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Emissions de CO² - l'équation de Yoichi Kaya

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Dans le même esprit que cet autre post 

 

je vous propose de débattre de cette équation fort intérressante et finalement pas si compliquée, tirée de l'ouvrage "Le monde sans fin" de Cristophe Blain et Jean-Marc Jancovici.

Et tout d'abord un lien pour acheter cet ouvrage, vers un site de livres d'occasion pour être cohérent avec le sujet https://shop.labourseauxlivres.fr/products/9782205088168?variant=40058646298713&currency=EUR&utm_medium=product_sync&utm_source=google&utm_content=sag_organic&utm_campaign=sag_organic&utm_source=google&utm_medium=paid&utm_campaign=18756729089&utm_content=&utm_term=&gadid=&gad_source=1&gclid=Cj0KCQjw5ea1BhC6ARIsAEOG5pw7Nx0Iggoi4mA26e123zbarGBbP_isf7CeGn-rE9USgtOykS8ClMoaAswbEALw_wcB

 

 

 

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(suite) 

Voici donc la fameuse équation :

 

Screenshot_2024-08-12-12-54-16-730_com.google.android.apps.docs.jpg

Elle permet de comprendre simplement les 4 grands leviers qui permettront de diminuer la quantité totale émise de gaz à effet de serre.

 

1er levier : pour la production d'une certaine quantité d'énergie, comment faire pour diminuer la quantité de GES associée. C'est là qu'intervient le VE : l'énergie électrique utilisée émet moins de GES pour sa production que la chaîne d'extraction, d'approvisionnement du pétrole et sa transformation, mais attention tous les moyens de production de l'électricité n'ont pas le même bilan carbone non plus...

 

2ème levier : la quantité d'énergie nécessaire pour produire l'ensemble des biens et services dans le monde > ici on parle d'optimisation de l'outil de production au sens large, afin qu'il consomme le moins possible pour la même quantité produite.

Cela va de l'utilisation des ampoules LED pour l'éclairage public, à l'utilisation de moteurs plus sobres dans le transport, la mutualisation d'équipements entre plusieurs communes, etc...

 

3ème levier : le PIB par habitant > si on produit moins de biens et services par habitant au niveau mondial alors on limite nos émissions : avant de parler de décroissance, puisque c'est de cela dont il s'agit, on peut déjà commencer par stopper le gaspillage, qu'il soit alimentaire, énergétique, vestimentaire, etc...

 

4ème levier : la population mondiale > diminuer la population permet évidemment de diminuer nos émissions sur un plan strictement "technique". Pour autant, la lutte contre le réchauffement climatique a pour finalité de ne pas trop dégrader les conditions de vie de l'Homme sur la Terre, donc limiter le nbre d'humains pour permettre le bien-être de ceux qui vivent, c'est un état assez paradoxal, et que personne ne pourrait imposer. Quoi qu'il en soit, on se doute bien que travailler sur les 3 premiers leviers ne sert à rien si la Terre doit supporter une démographie non limitée...

 

Je trouve cette équation vraiment intérressante parce qu'elle permet d'avoir une vue macroscopique du problème... Et donc de commencer à réfléchir sur les solutions !

Modifié par e-Lionel

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Le 12/08/2024 à 12:54, e-Lionel a dit :

3ème levier : le PIB par habitant > si on produit moins de biens et services par habitant au niveau mondial alors on limite nos émissions : avant de parler de décroissance, puisque c'est de cela dont il s'agit, on peut déjà commencer par stopper le gaspillage, qu'il soit alimentaire, énergétique, vestimentaire, etc...

 

Je trouve cette équation vraiment intérressante parce qu'elle permet d'avoir une vue macroscopique du problème... Et donc de commencer à réfléchir sur les solutions !

Merci pour ce partage, l'équation de Kaya est en effet un outil très intéressant !

GES = GES / E   x   E / PIB   x   PIB / POP   x   POP

 

- Les 2 premiers leviers (contenu carbone de l'énergie et intensité énergétique de la production) sont des leviers technologiques. On peut les activer (à titre individuel et collectif) en fonction de ses moyens et en tout cas, on ne pourra pas aller plus vite ou plus loin que ce que la science et la technologie permettent.

 

Le cabinet Carbone4 fait une analyse détaillée ici de cette équation. Pour faire court, les leviers technologiques sont incertains et vraisemblablement insuffisants pour atteindre les objectifs de décarbonation.

Par ailleurs, l'utilisation de l'indicateur PIB sous-entend que le PIB est un truc important. En réalité, il mesure assez mal le bonheur ou le bien-être des habitants d'un pays. On pourrait très bien le remplacer par autre chose, l'équation serait tout aussi pertinente et serait moins effrayante pour les adorateurs de la croissance du PIB.

 

- Les 2 autres leviers (richesse par habitant et nombre d'habitants) sont des leviers d'ordre organisationnel, et ne nécessitent pas de faire appel à la science pour être activés. Ils font en effet référence à une forme de sobriété ou décroissance. La décroissance, même si elle n'est pas souhaitée, doit être évoquée. Si elle est inéluctable, il faut s'y préparer et l'accompagner. Pareil pour le changement climatique, il n'est pas souhaité, mais il faut pourtant s'y préparer et s'y adapter.

Ce n'est pas parce qu'on ne parle pas des choses qu'elles n'arrivent pas...

 

À ce jour, les seules civilisations qui atteignent l'empreinte carbone souhaitable (2 tonnes / personne et par an) pour stopper les changements climatiques le font grâce au seul levier 3 : le PIB / habitant qu'on peut rapprocher de la décroissance.

Je ne dis pas qu'on doit faire uniquement ça, je dis juste que ça fonctionne et qu'il serait très arrogant de ne pas s'inspirer de ce qui fonctionne.

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Mince, on découvre Janco, ici ? 😆

 

Le 12/08/2024 à 12:54, e-Lionel a dit :

Elle permet de comprendre simplement les 4 grands leviers qui permettront de diminuer la quantité totale émise de gaz à effet de serre.

Par contre, pour le reste des problèmes de la société industrielle contemporaire, on repassera.

 

Le 12/08/2024 à 12:54, e-Lionel a dit :

1er levier : pour la production d'une certaine quantité d'énergie, comment faire pour diminuer la quantité de GES associée.

Déjà, et avant même de se poser ce genre de question : on ne "produit" pas de l'énergie. On transforme une certaine quantité d'énergie potentielle (de la matière, par exemple. Rappel : c'est ça, E = mc²) en une autre quantité d'énergie potentielle, plus "exploitable". Avec des pertes. Toujours.

La meilleure manière, donc, de réduire (toutes) les pollutions, c'est d'utiliser le plus possible l'énergie et la matière disponibles telles qu'elles existent, sans les transformer en autre chose de plus "indistrialisable".

 

Ça pourrait s'apparenter à une sorte d'appel à la nature, si on aime les techniques rhéthoriques courantes, mais ça n'est pourtant que de la science pure.

 

Le 12/08/2024 à 12:54, e-Lionel a dit :

C'est là qu'intervient le VE : l'énergie électrique utilisée émet moins de GES pour sa production que la chaîne d'extraction, d'approvisionnement du pétrole et sa transformation, mais attention tous les moyens de production de l'électricité n'ont pas le même bilan carbone non plus...

Bienvenue dans le monde du technosolutionnisme.

 

Le 12/08/2024 à 12:54, e-Lionel a dit :

2ème levier : la quantité d'énergie nécessaire pour produire l'ensemble des biens et services dans le monde > ici on parle d'optimisation de l'outil de production au sens large, afin qu'il consomme le moins possible pour la même quantité produite.

J'en parle plus bas, mais mettre cet aspect du problème au même niveau que les autres, c'est déjà un problème.

 

Le 12/08/2024 à 12:54, e-Lionel a dit :

Cela va de l'utilisation des ampoules LED pour l'éclairage public,

Donc remplacer des outils simples et fonctionnels, qui ont le mauvais goût de consommer un peu trop d'électricité, par d'autres, plus chers et autrement plus polluants à produire et à recycler, pour économiser un peu d'uranium. Habile.

 

Le 12/08/2024 à 12:54, e-Lionel a dit :

l'utilisation de moteurs plus sobres dans le transport,

Les jambes ?

Cela dit, quand est-ce qu'on prend en compte l'effet rebond que ça engendre, les "moteurs plus sobres" ?

 

Le 12/08/2024 à 12:54, e-Lionel a dit :

la mutualisation d'équipements entre plusieurs communes, etc...

Et entre particuliers. Attention, on se rapproche dangereusement du communisme.

 

Le 12/08/2024 à 12:54, e-Lionel a dit :

3ème levier : le PIB par habitant > si on produit moins de biens et services par habitant au niveau mondial alors on limite nos émissions : avant de parler de décroissance, puisque c'est de cela dont il s'agit,

Il ne s'agit que de ça. Mettre les autres "leviers" au même niveau que celui de la décroissance, ça fait partie du problème. Nous devons, toutes et tous, maintenant, sans attendre, réduire drastiquement notre train de vie. Et plus on attend pour le faire, et plus violente sera la chute.

 

La décroissance, c'est une culture, une mentalité. Un modèle de société. Pas juste un vague concept socio-macro-économique dont on peut débattre pompeusement entre deux indicateurs-objectifs capitalistes. Rien que la façon dont le terme est connoté par ses détracteurs en dit très long sur les raisons de l'aveuglement généralisé et du fatalisme autour du dérèglement climatique.

 

Le 12/08/2024 à 12:54, e-Lionel a dit :

on peut déjà commencer par stopper le gaspillage, qu'il soit alimentaire, énergétique, vestimentaire, etc...

Mais ça, c'est déjà de la décroissance. Le gaspillage est justement une conséquence d'un modèle économique basé sur la croissance.

 

Le 12/08/2024 à 12:54, e-Lionel a dit :

4ème levier : la population mondiale > diminuer la population permet évidemment de diminuer nos émissions sur un plan strictement "technique".

Vraiment ? On en est là ? Parler de populations que de vulgaires variables d'ajustement ?

On voit bien dans ton propos que la baisse de la population mondiale ne passera pas par la mort ou la stérilisation immédiates de leurs auteurs.

 

Le 12/08/2024 à 12:54, e-Lionel a dit :

Pour autant, la lutte contre le réchauffement climatique a pour finalité de ne pas trop dégrader les conditions de vie de l'Homme sur la Terre, donc limiter le nbre d'humains pour permettre le bien-être de ceux qui vivent, c'est un état assez paradoxal, et que personne ne pourrait imposer. Quoi qu'il en soit, on se doute bien que travailler sur les 3 premiers leviers ne sert à rien si la Terre doit supporter une démographie non limitée...

Ce bloc argumentatif est à peu près du même niveau que "Je ne suis pas raciste, mais..."

De plus, avant de croire ou de faire croire que la population humaine mondiale ne peut que croître indéfiniment (tiens, ça aussi...), il serait bienvenu de se renseigner sur la notion de transition démographique, et sur l'avancement de cette transition dans les différentes régions du monde.

 

Le 12/08/2024 à 12:54, e-Lionel a dit :

Je trouve cette équation vraiment intérressante parce qu'elle permet d'avoir une vue macroscopique du problème... Et donc de commencer à réfléchir sur les solutions !

Une vision d'ingénieurs sur un problème qui n'en a surtout pas besoin.

 

Et, sérieusemement, "commencer à réfléchir" ? Personne n'y avait pensé avant ? "Qui aurait pu prédire" ? Les bras m'en tombent.

 

Modifié par Maxoo
Fôtes

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Le 15/08/2024 à 11:08, Maxoo a dit :
Le 12/08/2024 à 12:54, e-Lionel a dit :

Cela va de l'utilisation des ampoules LED pour l'éclairage public,

Donc remplacer des outils simples et fonctionnels, qui ont le mauvais goût de consommer un peu trop d'électricité, par d'autres, plus chers et autrement plus polluants à produire et à recycler, pour économiser un peu d'uranium. Habile.

 

Le 12/08/2024 à 12:54, e-Lionel a dit :

l'utilisation de moteurs plus sobres dans le transport,

Les jambes ?

Cela dit, quand est-ce qu'on prend en compte l'effet rebond que ça engendre, les "moteurs plus sobres" ?

En parlant d'effet rebond et d'éclairage, mon voisin a installé tout un tas d'éclairages extérieurs, colorés, etc. pour éclairer sa maison. Il la trouve belle. Mais il est dedans, il ne la voit pas éclairée, c'est pour le prestige.

Il ne l'aurait pas fait il y a 20 ans, lorsque les éclairages consommaient beaucoup plus.

C'est un des nombreux exemples de l'effet rebond. 

 

L'engagement écologique, lorsqu'il se limite à la question du CO2 et omet (volontairement ?) tout le reste (artificialisation des sols, épuisement des ressources, pollutions, etc.) et qu'en plus, il ne vise les émissions de CO2 qu'en phase d'utilisation, en omettant (volontairement ?) les émissions de CO2 à la production, transport, distribution, fin de vie, ressemble beaucoup à un argument marketing pour vendre plein de choses (dont des éclairages là où il n'y en avait pas besoin).

 

Rappelons que l'éclairage public constitue une menace pour les espèces nocturnes, donc pour le vivant de manière générale.

 

Heureusement, certaines communes prennent les choses en main et commencent à réduire voire éteindre l'éclairage public. Ça s'appelle une mesure de sobriété (ou de décroissance, comme on veut). Le jour où on acceptera, dans certaines zones, d'éteindre complètement, le levier d'efficacité énergétique n'aura plus aucun intérêt.

 

En attendant, mon voisin pense qu'il fait un geste pour la planète avec des ampoules "économiques"...

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Le 15/08/2024 à 11:08, Maxoo a dit :

Mince, on découvre Janco, ici ? 😆

 

Par contre, pour le reste des problèmes de la société industrielle contemporaire, on repassera.

 

Déjà, et avant même de se poser ce genre de question : on ne "produit" pas de l'énergie. On transforme une certaine quantité d'énergie potentielle (de la matière, par exemple. Rappel : c'est ça, E = mc²) en une autre quantité d'énergie potentielle, plus "exploitable". Avec des pertes. Toujours.

La meilleure manière, donc, de réduire (toutes) les pollutions, c'est d'utiliser le plus possible l'énergie et la matière disponibles telles qu'elles existent, sans les transformer en autre chose de plus "indistrialisable".

 

Ça pourrait s'apparenter à une sorte d'appel à la nature, si on aime les techniques rhéthoriques courantes, mais ça n'est pourtant que de la science pure.

 

Bienvenue dans le monde du technosolutionnisme.

 

J'en parle plus bas, mais mettre cet aspect du problème au même niveau que les autres, c'est déjà un problème.

 

Donc remplacer des outils simples et fonctionnels, qui ont le mauvais goût de consommer un peu trop d'électricité, par d'autres, plus chers et autrement plus polluants à produire et à recycler, pour économiser un peu d'uranium. Habile.

 

Les jambes ?

Cela dit, quand est-ce qu'on prend en compte l'effet rebond que ça engendre, les "moteurs plus sobres" ?

 

Et entre particuliers. Attention, on se rapproche dangereusement du communisme.

 

Il ne s'agit que de ça. Mettre les autres "leviers" au même niveau que celui de la décroissance, ça fait partie du problème. Nous devons, toutes et tous, maintenant, sans attendre, réduire drastiquement notre train de vie. Et plus on attend pour le faire, et plus violente sera la chute.

 

La décroissance, c'est une culture, une mentalité. Un modèle de société. Pas juste un vague concept socio-macro-économique dont on peut débattre pompeusement entre deux indicateurs-objectifs capitalistes. Rien que la façon dont le terme est connoté par ses détracteurs en dit très long sur les raisons de l'aveuglement généralisé et du fatalisme autour du dérèglement climatique.

 

Mais ça, c'est déjà de la décroissance. Le gaspillage est justement une conséquence d'un modèle économique basé sur la croissance.

 

Vraiment ? On en est là ? Parler de populations que de vulgaires variables d'ajustement ?

On voit bien dans ton propos que la baisse de la population mondiale ne passera pas par la mort ou la stérilisation immédiates de leurs auteurs.

 

Ce bloc argumentatif est à peu près du même niveau que "Je ne suis pas raciste, mais..."

De plus, avant de croire ou de faire croire que la population humaine mondiale ne peut que croître indéfiniment (tiens, ça aussi...), il serait bienvenu de se renseigner sur la notion de transition démographique, et sur l'avancement de cette transition dans les différentes régions du monde.

 

Une vision d'ingénieurs sur un problème qui n'en a surtout pas besoin.

 

Et, sérieusemement, "commencer à réfléchir" ? Personne n'y avait pensé avant ? "Qui aurait pu prédire" ? Les bras m'en tombent.

 

Je ne vois pas bien l'objectif de l'arrogance, du mépris, et de la condescendance de tes propos... Mais ils ne font que donner une tournure délétère à ce post. 

A croire que toi seul possède toutes les solutions et que tous les autres sont des imbéciles.

Mais bon, ce n'est pas très grave.

La solution ne passera pas par toi, voilà tout.

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Le 16/08/2024 à 10:32, Maxoo a dit :

Réponse ad personam. Merci pour la confirmation.

Et que dire du ton arrogant dont tu fais preuve, pas uniquement dans ce post, mais un peu partout sur ce site ?

Rien que dans ta dernière réponse "Merci pour la confirmation", tu sous-entends que je manque évidemment d'argumentation pour te répondre sur le fond, mais comme tu n'es visiblement pas là pour débattre mais simplement pour mener une croisade anti-capitaliste (bonne chance 😉), je m'exonère de cet inutile effort. Mon smartphone (chinois) consommera un peu moins d'énergie.

Modifié par e-Lionel

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Pardon d'être arrogant, mais même un vidéaste lambda sur Youtube comprend mieux le problème. Même qu'il y a du Janco dedans. Bon, il y a aussi Bill Gates et un peu de technosolutionnisme aussi, mais bon.

 

 

 

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1er levier : l'énergie électrique utilisée émet moins de GES pour sa production que la chaîne d'extraction, d'approvisionnement du pétrole et sa transformation
 
2ème levier : la quantité d'énergie nécessaire pour produire l'ensemble des biens et services dans le monde > ici on parle d'optimisation de l'outil de production au sens large, afin qu'il consomme le moins possible pour la même quantité produite.
 
3ème levier : le PIB par habitant > si on produit moins de biens et services par habitant au niveau mondial alors on limite nos émissions
 
4ème levier : la population mondiale > diminuer la population permet évidemment de diminuer nos émissions sur un plan strictement "technique".

Le 4ème levier n'est pas actionnable sur l'échelle de temps qui nous concerne.

Les 1er et 2ème leviers sont actionnés de manière continue depuis des décennies : les rendements sont sans cesse meilleurs et les énergies de moins en moins carbonés.

Tous les gains espérés par ces 2 leviers sont intégralement (et même plus) annulés par l'effet rebond. Les voitures consomment moins : nous roulons plus. Les ampoules consomment moins, nous éclairons plus. Etc.

Il n'y a pas de limite à ce qu'on souhaite consommer dans un monde où la quasi totalité de ceux qui ont du pouvoir (entreprises, politiques, influenceurs, etc.) souhaitent augmenter le niveau de consommation. Souvent par intérêt personnel, rien à foutre de l'état de la planète.

Les seules limites viendront :
- d'un épuisement des ressources
- d'une réduction volontaire des prélèvements

La 2ème manière peut être organisée de manière à limiter l'impact.

Sans action majeure de sobriété / décroissance des prélèvements, non seulement les effets rebond annuleront tout gain potentiel, mais en plus, nous accelèrerons vers l'épuisement des ressources.

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Le 21/08/2024 à 09:37, suseng a dit :

Le 4ème levier n'est pas actionnable sur l'échelle de temps qui nous concerne.

Et elle n'est pas souhaitable humainement parlant : être moins nombreux pour pouvoir consommer plus individuellement, ce serait la plus belle forme d'égoïsme qui soit.

 

Mais tu as raison : dans tout ce qu'on lit sur le sujet, je ne vois pas grand chose relatif à l'urgence de la situation.

Je parle de mesures contraignantes telles qu'on en a connu pendant la crise sanitaire.

Les ZFE sont très critiquées alors que les restrictions sont modifiées chaque année ou tous les 2 ans (un seul niveau crit'air à la fois), l'interdiction de 2035 semble incertaine, le VE ne progresse pas aussi vite que prévu, les mobilités douces s'imposent mais seulement dans les grandes villes sous pavillon vert, le train est toujours aussi cher malgré la concurrence (timide)...

Bref, c'est vraiment pas gagné.

(Et je n'évoque que le transport !)

Modifié par e-Lionel

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le train est toujours aussi cher malgré la concurrence (timide)...5 lĺlllpķķklllklk nk
Bref, c'est vraiment pas gagné.
(Et je n'évoque que le transport !)

J'ai un avis différent sur le train.
Dans mon cas, en substitution d'une voiture "familiale" il me permet de me contenter d'une citadine et de faire des économies au bout du compte.
Ça nécessite en revanche d'envisager différemment sa mobilité.

Le transport est à mon avis le point central de beaucoup de problèmes.
Notre capacité à déplacer loin et rapidement, nous et nos marchandises, est le point de départ d'une accélération catastrophique de notre consommation.

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Le 21/08/2024 à 09:37, suseng a dit :


 


Le 4ème levier n'est pas actionnable sur l'échelle de temps qui nous concerne.

Les 1er et 2ème leviers sont actionnés de manière continue depuis des décennies : les rendements sont sans cesse meilleurs et les énergies de moins en moins carbonés.

Tous les gains espérés par ces 2 leviers sont intégralement (et même plus) annulés par l'effet rebond. Les voitures consomment moins : nous roulons plus. Les ampoules consomment moins, nous éclairons plus. Etc.

Il n'y a pas de limite à ce qu'on souhaite consommer dans un monde où la quasi totalité de ceux qui ont du pouvoir (entreprises, politiques, influenceurs, etc.) souhaitent augmenter le niveau de consommation. Souvent par intérêt personnel, rien à foutre de l'état de la planète.

Les seules limites viendront :
- d'un épuisement des ressources
- d'une réduction volontaire des prélèvements

La 2ème manière peut être organisée de manière à limiter l'impact.

Sans action majeure de sobriété / décroissance des prélèvements, non seulement les effets rebond annuleront tout gain potentiel, mais en plus, nous accelèrerons vers l'épuisement des ressources.

Le quatrième levier n'est pas actionnable mais à force de tirer sur la corde il va s'actionner tout seul...

https://www.leparisien.fr/animaux/elephants-zebres-la-namibie-va-abattre-723-animaux-sauvages-pour-donner-la-viande-aux-victimes-de-la-secheresse-29-08-2024-32UMXDFIQZDXRP24B7CZHZLVHM.php

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Le 01/09/2024 à 08:01, Lexiflo a dit :

😲😲😲😥😥😥

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Le quatrième levier n'est pas actionnable mais à force de tirer sur la corde il va s'actionner tout seul...

Aujourd'hui et aussi dans un monde à +4°C, il y a moyen que tout le monde mange à sa fin, sans abattre les zèbres.
Si le levier "laisser les gens mourir de faim" s'active, c'est par négligence coupable.

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L'équation de Kaya pour la question de la mobilité individuelle :

image.png.15e1ef46eab6af5001ff65e6a001f530.png

Des leviers souvent négligés apparaissent :le taux d'occupation des voitures, le report modal et le nombre de voyageurs.km.

 

Cette illustration est issue d'un rapport du shift project qui a élaboré un scénario pour décarboner la région Bretagne à l'horizon 2035, et la trajectoire pour y parvenir.

Disponible ici : https://theshiftproject.org/article/verb-rapport-final/

La synthèse ici : https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2024/09/240905_VERB_Synthese_VF-1.pdf

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