Chargemap, par son initiative de tarification simplifiée, a enclenché une polémique dont ils ne sont pas totalement responsable (voir aussi sur leur site). En effet ils sont tributaires des tarifs choisis par les propriétaires des bornes. Il ressort toutefois qu'imposer sur une même borne un tarif au temps identique pour une charge sur prise UE à 3kW ou une charge en triphasé à 22 kW revient à faire varier le prix du kWh consommé dans un rapport 7 . Imaginons la réaction des automobilistes qui constateraient un prix à la pompe du litre de diesel variant de 1,5 € à 10,5 € selon le type de véhicule !
La facturation au kWh (avec éventuellement un prix de stationnement au temps) semble plus raisonnable. Est-ce possible ? Ce n'est pas certain. En effet en France l'électricité ne peut être vendu au consommateur final que par une entreprises ayant le statut de fournisseur d'électricité ( par exemple EDF, ENGIE, Enercoop ....). Ce statut impose aux fournisseurs des contraintes d'injection d’électricité visant à faciliter l'équilibrage des réseaux.
A défaut d'une facturation au kWh consommé il ne reste que la consommation au temps, mais le tarif devrait être modulé par la puissance de charge (en kW). Celle-ci pourrait être choisie par l'usagé ou mesurée par la borne en début de charge.
Comme pour les carburants, une certaine harmonisation des tarifs entre les opérateurs est indispensable. Pratiquement tout le monde dispose d'une carte de crédit. Pourquoi faut-il des cartes spécifiques pour les bornes de recharges ?
Bref, l'offre de VE se développe mais, côté recharge, nous en sommes encore à l’ère préhistorique du VE.