J'ai été un peu énervé avant même de la réceptionner : En avril, 15 jours après avoir signé le contrat LDD le tarif est tombé de 59 à 55€. Téléphone à Fiat Topolino (peux rien faire c’est pas nous m’sieur) puis courrier à Stellentis pour solliciter un avenant. Pas de réponse (J'avais eu le même problème il y a plus de 12 ou 13 ans avec la DIAC Renault au sujet de la location de la batterie de ma Renault Twizy 80 passée de 50 à 30 € sans que je puisse en profiter alors que j'étais un des premiers acheteurs. Merci la reconnaissance...).
Ceci étant j'ai été livré mi juin avec 15 jours de retard, mais on m'avais mis en garde...
A ce jour j'ai roulé 1 000 km ce qui me parait suffisant pour faire un premier bilan.
D'abord se rappeler que la Topolino est limitée à 45... et est absolument réfractaire aux routes tant soit peu fréquentées et rapides (enfin ce sont plutôt les autres automobilistes qui sont réfractaires à la Topolino) sauf à se rejouer le Salaire de la peur.
Les plus :
-Bonne bouille, bien plus sympa que celle de l’Ami et surtout moins funèbre.
-Le couvercle de la boite à gants donne pour pas cher une touche fun ;
-L’espace est généreux (1,15 m de largeur aux coudes) et le système côte à côte enfonce le tandem de la Twizy (et incompréhensiblement inchangé sur la Mobilise Duo.
-L’habitacle est lumineux (même trop, cf les moins)
-La longueur permet de se garer nez au trottoir sans dépasser les limites de l’emplacement.
-Comme toutes les voitures électriques, le moteur permet des démarrages rapides.
-La tenue de route est correcte, sans plus. Rien à voir avec la Twizy qui était un vrai kart, châssis Renault Sport) oblige et je fais toujours attention sur les giratoires…
-L’autonomie annoncée de 75 km est conforme à la réalité.
Les moins :
-Pas de roue de secours
-Pas de rétroviseur intérieur et les extérieurs sont bien petits.
-Aucune trappe d’accès aux différents organes du véhicules, il faut tout démonter.
Pas de commodo d’éclairage puis que celui-ci est obligatoirement en fin de croisement (et feux de position arrière) faisant office de feux de jour, dès le contact mis. Résultat ; on tire inutilement sur la batterie.
Et donc pas de feu de route, a vrai pas trop utiles en ville. Et par conséquent pas d’appel de phare.
-Une fausse bonne idée : le siège passager fixe et très reculé au prétexte de laisser de la place pour les bagages devant le passager. Résultat on perd de la place derrière ce siège, contrairement à celui du conducteur. Tout ça pour une économie de bouts de rails !
Toujours question siège : il aurait été préférable de les agrandir un peu, car ils sont vraiment riquiquis, sans parler de leur fermeté (coussin obligatoire). Possible en déplaçant le frein à main sous la planche de bord.
-Le confort, ou plutôt l’inconfort. Niveau charrette. Ils auraient pu faire l’économie de ressorts et d’amortisseurs, on ne s’en apercevrait sans doute pas.
Le rembobinage du fil de recharge n’offre pas de retour automatique, mais à la réflexion c’est peut être aussi bien (cf celui des aspirateurs qui fatiguent rapidement).
Le rétroéclairage du tableau de bord est insuffisant et rend les données illisibles en journée.
-Autre fausse bonne idée : Le toit panoramique fixe qui transforme la Topo en four. Il aurait fallu proposer un toit ouvrant (au moins en compas) ou le toit tissu de la version Dolce Vita qui elle n’en a pas réellement besoin, étant ouverte à tous vents.
-Quand la batterie est chargée au maximum, la régénération n’opère pas et donc pas de frein moteur. La situation redevient normale au bout de 5 à 8 km.
-Comme pour tous les quadricycle légers L6 les assurances tapent fort sous prétexte qu’ils peuvent se conduire sans permis B, comme si tous les conducteurs de ces petits engins étaient des alcoolos invétérés qui se sont fait sucrer le permis. Pour ma part la prime d’assurance de ma Twizy 80 (avec permis) était deux fois moins élevée que celle de ma Topolino (51 €/mois avec 50 % de bonus + remise fidélité de 2%).
Voilà : beaucoup plus de moins que de plus. Et pourtant je ne regrette pas mon acquisition, d’autant que je savais à quoi m’attendre car j’avais déjà essayé des Ami.
Elle est quand même épatante dans son domaine ; la ville ou les petites routes périurbaines sur laquelle on ne circule pas vite (normalement)
Et puis ces petits engins créent du lien, tout fugace soit-il.
