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Jeanmanu

La fin du nucléaire, on y est enfin dans 10 ans! 2024?

Message ajouté par Fly,

Ce n'est pas la première fois que ce sujet est suspendu temporairement, en raison de dérapages dans les mots employés les uns envers les autres ou de comportements non acceptables sur un forum public.

Merci de rester cordial dans les échanges, sans quoi nous serons contraint de définitivement fermer le topic.

FLY

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Le 08/04/2023 à 08:40, Sylvlau a dit :

D'accord, le réchauffement climatique existe. Il n'est pas seulement le fruit de l'activité humaine mais les deux sont liés. A quel point, je ne sais pas.

Cependant, l'augmentation de la population mondiale à raison de 1 500 000 personnes supplémentaires par  SEMAINE, représente un besoin énergétique futur (et en ressources diverses) considérable. Qui s'en préoccupe ?

Ce n'est pas en cherchant des réponses franco-françaises ou européennes sous forme de règlementations, taxations, incitations coûteuses (pour nous, mais pas pour le reste de la planète) que l'on va traiter le problème : c'est d'un superbe ridicule...

La question écologique est mondiale, pas que française / européenne : arrêtons de nous auto-flageller.

oui le réchauffement est déjà une réalité depuis un peu plus qu'un demi-siècle.

Quant à arrêter de faire des enfants et bien ça dépend où est cette natalité et comment ils vont vivre. 

Voici le podcast pour expliquer l’idée plus en détails : https://www.lemonde.fr/podcasts/article/2022/09/27/faut-il-faire-moins-d-enfants-pour-sauver-la-planete_6143345_5463015.html

Modifié par cornam

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Le 08/04/2023 à 14:00, rv45 a dit :

Avec des températures supérieur à 50 degré Celsius pendant plusieurs jours en Inde où au Maroc la population va très vite régresser sans beaucoup de doutes!

@rv45 Grossière erreur :-)

Nous allons plutôt assister à des mouvements massifs de population.

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Le 08/04/2023 à 13:49, Gégé a dit :

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Faut-il développer ?

 

 

Les bassines ne sont pas des step, mais des réserves d'eau potable, qui cesse de l'être au contact des membranes d'étanchéité, remplies en début d'hiver afin d'arroser l'été le maïs destiné à l'alimentation des bovins et des canards et aux méthaniseurs pendant que les particuliers n'ont pas le droit de laver leurs voitures, arroser leurs jardins ou remplir des piscines pour les gamins !

et, accessoirement, c'est financièrement rentable pour les promoteurs du projet parce que l'ensemble des agriculteurs locaux sont obligés de cotiser, y compris ceux qui ne sont pas raccordés au réseau (environ 90 à 95% des paysans locaux) et que l'Etat (donc Nous les assujettis aux taxes) finance à hauteur de 60 ou 70% (environ 50 à 55 millions d'argent public pour les bassines de ce projet).

 

donc, non, aucun rapport entre cette hérésie et la production d'électricité.

 

 

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Le 08/04/2023 à 08:40, Sylvlau a dit :

 

Cependant, l'augmentation de la population mondiale à raison de 1 500 000 personnes supplémentaires par  SEMAINE, représente un besoin énergétique futur (et en ressources diverses) considérable. Qui s'en préoccupe ?

ça dépend : enfants de millionnaires / milliardaires ou enfants pauvres africains, asiatiques, sud américains ... iles ou Pacifique ?

ou même enfants du lumpenprolétariat des pays occidentaux dont les émissions de GES peinent à dépasser 4 tonnes annuelles ?

 

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@ManuTaden je te conseille le podcast ci dessus : c’est très clzir qu’il faut arrêter avec le graphique présenté par l’ADEME dont les auteurs se sont rétractés très rapidement après ! :? 

Modifié par cornam

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Le 08/04/2023 à 19:26, Sylvlau a dit :

@rv45 Grossière erreur :-)

Nous allons plutôt assister à des mouvements massifs de population.

Il faut être encore vivant pour pouvoir immigrer. Donc cela se produits soit avant où après, mais pas sous 51°C!

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Le 08/04/2023 à 21:01, rv45 a dit :

Il faut être encore vivant pour pouvoir immigrer. Donc cela se produits soit avant où après, mais pas sous 51°C!

... Papa, c'est encore loin l'Europe ?

...

... Papa, dis, c'est encore loin l'Europe ?

... Tais toi ! Nage !

😭

 

 

Pour rappel, pour ceux qui ne ce sont jamais coltiné une traduction d'une page d'Homère du grec ancien en français au collège ou qui n'ont pas eu de prof d'histoire féru de mythologie grecque au lycée, Europe était une fille de roi phénicien (Phénicie = Liban) enlevée par Zeus, Dieu grec extrêmement volage et aimant les expériences zoophiles (taureau avec Europe, cygne avec la maman d'hélène de Troie ...)

 

 

 

 

 

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Le 08/04/2023 à 19:26, Sylvlau a dit :

@rv45 Grossière erreur :-)

Nous allons plutôt assister à des mouvements massifs de population.

« Il nous faudra beaucoup d’effort pour y faire face, notamment pour nous attaquer aux paradigmes de la surconsommation et de la surproduction, qui sont deux problèmes bien plus graves que la question de la population. »
 

https://www.goodplanet.info/2023/04/04/la-population-mondiale-pourrait-diminuer-plus-vite-que-prevu/

 

https://www.goodplanet.info/2023/04/04/linfertilite-touche-une-personne-sur-six-selon-loms/

 

https://www.goodplanet.info/2019/01/03/chine-la-population-a-baisse-pour-la-premiere-fois-en-2018/
 

 


 

Modifié par rv45

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Le 08/04/2023 à 20:04, ManuTaden a dit :

Les bassines ne sont pas des step....

.... donc, non, aucun rapport entre cette hérésie et la production d'électricité.

Moi, je veux bien.

Voilà ce que l’on pouvait lire, en février 2022, dans le rapport RTE (qui plaît tant à certains ;) ) :

 

"Plusieurs  sites  sont  aujourd’hui  envisagés  pour l’accueil de ces nouvelles STEP mais leur développement  effectif  nécessite  qu’un  certain  nombre  de conditions  soient  remplies,  notamment  en  matière d’acceptabilité, de limitation des impacts environnementaux et de modèle économique."

https://assets.rte-france.com/prod/2022-06/Futurs énergétiques 2050 _ rapport complet.zip

 

Vous croyez sérieusement que de nouvelles STEP pourraient se construire sans opposition violente ?

Nous ne devons pas vivre dans le même pays.

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Le 09/04/2023 à 15:47, Gégé a dit :

Moi, je veux bien.

Voilà ce que l’on pouvait lire, en février 2022, dans le rapport RTE (qui plaît tant à certains ;) ) :

 

"Plusieurs  sites  sont  aujourd’hui  envisagés  pour l’accueil de ces nouvelles STEP mais leur développement  effectif  nécessite  qu’un  certain  nombre  de conditions  soient  remplies,  notamment  en  matière d’acceptabilité, de limitation des impacts environnementaux et de modèle économique."

https://assets.rte-france.com/prod/2022-06/Futurs énergétiques 2050 _ rapport complet.zip

 

Vous croyez sérieusement que de nouvelles STEP pourraient se construire sans opposition violente ?

Nous ne devons pas vivre dans le même pays.

Tu poses effectivement un vrais problème dans notre pays.

 

Oui si non cela voudrait dire que l’on ne peut plus rien faire. Et on n’est pas non plus obligé de tout faire en ravageant notre environnement pour autant. Un projet bien étudié et bien accompagné doit pouvoir être accepté. Imaginez un projet soutenu par une majorités d’associations face une association crépusculaire non reconnue. Pensez vous qu’elle face le poids systématiquement? C’est semble-t-il le cas dans certains domaines, mais tous les éléments étaient-ils bien construits et préparer?

 

https://www.goodplanet.info/2023/04/05/comment-expliquer-les-retards-de-la-france-en-matiere-denergies-renouvelables/?idU=1

 

Des projets heurtés par une faible adhésion sociale

 

Une situation contrastée selon les types de projet

 

« L’impact de l’éolien sur l’immobilier est nul pour 90 %, et très faible pour 10 % des maisons vendues sur la période 2015-2020, impact comparable à celui d’autres infrastructures industrielles (pylônes électriques, antennes relais). 
 

Des bénéfices communs doivent s’appliquer

 

Accompagner le déploiement de ces projets

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

Modifié par rv45

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Le 09/04/2023 à 15:47, Gégé a dit :

Vous croyez sérieusement que de nouvelles STEP pourraient se construire sans opposition violente ?

Nous ne devons pas vivre dans le même pays.

L'opposition violente dépend de tellement de paramètres que c'est difficile de répondre.

Mais peut être qu'en commençant par distribuer l'argent pour diminuer les besoins, puis montrer que l'on ne s'occupe pas que des plus riches et qu'on se préoccupe aussi d'écologie ça pourrait aider ?

 

Sans oublier que pour l'instant, avec le lancement prévu de 6 centrales neuves, une seconde vague de contestation se prépare. et cette fois il est certain que les anti viendront de l'Europe entière et pas uniquement de France.

 

un exemple de passage en force, et même contre l'avis de l'enquêteur public, qui donne envie d'aller casser les abribus devant la mairie (*) https://stoprockwool.wordpress.com/

cropped-rockwool-soissons-pollution-1.jp

 

(*) j'étais lycéen dans cette ville, et lors des manifestations d'agriculteurs, dans les années 80, les abribus étaient systématiquement arrachés, puis reconstruits quelques mois plus tard par la mairie qui excusait les agriculteurs "énervés" par la difficulté de bien vivre de son travail. Il est certain qu'avoir des difficultés à bien vivre de son travail quand on habite un hôtel particulier, une maison bourgeoise des années 30 ou qu'on se déplace en hélicoptère entre ses domaines, ça justifie la destruction des biens publics.

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Avec cela c’est effectivement difficile de faire accepter un projet. Mais plutôt que d’annoncer 6 projets voir plus sans la moins réflexion de base il ne faut pas s’étonner que lorsqu’on revient sur terre le retour sera difficile.

 

http://energie-developpement.blogspot.com/2023/04/nucleaire-EPR-consommation-eau.html

 

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Modifié par rv45

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Le 09/04/2023 à 21:05, rv45 a dit :
 

Avec cela c’est effectivement difficile de faire accepter un projet. Mais plutôt que d’annoncer 6 projets voir plus sans la moins réflexion de base il ne faut pas s’étonner que lorsqu’on revient sur terre le retour sera difficile.

Les deux 1eres paires sont prévues en bord de mer non ? Pour la dernière paire, aux dernières nouvelles le site n'est pas encore choisi.

Modifié par MrFurieux

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Le 09/04/2023 à 21:05, rv45 a dit :
 

Avec cela c’est effectivement difficile de faire accepter un projet. Mais plutôt que d’annoncer 6 projets voir plus sans la moins réflexion de base il ne faut pas s’étonner que lorsqu’on revient sur terre le retour sera difficile.

 

il y a été annoncé des discussions, des études, des rencontres avec le public ... mais la décision était déjà prise, du fait du Prince

ça n'aide pas à avoir une opinion publique qui accepte les décisions en question.

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Le 09/04/2023 à 21:23, MrFurieux a dit :

Les deux 1eres paires sont prévues en bord de mer non ? Pour la dernière paire, aux dernières nouvelles le site n'est pas encore choisi.

Tu imagines bien que maintenant vu les circonstances cela ne passera pas comme une lette à la poste.

 

et avoir que des centrales en mer pour alimenter l’Est de la France c’est pas une bonne solution.

Modifié par rv45

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Le 10/04/2023 à 21:22, cornam a dit :

Dans l'est et le nord de la France on est blindé d'éoliennes :D Donc pas besoin de centrale non ? 😇

ok je sors^^

et pourtant Dunkerque devrait accueillir un EPR,

 

Pour les éoliennes, comme environ 60% du territoire est interdit d'éoliennes pour cause de radars militaires, où d'habitants, il faut les serrer là où c'est possible d'en planter.

 

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Le 11/04/2023 à 00:13, ManuTaden a dit :

et pourtant Dunkerque devrait accueillir un EPR,

 

Pour les éoliennes, comme environ 60% du territoire est interdit d'éoliennes pour cause de radars militaires, où d'habitants, il faut les serrer là où c'est possible d'en planter.

 

C’est une loi qui vient d être mise il y a qqs mois pas pour les radars militaires, mais pour empêcher le développement des éoliens. Mon chien avait la rage a dit Stéphane, il faut le tuer.

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Le 09/04/2023 à 21:05, rv45 a dit :

Astucieux de comparer la "consommation d’eau" d’un EPR avec la consommation d’eau de la population qu’il alimente.

 

On peut aussi regarder les chiffres bruts :

- calcul de Monsieur Laconde : "Avec une consommation à pleine puissance évaluée à 1m³/s, on obtient : 

1 x 31.600.000 x 0.7 = 22.000.000 m³/an par réacteur."

22 millions de M3 par an.

 

- débit annuel du Rhône selon l’Agence de l’eau Rhône Méditérannée Corse : 55 milliards de M3

"Avec ses 810 km de long de la Suisse à la Camargue, un bassin versant de 98 400 km2 et pas moins de 55 milliards de m3 d’eau à l’estuaire chaque année, le Rhône est l’un grands fleuves européens.

Sur les 5,2 milliards de m3 prélevés en moyenne chaque année, 3,1 milliards de m3 sont soustraits définitivement du fleuve, soit à peine plus de 5 % du volume global. Près de la moitié est dédiée à l’agriculture via l’irrigation (48 %), et environ un quart aux transferts liés à la production hydroélectrique (24 %).

L’eau potable pèse pour 16 % dans les prélèvements, 2,3 millions de personnes étant alimentées par le Rhône et ses nappes. Enfin, la navigation (détournement vers les canaux) et l’industrie représentent chacun 5 % des 3,1 milliards de m3."

 

https://www.le-tout-lyon.fr/le-debit-du-rhone-en-baisse-une-etude-alerte-quant-aux-effets-du-changement-climatique-121865.html

Modifié par Gégé

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une centrale consomme de l'eau, mais réchauffe aussi l'eau ...

A Gravelines (Dunkerque) il y a un élevage de poissons qui fonctionne grâce à l'eau chauffée par le refroidissement de la centrale.*

la centrale est juste entre les deux sites Ichtuis

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Le 11/04/2023 à 15:18, ManuTaden a dit :

une centrale consomme de l'eau, mais réchauffe aussi l'eau ...

A Gravelines (Dunkerque) il y a un élevage de poissons qui fonctionne grâce à l'eau chauffée par le refroidissement de la centrale.*

la centrale est juste entre les deux sites Ichtuis

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Bonne idée encore fait-il que les réacteurs soit en fonctionnement. Bon en sommes une chance sur deux! Pas facile pour un business plan devant les banquiers. Si vous compter dessus pour manger pour le régime c’est une très bonne piste😂

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Et au Tricastin il y a une "ferme aux crocodiles" chauffée par la centrale voisine. On peut y aller pour voir ces charmantes bébêtes dans une ambiance tropicale (bientôt le chauffage ne sera plus nécessaire...), je ne sais pas s'il y a un resto qui sert des croco-burgers, ni si on utilise encore leur excellente peau pour faire des sacs à main ou des pompes de mafieux...😄

Modifié par triphase

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Le 12/04/2023 à 11:53, rv45 a dit :

Produire plus, en fait cela signifie plutôt "arrêter de produire moins" 😉

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La fin du nucléaire on y est dans 10 ans ! 2024 ? Ah bin non : 2023 pour l'Allemagne qui finalise 2 décennies de sortie du nucléaire, ce qui est beaucoup trop rapide ...

L’Allemagne dit adieu à ses dernières centrales nucléaires

Les trois dernières encore en activité doivent être déconnectées du réseau samedi 15 avril à 23h45. C’est la fin d’une histoire de plus de soixante ans, marquée par des fractures et des controverses.

Citation

Ces derniers jours, le débat sur le nucléaire, qu’on croyait terminé, a repris en intensité outre-Rhin. Le choc énergétique lié à la guerre en Ukraine, qui a fait temporairement exploser les prix de l’électricité et forcé le pays à relancer quatorze centrales à charbon polluantes pour garantir son approvisionnement, a redonné des arguments à ceux qui jugent depuis longtemps que la décision allemande de se passer de l’atome est une erreur. Quelques sondages montrent même une légère inflexion de l’opinion : une petite majorité d’Allemands, plutôt âgés et inquiets des prix de l’énergie, se disent en faveur de la prolongation des trois dernières centrales nucléaires encore en activité, bien qu’elles n’aient couvert, en 2022, que 6 % de la production d’électricité du pays.

Mais la controverse n’a rien changé à la décision fédérale : les trois dernières centrales en fonctionnement doivent être déconnectées samedi 15 avril à 23h45, mettant fin à une histoire allemande de l’atome vieille de plus de soixante ans. Le sursis de trois mois et demi, accordé dans la douleur par le gouvernement à l’automne 2022 aux réacteurs d’Emsland (Nord), de Neckarwestheim 2 (Sud-Ouest) et d’Isar 2 (Sud-Est) par crainte d’une pénurie d’électricité dans le sud du pays à cause de la crise énergétique, n’est pas prolongé.

Samedi, l’Allemagne devait donc débrancher du réseau ces centrales et commencer leur démantèlement, a annoncé le vice-chancelier, ministre écologiste de l’économie et du climat, Robert Habeck, mettant un terme sans doute définitif à l’exploitation nucléaire sur son sol.

 

Comment expliquer cette opiniâtreté ? Est-ce lié à la chute des prix du gaz sur les marchés internationaux ayant fait baisser le prix de l’électricité ? A la puissance politique des Verts, soutenus par le chancelier Olaf Scholz sur ce sujet ? Au refus de relancer un conflit miné au sein d’un gouvernement déjà divisé ? La campagne pronucléaire n’a eu pour l’instant qu’un succès politique limité, malgré les arguments portés par des économistes influents sur la sécurité des approvisionnements et le risque de perte de compétitivité du pays. Le lobby le plus puissant, l’industrie, ne s’est pas mobilisé directement : aucun grand patron ne s’est aventuré à contredire M. Habeck, qui considère que « l’ère du nucléaire est terminée » et que la sécurité des approvisionnements est « garantie ».

Ultime revirement

La situation ne manque pas d’ironie. Ce sont les chrétiens-démocrates (la CDU et son alliée bavaroise la CSU) et les libéraux du FDP qui portent le plus haut la cause de la prolongation du nucléaire sur la scène politique, et continuent à défendre le maintien en service des dernières centrales. Or ces mêmes partis alliés dans la coalition dirigée par Angela Merkel, en mars 2011, avaient décidé en quelques heures, à la suite de l’accident de Fukushima, de la sortie définitive de l’atome à la date du 31 décembre 2022.

 

Une décennie plus tard, dans un ultime revirement, les chrétiens-démocrates et le FDP ont réinvesti l’atome in extremis, autant par conviction que par posture électorale contre le parti écologiste. « Ce ministre vert du climat préfère faire fonctionner des centrales à charbon – le destructeur de climat par excellence – plutôt que des centrales neutres sur le plan climatique », a ainsi critiqué le député et ancien ministre chrétien-démocrate d’Angela Merkel, Jens Spahn, samedi 8 avril. « Demain sera un jour noir pour l’Allemagne », a déclaré Friedrich Merz, chef de la CDU, vendredi matin.

Ces tiraillements et contradictions n’ont rien de nouveau : ils sont emblématiques d’une controverse qui agite la société allemande depuis plus d’un demi-siècle. L’épisode actuel rappelle, avec une moindre intensité, les conflits de la période 2010-2011, époque du double revirement allemand sur le nucléaire. A l’automne 2010, après une impressionnante campagne orchestrée par l’industrie et les grands groupes énergétiques, le gouvernement d’Angela Merkel revient sur l’accord de sortie du nucléaire conclu en 2002 par le gouvernement social-démocrate-Verts de Gerhard Schröder et prolonge la durée de vie des centrales de douze ans en moyenne. Mais quelques mois plus tard, après l’onde de choc dans l’opinion provoquée par Fukushima, la chancelière fait un nouveau virage sur l’atome. Les membres de son gouvernement tranchent à rebours des positions qu’ils défendaient jusque-là.

Une affaire de génération

L’argument de sécurité a joué le premier rôle, mais la chancelière, fine politique, avait aussi reconnu que la société allemande globalement ne voulait plus de l’atome. Car le rejet du nucléaire est aussi une affaire de génération : beaucoup de responsables politiques verts et sociaux-démocrates influents à cette époque ont fait leurs premières expériences politiques dans la lutte contre le nucléaire dans les années 1970-1980. Les Verts montaient alors en puissance dans les régions. Aujourd’hui, pour les écologistes, tout nouveau compromis sur une prolongation du nucléaire, jugé trop risqué et trop cher, notamment en raison de la coûteuse question du stockage de long terme des déchets radioactifs, est exclu.

Le bilan de la sortie anticipée de l’atome est pourtant loin d’être sans taches. En 2011, la chancelière estimait que le « tournant énergétique » allemand (« Energiewende ») pourrait servir de modèle aux autres pays. Beaucoup d’experts considèrent aujourd’hui que cette ambition est un raté, tant le revirement a été mal accompagné. « Les conséquences sur les émissions de CO2 n’ont pas suffisamment été prises en compte. Je n’ai pas souvenir que, en 2011, un débat sérieux sur ce sujet ait eu lieu, alors qu’il était clair qu’il fallait sortir du gaz et du charbon si nous voulions réduire nos émissions », estime Karen Pittel, économiste experte des questions d’énergie et de climat à l’institut Ifo.

 

La très polluante production d’électricité à partir de charbon n’a décliné que très lentement par rapport à son niveau de 2010. Après une forte baisse en 2019, elle est même repartie à la hausse en 2022, assurant 32,3 % de la production d’électricité, 8,2 % de plus que l’année précédente. Le renouvelable, bien qu’il couvre 44 % de la production, n’a pas tenu ses objectifs de développement. L’électron « made in Germany » demeure ainsi un des plus carboné d’Europe. Selon le centre de recherche sur la transition énergétique, Agora Energiewende, le recours plus important au charbon en 2022 dans la production d’électricité a quasiment réduit à néant l’effet des économies d’énergie historiques (– 4,7 % par rapport à 2021) réalisées cette année-là à cause du renchérissement du gaz et de l’électricité. Même si les règles du marché européen du carbone permettent que les émissions soient compensées d’un pays à l’autre, l’Allemagne peut difficilement prétendre donner l’exemple en termes de décarbonation.

Inquiétudes sur la sécurité des approvisionnements

Deuxième effet sous-estimé : le prix géopolitique de la dépendance énergétique de l’Allemagne, notamment à l’égard du gaz russe, révélé par la guerre en Ukraine. Ces dernières années, beaucoup d’installations industrielles intensives en énergie ont opté pour ce combustible bon marché, dont les livraisons ont été jugées fiables, notamment parce que l’ancien chancelier Gerhard Schröder, devenu lobbyiste en chef de Gazprom en 2005, a organisé le soutien aux projets de gazoducs Nord Stream 1 puis 2, sous la mer Baltique. Fin 2021, Moscou livrait 55 % du gaz consommé outre-Rhin, Gazprom avait même la main sur plusieurs réservoirs stratégiques pour le pays.

Interrogés sur la question de savoir comment ils avaient pu faire preuve de tant de naïveté envers la Russie, les responsables politiques de l’époque invoquent les contraintes posées par le tournant énergétique et la sécurité de l’approvisionnement. « Il y avait un consensus de politique intérieure auquel tout le monde a participé : neutralité climatique d’ici à 2045, sortie du nucléaire et du charbon – il ne restait alors que le gaz, du moins tant que les énergies renouvelables n’étaient pas disponibles de manière suffisante », a reconnu Lars-Hendrik Röller, conseiller économique de la chancelière entre 2011 et 2021. Le gaz russe banni, l’Allemagne va désormais être consommatrice de GNL importé d’autres pays comme les Etats-Unis ou le Qatar, par l’intermédiaire des terminaux construits en catastrophe en 2022.

La reprise actuelle du débat met surtout en évidence l’inquiétude qui pèse, dans la population et les milieux économiques, sur la sécurité à venir des approvisionnements en électricité et sur le prix de celle-ci. Pour Andreas Löschel, influent économiste de l’énergie et du climat à l’université de Bochum, le risque de black-out est « extrêmement faible », même sans nucléaire, car les capacités des centrales à charbon sont suffisantes à court terme, et les échanges d’électricité avec les voisins européens permettent également de soutenir le réseau. En 2022, l’Allemagne a ainsi été exportateur net d’électricité y compris vers la France.

A moyen terme, l’Allemagne va cependant devoir accélérer à un niveau inédit l’installation des énergies renouvelables si elle veut véritablement se passer de charbon. L’objectif d’atteindre 80 % d’électricité renouvelable d’ici à 2030, avec une consommation passant de 595 TWh à 750 TWh d’électricité, reste la ligne officielle du gouvernement. Un calcul de l’Institut de l’économie énergétique de l’université de Cologne (EWI), paru début janvier, donne un aperçu du défi. S’il veut atteindre ses objectifs, le pays doit ériger six éoliennes par jour (5,8 exactement) d’ici à la fin 2029, d’une puissance moyenne de 4,2 mégawatts chacune. Or, pendant la période 2010-2021, le pays n’est parvenu à n’en installer que… 3,5 par jour, soulignent les experts de l’EWI. « Atteindre cet objectif demande un effort considérable. Tous les rouages – de l’appel d’offres à l’installation des équipements – devraient s’emboîter sans problème », écrivent les auteurs. Outre-Rhin, même sans nucléaire, le débat sur le « tournant énergétique » n’a pas fini de rebondir.

Le CDU-CSU et les FDP n'ont pas réussi à les maintenir plus que 3 mois et demi...

ça commence vraiment à m'agacer cette "écologique" à l'Allemande totalement émotionnelle et politicienne qui est totalement déconnectée de la vraie écologie = la science 🤬

Les Allemands vont être contents ... de payer plus cher leur électricité, de polluer plus, de continuer à subventionner les mines de Lignite Allemand, etc... 

Juste que...Y a pas intérêt à ce qu'ils nous empêchent de mettre notre nucléaire existant dans les 42,5% d'objectif d'énergie renouvelable/verte !! (pour 2030)

///grognon OFF///  🤣

Bon de notre côté franco-français on va pouvoir vendre plus cher notre électricité nucléaire (si la production remonte au niveau du passé), on va (re)gagner un peu en compétitivité etc... Et c'est aussi pour ça qu'il faut que l'on ait nos propres usines de Silicium et PV en France avec le Nucléaire pour faire des panneaux ultra-bas carbone !

Citation

Au mix électrique des lieux de fabrication des principaux éléments : l’Allemagne, la Norvège et la France. Ces pays bénéficient d’un mix à bas bilan carbone estimé respectivement à 650 gCO2éq/kWh, 29 gCO2éq/kWh et 52 gCO2éq/kWh à comparer au mix chinois au bilan carbone de 1023 gCO2éq/kWh. 

sacré différences ... Et les estimations prévoient de passer de 600TWh à 750TWh d'électricité en 2030 et pour atteindre 80% d'EnR dans le mix afin de le décarbonner c'est franchement pas gagné...

 

#Bref ce carbone qui aurait pu être éviter pour notre planète, ça me fait un peu c£%&@r !

Modifié par cornam
par Cécile Boutelet

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Automobile Propre est un site d'information communautaire qui est dédié à tout ce qui concerne l'automobile et l'environnement. Les thématiques les plus populaires de notre blog auto sont la voiture électrique et les hybrides, mais nous abordons également la voiture GNV / GPL, les auto à l'hydrogène, les apects politiques et environnementaux liés à l'automobile. Les internautes sont invités à réagir aux articles du blog dans les commentaires, mais également dans les différents forums qui sont mis à leur dispositon. Le plus populaire d'entre eux est certainement le forum voiture électrique qui centralise les discussions relatives à l'arrivée de ces nouveaux véhicules. Un lexique centralise les définitions des principaux mots techniques utilisés sur le blog, tandis qu'une base de données des voitures (commercialisées ou non) recense les voitures électriques et hybrides.