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Polaris

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Tout ce qui a été posté par Polaris

  1. C'est effectivement intéressant, à la condition expresse... D'avoir la chance de pouvoir recharger à domicile. Ce n'est hélas pas le cas de tout le monde : 30 % des automobilistes ne possèdent tout simplement pas de parking privé et se garent sur la voie publique (c'est hélas mon cas), sans compter tous ceux qui en ont un mais qui n'est pas électrifiable pour une raison ou une autre. Dans mon cas, après analyse des possibilités de recharge publique dans ma ville (analyse vite faite vue qu'il y a très peu de bornes sur la voie publique et seules 2 grandes surfaces sur 7 en proposent, le Leclerc et le Lidl), le moins cher serait de recharger 7 ou 8 heures chaque semaine sur une des 8 bornes 22kW gérées par le SDE de ma ville (en prenant soin de ne jamais recharger plus de 2h d'affilée sous peine d'une surtaxe dissuasive), à 40cts le kWh. L'equation économique devient alors la suivante : 1) Avec ma fumante (Megane break DCi) : 5.2 l de GO à 1.70€ soit # 8.80€ aux 100km 2) avec un VE : 16kWh à 0.40€ le kWh soit # 6.40€ aux 100km. Soit une difference de 2.40€ aux 100km, 240€ pour 10 000km : pas très enthousiasmant : -(. Certes il faut tenir compte également de l'entretien moins couteux d'un VE (sauf les pneumatiques qui sont sensiblement plus chers), mais d'un autre côté il faut aussi mettre dans la balance la contrainte de devoir faire plusieurs fois par semaine à pieds l'aller-retour entre mon immeuble et la borne publique la plus proche, soit quinze bonne minutes l'aller (l'été passe encore, mais l'hiver dans le froid et la pluie... Bof bof).
  2. Entièrement d'accord avec vous. L'éléphant dans la pièce du VE, celui que personne ne veut voir, c'est la recharge. La recharge à domicile (hors grands trajets) est invariablement présentée comme l'avantage numéro 1 du VE : pas de perte de temps grâce à la recharge nocturne en temps masqué, bon marché grâce au bouclier tarifaire domestique sur le prix de l'électricité. Sauf qu'environ 30 % des automobilistes ne possèdent pas de parking et ne pourront jamais profiter de cette facilité. Pire, ces 30 % sont très mal repartis : dans ma ville pauvre et isolée de 30000 habitants au bâti ancien (beaucoup d'immeubles collectifs sans parking) où la grande majorité de la population se gare dans la rue et a besoin de sa voiture pour aller travailler en raison d'un réseau de TC famélique et d'un bassin d'emploi très étendu, au moins 50 % des automobilistes sont dans ce cas (dont moi, hélas). En face, il y a en tout et pour tout, pour toute l'agglomération, 8 bornes 22kW gérées par le SDE disponibles pour le public (à environ 40cts le kWh avec abonnement à condition de ne pas rester branché plus de 2h, c'est moins cher la nuit entre 22h00 et 6h00 mais sauf à être noctambule ou avoir la chance d'habiter au pied d'un de ces rares bornes c'est irréaliste d'y recharger la nuit), 6 bornes 11kW au Leclerc (limitées à 2h et facturées 50cts le kWh, tarif unique), et LA borne 50kW du Lidl à 39cts le kWh. Et c'est tout. Le premier SUC est à 40km. Dans ces conditions - rareté des bornes et prix élevé du kWh -, espérer une généralisation du VE reste une utopie. Un automobiliste n'ayant pas d'autre solution que ces bornes pour recharger va à la fois perdre un temps fou à faire des aller-retour entre son appartement et la borne (une borne 11kW n'a aucun intérêt sur le parkibg d' une grande surface perdue dans une ZI sordide car en 1h de courses on va à peine regagner 60-80km d'autonomie), et le delta de cout par rapport à un VT économique (2 à 3€ aux 100km) est trop faible pour compenser en un temps raisonnable (disons 100 000 km) le surcroît de prix d'achat d'un VE d'occasion par rapport à un VT équivalent (qui tourne plutôt autour de 6 -10 000 € compte tenu de l'absence de bonus). La possibilité de pouvoir recharger à domicile ou pas est donc hyper discriminante dans l'intérêt de passer au VE ou pas. Cette difficulté majeure est complètement ignorée et mise sous le tapis, probablement parce que actuellement, 95 % (voire plus) des possesseurs de VE se recrutent chez les automobilistes disposant d'un parking électrifié et que ceux-ci ne peuvent même pas imaginer qu'il puisse en être autrement (il y a bien quelques rares exemples sur ce site d'electromobilistes 'sans prise' à domicile ni au travail, mais ils sont rares et avouent généralement que c'est assez peu pratique et que ça demande pas mal d'abnégation - chapeau bas à eux, d'ailleurs). Alors, pour les millions "d'exclus de la prise", quelle solution dans le futur ? Une prise au travail (pour l'instant essentiellement réservée à une poignée de cadres sup - d'ailleurs l'Etat lui même, pourtant 1ier employeur, ne montre pas l'exemple : a-t'on déjà vu une borne sur le parking du personnel d'une école ? D'un hôpital ? D'une administration ? ), de simples prise 8A sur tous les lampadaires de la voie publique pour recharger la nuit dans la rue (mais qui va payer ces infrastructures ? ) , des SUC 200kW sur les parking des grandes surfaces avec des VE à grosse batterie qui permettront de faire le 'plein' en 20mn une fois par semaine, comme avec un VT (mais comment résoudre la problématique du prix, la population concernée n'étant statistiquement pas la plus aisée et ne pouvant se permettre d'acheter des VE à grosse batterie ni de payer le kWh 50 ou 100 % plus cher qu'à domicile)... ? Pour l'instant, force est de reconnaitre qu'il n'existe aucune piste de solution satisfaisante. Il va pourtant falloir s'y mettre, et très vite, si on veut réellement que les ventes de VE décollent...
  3. Quand on a une borne Ionity à proximité, c'est certainement un très bon plan, en effet. La borne Ionity la plus proche de mon domicile étant à près de 50km, j'attendrai un peu . En fait, la seule et unique borne rapide de mon agglomération, c'est la 50kW du Lidl.
  4. Pas faux (à ceci près que je ne pense pas qu'une Ioniq 28 me permette de faire deux A/R en toutes circonstances, mais bon avec un VE avec une batterie un poil plus grosse ça pourrait effectivement le faire).
  5. Ben non justement, je n'ai pas de solution à mon échelle - conserver mon boulot ET me passer de ma vieille fumante -. Et ça me culpabilise. Pourtant, c'est pas faute de me creuser les méninges. C'est bien pour ça que je viens vous gaver à longueur de forum : -) . Après, je suis bien conscient que, comme bien souvent en physique, un problème n'a pas de solution parce qu'il y a trop de contraintes (ou de conditions aux limites) incompatibles entre elles. Par exemple, je refuse d'aller m'entasser en périphérie d'une grande ville économiquement plus dynamique (où je n'aurai jamais les moyens d'avoir un mode de vie confortable) que mon agréable préfecture campagnarde en perdition, et je ne veux pas non plus travailler dans un domaine comme les services à la personne ou la sécurité (à supposer que même dans ces domaines en manque de personnel un employeur veuille d'embaucher, ce qui n'a rien de garanti : disons que j'ai un profil assez 'particulier').
  6. Tant que la puissance publique est prête à construire une ligne de train ou ouvrir une nouvelle ligne de bus pour m'amener (moi et d'autres) au taf, ou au pire à m'indemniser pour rester à la maison, je suis tout-à-fait prêt à payer à ma vieille fumante un enterrement de 1ière classe à la casse du coin.
  7. En effet, il est possible de passer son permis et de conduire dès l'âge de 17 ans. Difficile de dire si c'est une grande avancée civilisationnelle ; -), mais dans mon département assez rural où l'emploi est très dispersé avec peu de TC, ça devrait permettre à pas mal de jeunes en alternance de trouver une entreprise d'accueil pour valider leur formation (le manque de moyen de transport est ici un des principaux facteurs de rupture de contrats d'apprentissage...).
  8. Non. Pas du tout. Vous résumez extrêmement mal ; ou vous résumez tellement que cela ne veut plus rien dire. "On" ne sait pas ce qu'il faut faire : le problème est précisément là. "On" connait grosso-modo les objectifs - réduire radicalement les émissions de CO2 des transports -. Ça, quelqu' un avec un QI > 80 et qui n'est pas climato-sceptique convaincu le sait déjà. N'attendez pas d'admiration béate de ma part ; -) . Après, vous interprétez cet objectif par "il faut radicalement réduire l'accès à la voiture individuelle". Ça, c'est déjà une interprétation beaucoup plus politique et discutable - même s'il y a des arguments objectif en sa faveur (montagne de materiaux nécessaires pour fabriquer ces millions de VE, impact sur la production d'électricité, externalités négatives de la bagnoles autres que les émissions polluantes et de CO2 non resolues par le VE etc). Mais tout cela ne nous dit RIEN sur ce qu'il FAUDRAIT faire pour atteindre cet objectif. Absolument rien. Comment est-ce que l'on résoud les problematiques de mobilité professionnelle, d'emploi du conjoint ? Les impacts sur l'indemnisation du chômage, sur l'aménagement du territoire ? Comment finance-t'on l'explosion des besoins en transports en commun ? Comment fait-on face aux besoins de mobilité résidentielle ? A la pénurie de logement dans les zones tendues, déjà gravissime et qui va exploser ? J'ai déjà posé toute ces questions (et j'ai conscience que ça reste superficiel, mais c'est un début de questionnement sur 'quoi faire'). Je constate que vous n'avez JAMAIS esquissé le moindre début de piste de réponse. Vous evitez soigneusement ces débats, pourtant fondamentaux. J'ose espérer que vous ne tenterez pas de vous en tirer par une pirouette du genre 'ce n'est pas le sujet du fil'. J'en déduis qu'il y a 2 possibilités principales : 1) contrairement à ce que vous écrivez, fondamentalement, vous ne savez pas réellement ce qu'il faut faire. Aucun reproche de ma part : moi non plus, je ne sais pas (je le contente de poser des questions et de constater que c'est hyper compliqué). Nos politiques ne savent visiblement pas trop non plus. En fait, personne ne sait par où s'y prendre. La tactique du 'j'augmente immédiatement les taxes sur le carburant, je ne touche à rien d'autre (je n'améliore sensiblement pas les alternatives à la voiture particulière), en parallèle je maintiens voire j'accrois les exigences de mobilité professionnelle et je réduis les possibilités de logement dans les grandes villes, et ils se débrouilleront épicétou' a été testé il y a 4 ans avec le brillant succès que l'on connaît (gilets jaunes, que je n'admirais pas mais dont je partage sur certains points la situation d'être 'dos au mur'). Etant scientifique de formation, je crois que les mêmes actions dans les mêmes conditions aboutissent à des résultats sensiblement équivalents. 2) vous savez (ou pensez savoir) ce qu'il faut faire, et ce serait intéressant d'en discuter... Mais vous n'en dites pas un mot. Peut-être parce que ce serait un peu brutal et assez peu 'vendeur' ? Je penche pour la seconde solution ; -) .. ? Je serais enchanté que vous me prouviez que j'ai tord en ouvrant un peu votre pensée.
  9. Intéressant. Sur quels critères definissez-vous ceux qui a"uraient le droit" et ceux quo "n'auraient pas le droit" ?
  10. Vous avez raison et j'en suis conscient. Ce n'est pas soutenable d'un point de vue environnemental, et même sur le plan personnel c'est très difficile (trajets longs, coût etc). Je le savais dès que j'ai accepté ce travail car c'était ça ou la fin de droits à court terme. Je pensais que ce serait temporaire et que je trouverai un job plus près, sauf que je n'y suis jamais parvenu et que le temporaire dure. Le temps fait ses ravages - je vieilli, mes compétences se specialisent encore plus, le désindustrialisation a encore progressé même si elle semble avoir été enrayée depuis 2-3 ans, mais les dégâts sur le tisdu économique de ma région sont irreversibles -. Donc je n'ai plus réellement d'autre solution que de m'accrocher à mon job (qui m'intéresse techniquement, c'est déjà ça) jusqu'à la retraite. Et je suis loin d'être le seul dans ce cas. Dire que l'hypermobilité n'est pas soutenable est une évidence, un enfant de 8 ans peut le formuler. Mais le fait qu'elle soit si ancrée dans les modes de vie, notamment les longues navettes quotidiennes pour le travail - on ne parle pas là de loisirs ou de voyages arbitrables mais de mobilité quotidienne essentielle, indissociable du moyen de subsistance économique - oblige à creuser la question et à ne pas se cantonner au superficiel. Les vraies problématiques sont 1) comment réduit-on cette mobilité (qui est actuellement un prérequis de base quasiment imposé comme une évidence pour trouver du travail, y compris par l'Etat : on part donc de très très loin) 2) avec quelles conséquences sociales (conséquences sur la pénurie de logements dans les grands centres urbains et la chute vertigineuse du prix des logements dans certaines villes moyennes, aménagement du territoire, désertification des villes moyennes, réindustrialisation, investissements massifs dans les transports en commun dans les zones à densité de population modérée, conflits entre les réglementations environnementales ou tout simplement les aspirations 'petites-bourgeoises' de certains citadins et la nécessité de rapprocher des lieux de vie des activités considérées comme indésirables : industrie, logistique etc, financement de toutes ces mesures avec impacts sur les prélèvements obligatoires et acceptabilité de l'impôt, péréquation entre zones 'riches' et zones 'pauvres' etc). Ces débats prendront des dizaines d'années, et je doute qu'ils aboutissent au moindre semblant de consensus démocratique. Finalement, construire des bornes de recharge, pour insuffisante et imparfaite qu'elle soit, est peut-être la solution la moins irréaliste et la plus accessible à court/moyen terme.
  11. Tout pareil, j'habite depuis 20 ans un immeuble collectif construit dans les années 1910 (ça en fait, du CO2 stocké). Je ne prends jamais ma bagnole en ville, nous faisons tous nos déplacements en vélo ou à pied. et nous avons revendu la Twingo de mon épouse pour ne conserver que la Megane. Le hic, c'est l'accident de parcours. La perte d'emploi et le chômage de longue durée, à un âge un peu avancé, avec des compétences professionnelles spécialisées et dans une region laminée par la désindustrialisation. Un scenario hélas très classique dans les petites villes de province économiquement ravagées, mais qui semble largement ignoré par un grand nombre de contributeurs de ce forum, qui vivent probablement dans une grande aire urbaine développée. En 25 ans, ls usines de mon agglomération ont presque toutes fermées. Et la mode n'est hélas pas trop à construire ou étendre des usines près des habitations. Du coup, lorsque la seule issue pour gagner sa vie c'est baisser son salaire de 20 % et rouler 90km par jour à ses frais, on ne fait pas longtemps la fine bouche, surtout lorsque vous baignez dans un environnement généralisé d'incitations amicales du style 'il faut sortir de sa zone de confort, ne pas hésiter à traverser la rue et être mobile pour retrouver un job' (ironiquement, certains sont les mêmes qui maintenant me reprochent ma navette quotidienne 'irresponsable' : -( ). Paradoxalement, si nous avions acheté une petite maison individuelle, je serai dans une situation plus simple : d'une part je n'aurai pas à me creuser la cervelle comme un malade pour recharger un VE, d'autre part son prix n'aurait pas baissé de 20 % (en € constant) comme celui de notre appartement, pénalisé par la dégradation urbaine et sociale généralisée de ma petite ville. Comme quoi, entre les belles théories humanistes des grandes villes et la réalité des villes rurales, il y a souvent un gouffre.
  12. C'est le genre d'arguments qui va rendre la transition hautement désirable pour les premiers concernés, aucun doute : -) .
  13. Pas uniquement. D'apres l'agence France Trésor, 51.4 % de la dette française est détenue par des investisseurs étrangers. Donc les français ne représentent 'que' un peu moins de la moitié des prêteurs (ce qui reste considérable, c'est certain).
  14. C'est hélas parfaitement compréhensible : l'Etat n'a littéralement plus un rond. Mais vraiment plus un sous. Les signaux d'alarmes se multiplient : les services publics ont des mois de retard pour payer les aides à la réhabilitation énergétique des bâtiments et les subventions aux agriculteurs, des centaines de concessions automobiles vont mettre la clef sous la porte car l'Etat ne rembourse pas la 'prime leasing social' avancée par les vendeurs... Dès 2027, la charge des intérêts de la dette française (si le déficit ne s'aggrave pas d'ici là...) - juste le paiment des intérêts, pas la dette elle-même ! - sera le 1ier poste de dépense publique... Cette fois, on y est, au pied du mur. Ça ne va pas faciliter la transition : -( .
  15. C'est mon cas - 90km par jour pour aller et revenir du travail, dont 60km d'autoroute, pas par choix est-il nécessaire de le préciser -. Mais outre la problématique déjà exposée plus haut du prix des VE d'occasion qui reste encore très supérieur à celui des VT qu'achètent les ménages 'populaires' (autour de 10k€ on va dire), il y a aussi la problématique de la recharge. Car énormément de ces ménages populaires habitent en logements collectifs sans parking et ne pourront donc jamais recharger à domicile (et manque de chance, c'est aussi mon cas, je me gare dans la rue, la borne publique la plus proche est à un bon quart d'heure de marche de mon appartement). Et ne pas pouvoir recharger à domicile, c'est 1) extrêmement contraignant car la recharge en temps masqué esr quasi impossible, surtout quand on roule beaucoup pour aller au travail 2) très cher : entre 40 et 50cts le kWh dans mon agglomération sur les bornes du SDE et du supermarché, et en 11 ou 22kWh, pas en DC HP. Plus cher que sur des SUC. Parce que la recharge urbaine, tout le monde s'en moque : pas rentable, et puis comme on ne cesse de me le répéter sur ce site : "les bornes urbaines ça sert à rien, c'est plus pratique et moins cher de recharger à domicile" : -( . Or à ce tarif-là, le VE n'est pas compétitif par rapport à un VT économique (ma Megane 3 break me revient à 9€ de gazole dégueu aux 100km, en électrique, sachant que je roule beaucoup sur autoroute, ce serait entre 6.80 et 8.50€ : trop peu d'écart pour compenser le surcoût de plusieurs milliers d'€ d'un VE d'occasion). Donc, pour garantir aux millions d'automobilistes modestes sans parking un accès à la recharge à tarif accessible - disons autour de 30cts le kWh, 25 % plus cher qu'à domicile - et sans avoir à traverser la ville, concrètement : on fait comment ? Sans répondre sérieusement à cette question, je ne vois hélas pas comment le VE pourra réellement décoller.
  16. Ça a le mérite de la franchise. C'est effectivement l'une des deux principales raisons qui font que je ne suis pas encore passé au VE (un plus du surcoût important d'un VE d'occasion lorsque l'on ne bénéficie d'aucune subvention particulière) : même en tenant compte d'un entretient moins coûteux, impossible de rentabiliser le surcout d'achat d'un VE d'occasion en un temps raisonnable (disons moins de 60 ou 80 milles km) lorsque l'on n'a pas d'autre choix que de charger sur les bornes publiques. Et c'est sans tenir compte des contraintes qui peuvent être importantes lorsque on n'a pas de borne proche de son appartement.
  17. 40cts, c'est effectivement le prix sur les bornes publiques du SDE de ma ville, c'est à dire le seul moyen pour recharger un VE à la disposition des très nombreux automobilistes sans parking et donc dans l'incapacité de charger à domicile (bon, c'est deux fois moins cher la nuit, c'est vrai, mais il faut se brancher après 22h00 et surtout impérativement se débrancher avant 7h00 sous peine de se voir facturer une grosse surcharge au-delà de 2h de connexion : il faut vraiment habiter près de la borne ou être noctambule). Et au supermarché, c'est entre 39cts (Lidl) et 50cts en 11kW (au Leclerc). Bref, pour beaucoup d'automobilistes, le prix de la recharge est beaucoup plus élevé que celui que vous indiquiez.
  18. Votre post raisonnable et argumenté est intéressant. Vous conviendrez cependant que 30 % environ des automobilistes, c'est une "très grosse minorité" - un petit nombre d'entre eux pourra peut-être un jour recharger au travail, mais réciproquement un certain nombre de possesseur de parking en copropriété auront hélas les pires difficultés pour y recharger un VE malgré le 'droit à la prise', le forum 'recharge en copropriété' en donne des exemples à la pelle. Par conséquent, s'il est vrai que la décarbonation des transports individuels passe par une électrification rapide, alors je crois qu'il faut commencer à se préoccuper dès maintenant des millions d'automobilistes sans possibilité de recharge à domicile, et pas dans 10 ans. Sur le fond, quand on aborde sur ce forum - avec des interlocuteurs raisonnables comme vous, et pas trop caricaturaux comme lorsque l'on me répond très sérieusement 'si t'as pas les moyens de te payer un garage tu devrais même pas être autorisé à avoir une voiture (authentique) - les solutions techniques envisageables pour ceux qui comme moi dépendront exclusivement des infrastructures publiques pour recharger un VE, deux grandes orientations émergent : 1) celle que vous préconisez, à savoir installer progressivement de nombreuses bornes AC publiques de faible puissance sur la voirie, pour favoriser la recharge en temps masqué, la nuit surtout pour les riverains. Le principal argument en sa faveur, c'est que ce sera à priori le seul moyen de proposer un tarif du kWh accessible (comme vous le dite ce sera toujours un peu plus cher qu'à domicile, mais il devrait être possible de limiter le surcout à 25-30 % , soit 30-35 cts le kWh aux tarifs actuels, ce qui resterait raisonnable). L'inconvénient, c'est que ça va demander des travaux d'infrastructures énormes (il faudra associer à chaque prise un terminal de facturation), très coûteux en milieu urbain. Un intervenant sur ce forum, qui paraissait bien connaitre le sujet et prétendait siéger au conseil d'administration du SDE de son département et s'occuper à ce titre du déploiement des IRVE de sa ville, me disait que selon lui la probabilité d'occurence de ce scénario etait très faible car les travaux seraient très chers, les municipalités n'avaient plus un rond et que les bornes ne seraient jamais rentables. Selon lui, le scenario le plus probable pour le futur serait plutôt la solution 2) : une recharge 'à la VT', avec des VE équipés de batteries de capacité assez élevée (50-70kWh) et capables de supporter des courants de recharges eux aussi élevés. Les automobilistes sans prise à domicile feraient 'le plein' de leur VE une fois par semaine au supermarché en 30-40 minutes pendant leurs courses, sur des bornes DC de forte puissance. L'avantage de cette solution, c'est qu'elle n'exige que très peu d'investissement public (juste le renforcement des postes de livraison electriques des grandes surfaces), l'essentiel des coûts étant supportés par les acteurs privés. L'inconvénient majeur qu'il entrevoyait - et vous aussi -, c'est évidemment celui de la rentabilité pour la grande surface et donc du coût pour l'usager : le prix du kWh sur une borne DC sera toujours très supérieur à celui d'une borne AC, d'autant plus que le nombre d'automobilistes contraints d'y recharger sera relativement faible. Les automobilistes sans parking ne faisant statistiquement par partie des plus fortunés, c'est problématique. On peut aussi ajouter, de manière secondaire, le vieillissement et la perte de capacité accélérés des batteries rechargées hebdomadairement sous puissance élevée, ce qui aura un impact negatif sur la valeur résiduelle du VE. Pour résoudre le problème du prix du kWh, ce responsable évoquait une subvention publique, une carte de paiement donnant droit à un tarif privilégié distribuée sur critères sociaux... Bref des trucs assez hasardeux et très hypothétiques. Aucune des deux solutions n'est donc parfaite. Ce qui m'inquiète un peu, c'est qu'à ce jour aucune des deux n'a été clairement choisie par les pouvoirs publucs. Ce qui me laisse penser que, d'ici une dizaine d'années, il est tout à fait possible que le débat n'ait toujours pas été tranché, qu'aucune decision n'ait été prise et que les automobilistes 'sans prise à domicile' se retrouvent sans solution, coincés au pied du mur entre leur indispensable VT, des infrastructures de recharge publiques sous-dimensionnées et/ou hors de prix (ce qui est déjà le cas dans ma ville : le kWh est à 40cts sur les quelques bornes 22kW du SDE, et à 50cts sur les bornes 11kW de l'unique supermarché qui en propose, en plus du Lidl qui a lui aussi fortement augmenté le prix de LA seule borne 50kW de l'agglomération), et une augmentation des taxes sur les carburants, sous couvert que ceux qui ne seraient pas encore passé au VE seraient des 'réfractaires bornés' qui n'auraient à s'en prendre qu'à eux-mêmes (argument qui fleuri déjà sur ce forum...).
  19. Pourriez-vous expliciter votre calcul et ses conditions de validité ? Dans mon cas, à 17kWh aux 100km et 40cts le kWh, on serait plutôt autour de 6.5-7€ (pour l'énergie)... Très très loin de vos 1.8€ ! Attention de ne pas vendre des mirages, l'effet serait contreproductif et pourrait susciter des réactions anti-VE.
  20. Je pense que Fabricius voulait plus simplement parler de la possibilité de recharger à domicile sur une prise (renforcée ou pas), pas forcément d'une borne domestique 32A (qui ne doit effectivement être utile que pour une minorité d'electromobilistes). Le vrai facteur discriminant, c'est bien la possibilité de recharger à domicile ou pas, en temps masqué et à bas coût, tant les avantages en termes de charge mentale, d'organisation de la recharge et de cout au km sont énormes par rapport aux électromobilistes (très rares pour l'instant, et on le comprend) contraints d'utiliser exclusivement les infrastructures publiques de proximité, rares, mal entretenues, squattées et 50 à 100 % plus chères.
  21. Voilà, vous avez parfaitement résumé la situation (dans le même ordre d'idée, ma grand-mère avait l'habitude de dire : "il vaut mieux être jeune, beau et intelligent que vieux, moche et c*n" ; -) ). En même temps, c'est un peu inquiétant, car lorsque l'on additionne les ménages qui ont moins de 15000€ à mettre dans le vehicule familial et les 30 % qui n'ont aucun moyen de recharger à domicile (il y en a même qui cumulent les deux situations), ça veut dire que la généralisation du VE n'est hélas pas pour demain : -( . Le problème est que ce forum n'est pas du tout représentatif de la population moyenne...
  22. Félicitations (sans aucune ironie). Personnellement, j'ai beau tourner le problème dans tous les sens, avec pour seuls points de recharge possibles en pratique les bornes du SDE de ma ville dont la plus proche est à un bon 15mn de marche de mon appartement, à la disponibilité aléatoire et sans réelle possibilité de mutualiser le temps de recharge avec une autre activité, aucun commerçant équipé à part le Leclerc (mais bornes 11kW limitées à 2h maxi et à 50cts le kWh...), je ne vois pas comment recharger les # 75 kWh dont j'aurais besoin chaque semaine rien que pour aller au travail sans y perdre des heures.. Sans compter une tarification peu attractive par rapport au gazole (c'est dire : -( ).
  23. Du point de vue de la réglementation, 400VDC et 800VDC, c'est pareil : en dessous de 1500VDC (et 1000VAC), on reste dans le domaine de la BT et les mesures de précaution restent les mêmes. Effectivement, le besoin d'habiliter le personnel qui interviendra sur les chaines de traction électriques va fortement augmenter le cout horaire. Et concernant les accidents du travail, je vous confirme que les électriciens paient chaque année un lourd tribu. L'électricité, c'est piégeux : ça ne prévient pas, ça ne fait (presque) pas de bruit, pas de chaleur...
  24. Vous oubliez 'juste' les 30 % d'automobilistes qui ne possèdent tout simplement pas de place de parking privée (beaucoup d'immeubles collectifs n'en ont pas, et pas mal de maisons de ville non plus), qui se garent tous les soirs sur la voie publique et ne pourront jamais, jamais recharger 'à domicile', que la copro le veuille ou non. Vous leur expliquez quoi, à ces nombreux automobilistes là ? Comment pratiquer le yolocharging en toute sérénité ?


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