui est formulé à base d’eau, est ensuite déposé sur l’ensemble de la carrosserie. Et enfin la couleur est déposée. Pour les procédés où la peinture est utilisée, celle-ci est chargé électriquement et la voiture inversement chargée pour maximiser la dépose lors de l’étape et éviter les pertes dans un but écologique et économique. Pour l’apprêt, une grande partie est réutilisé et pour les peintures elles sont simplement récupérées pour ne pas être rejetée dans l’eau usée. Pour finir, un vernis est déposé pour venir protéger le tout. Une étape de vérification visuelle est ensuite réalisée par un opérateur spécialement formé dans une pièce avec un éclairage spécial. Il est muni d’un « étalon » pour valider la bonne couleur. Ici pas de nouveauté particulière due à la Mégane. La seule nouveauté est due à la couleur rouge flamme de la Mégane où la couleur finale sera répartie entre peinture et vernis (pas fan du rouge sur une voiture mais celui-là en jette vraiment, plusieurs voitures dehors l’avait très beau). Il est à noter que à Douai peut de partie plastiques sont réalisées donc les part-choc avant, arrière, ailes et autres sont reçus peints et il y a donc une grande attention à ce qu’il n’y ait pas de différence de couleur entre les différents éléments.

Nous voici arrivé à l’étape finale : l’assemblage. Le bâtiment est immense, tout en longueur. On a eu le droit à une visite à contresens de l’ordre d’assemblage dû à l’orientation du bâtiment mais je vais vous le faire à l’endroit. Première grosse nouveauté : l’assemblage du pack batterie. Il est réalisé à l’intérieure de l’usine, les petits packs sont assemblés dans le pack final et sont ensuite testé hermétique. A la fin du processus les batteries sont testées à la charge/décharge sous différentes conditions dans une enceinte renforcée (petit bâtiment à l’intérieur pour limiter les risques en cas d’incendie). Les équipes sont forcément nouvelles et sont encore partiellement en formation pour pouvoir amorcer la montée en cadence. L’assemblage de la voiture en elle-même se passe en 3 parties majeure : la partie sous bassement, la partie haute et la fin où les deux parties sont assemblées. Pour le sous-bassement, les pièces sont déposées sur un chariot adapté à la plateforme du véhicule donc ici tout est nouveau pour la Mégane. Pour la partie supérieure, les ouvrants sont démontés et mis de côté le temps du montage de l’intérieur de la voiture. Les deux parties sont assemblés par vissage du sous-bassement sur la cellule. Beaucoup de travail d’ergonomie a été ici apporté pour le personnel car ici la grande majorité des étapes sont réalisées par des humains. Donc tous les supports des voitures (palans ou pont) sont réglables en hauteur, les outils sont sur des servantes qui suivent l’avancée de la voiture, et des postes apportent les pièces en question de la voiture en montage. Fait à noter (un peu oublié plus haut) : la quasi-totalité de la logistique interne est réalisée par des petits robot convoyeur de chariot. On vient préparer les pièces nécessaires au véhicule aux extrémités du bâtiment et le robot se charge de l’apporter au poste qui en a besoin. Nous n’avons quasiment pas vu de chariots élévateurs se balader au sein de l’usine, ce qui doit pas mal limiter les risques d’accident. Il est à noter que les robots suivent des lignes magnétiques au sol et on a une sorte de réseau ferroviaire au sein d’un bâtiment. Les robots sont aussi dotés de capteurs de proximité pour ne pas rentrer dans les personnes. Cela nous est arrivé plusieurs fois de nous retrouver au milieu de leur chemins et qu’ils attendent que l’on bouge pour continuer leur chemin. Retour au montage, en plus de l’ergonomie du poste apporté par le réglage de la hauteur, sur certains postes des aides supplémentaires sont apporté : port de la charge via palans pour le moteur par exemple ou assistance autre : on a aperçu un ouvrier muni d’un exosquelette sur le haut du corps pour l’aider au vissage en hauteur. Vers la fin du montage, les différents calculateurs de la voiture sont flashés et on vient les alimenter avec les données nécessaires. Une fois l’assemblage terminé, la voiture est réglée et testé. Cela passe par réglage des optiques, des ouvrants, des ADAS, etc… Une fois réglée, la voiture passe par une « douche » forcée pour valider l’étanchéité et un petit parcours routier d’environ 5 minutes pour valider la voiture. Enfin un dernier contrôle « rapide » est réalisé par une équipe qualité. En plus de cela certaines partent au check complet et sont inspectée sous toutes leurs coutures pendant un processus qui prendrait environ 6h par véhicule.

 

Voilà pour la partie visite. Ensuite retour dans la pièce d’accueil où une Mégane nous attendais bâchée depuis le début. Nouvel échange avec le directeur de site, ainsi que le directeur de l’« Electricity ». Petit retour sur nos attentes du véhicule, ce qui nous a séduit ou pas. Globalement unanime sur les points suivants : nous étions tous assez séduit par le véhicule : design, volume, équipements ; mais fort déçus des tarifs annoncés et de la non-possibilité de négocier en dessous des 45k€ pour bénéficier du bonus avec une configuration « moyen de gamme » et quelques options. Il a pris note mais nous n’avons pas su si cela allait changer quoi que ce soit. Il nous a aussi dit être en attente des premiers retours des journalistes qui se faisaient en parallèle.

 

Et nous voici à la partie que nous attendions tous : voir enfin la voiture en vrai. Nous avions sous les yeux une version Iconic 60kW en gris rafale bi-ton. Que dire…. J’ai essayé d’être neutre jusqu’à maintenant mais là ça va être plus difficile. La voiture est splendide. Exactement ce à quoi je m’attendais. Le volume extérieur est vraiment maîtrisé : pas très haute (moi qui viens d’une Clio 2 phase 1 elle me semble à peine plus haute, j’ai pris une photo de deux Méganes et d’une Zoé pour se rendre compte, elle est à peine plus grande) et pas trop longue. Une très belle bouille. A l’intérieur à l’avant, la grosse claque, on sent le gap technologique de cette voiture. Le poste de conduite est impressionnant. Bien installé, tout est assez facilement accessible. Le système est ultra-rapide (au niveau d’un smartphone actuel) et tout est facilement accessible et assez logique. Le système de navigation est bon, l’affichage de celui-ci sur l’écran face à la conduite est super pratique. On a le droit à pas mal d’information sur l’écran de conduite qu’il faut sur d’autres véhicules aller chercher dans les autres écrans via des sous menus. On peut par exemple consulter en direct sa consommation moyenne et instantané. La visibilité sur le rétro centrale est assez ridicule, je pense qu’on ne pourra pas voir grand-chose dessus à part sur autoroute, par contre les extérieurs m’ont parus assez grands donc on pourra peut-être compenser avec ceux-là. Contrairement à ce que certains journalistes, j’ai trouvé l’intérieur très bien fini. Passage à l’arrière, pas mal d’espace même quand les passagers avant sont très reculés. Pas mal d’espace au niveau de la tête pas trop gêné par les montants sur le côté. Les fenêtres sont au final moins petites qu’il n’y parait, elles ne sont pas immenses mais pas minuscules non plus. Seul point noir au tableau l’intérieur notamment au plafond est tapissé de noir ce qui rend le véhicule à l’arrière assez sombre. Le coffre est assez grand. La hauteur de chargement ne m’a pas dérangé (je fais 1m75 donc je dois être dans la moyenne). L’espace câble est assez grand on a largement la place d’y mettre les deux câble CRO et T2-T2. La seule déception aura été de ne pas pouvoir rouler avec, le modèle n’étant pas immatriculer seul les employés de l’usine pouvaient le conduire.

 

Les points questionnement sur la production en général : au niveau tôlerie la capacité de production est de 30 véhicules/heure. Et pour le moment ils ne sortent que 10 véhicule/jour en montage. Donc on n’est clairement pas encore sur de l’intensif. J’ai l’impression qu’ils attendent un peu pour laisser tourner sur les anciennes voitures avant de lancer la production intensive. A terme ils veulent produire 400 véhicules par jour en doublant les équipes : actuellement, il n’y en a qu’un le matin 7h-14h (environ).

 

Lors de toute la journée, on a été suivi par une équipe de tournage, il y aura surement de la communication autour de la visite. On verra jusqu'où ça remonte. A la moitié de la visite, ils nous ont signalé qu'en fait on pouvait prendre toute les photos qu'on voulait ... Un peu tard, du coup j'ai préféré laisser faire les pros. J'espère qu'on pourra en récupérer une partie plus tard.

PS: je vais très certainement éditer le message si il y a des points qui me reviennent ce sera plus cohérents de les rajouter dessus ce post que dilué en dessous.

 

Edit 1: Photos

IMG_20220209_150505.jpg

IMG_20220209_130128.jpg

IMG_20220209_131052.jpg

Grand merci, Je me demande si l'on se rend à Douai en voiture si l'on peut voir cette Mégane en dehors de l'usine, histoire de voir des couleurs différentes une fois.  Je souhaite commander une charge optimale EV220 en Techno ou Iconic et j'hésite entre le rouge flamme et le bleu nuit.  Il est dangereux de commander sans le voir.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Bonjour,

 

Merci pour ce témoignage très instructif !

C’est vrai que les couleurs sont difficiles à appréhender uniquement en photos. 
Tous les coloris étaient exposés ? Ce Bleu nocturne, il tend pas trop sur le violet en plein jour ?

 

 

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites





×
×
  • Créer...
Automobile Propre

Automobile Propre est un site d'information communautaire qui est dédié à tout ce qui concerne l'automobile et l'environnement. Les thématiques les plus populaires de notre blog auto sont la voiture électrique et les hybrides, mais nous abordons également la voiture GNV / GPL, les auto à l'hydrogène, les apects politiques et environnementaux liés à l'automobile. Les internautes sont invités à réagir aux articles du blog dans les commentaires, mais également dans les différents forums qui sont mis à leur dispositon. Le plus populaire d'entre eux est certainement le forum voiture électrique qui centralise les discussions relatives à l'arrivée de ces nouveaux véhicules. Un lexique centralise les définitions des principaux mots techniques utilisés sur le blog, tandis qu'une base de données des voitures (commercialisées ou non) recense les voitures électriques et hybrides.