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Kratus

Réchauffement climatique : Shell savait depuis 1988

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Bonjour à tous,

 

Confirmation : Shell était informé depuis 1988 des conséquences de l'utilisation du pétrole sur le climat.

 

https://globalnews.ca/news/4127757/shell-climate-change-report-1988/

 

The report, titled “The Greenhouse Effect,” said the effects of climate change would be notable by the late 20th Century and early 21st Century.

 

It cautioned that by then it may be too late to reverse its effects.

 

“By the time the global warming becomes detectable, it could be too late to take effective countermeasures to reduce the effects or even to stabilize the situation,” the report states.

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1988 c'est aussi l'année de création du GIEC Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat qui alerte depuis lors que nous allons dans le mur.

Malgré cela la consommation d'énergie fossile (responsable des émissions de GES et donc du réchauffement climatique) n'a pas diminué.

Shell et les autres compagnies pétrolières sont-ils les seuls responsables ?

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1988 c'est aussi l'année de création du GIEC Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat qui alerte depuis lors que nous allons dans le mur.

Malgré cela la consommation d'énergie fossile (responsable des émissions de GES et donc du réchauffement climatique) n'a pas diminué.

Shell et les autres compagnies pétrolières sont-ils les seuls responsables ?

 

Bien sur que non...

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Le 09/04/2018 à 07:32, Kratus a dit :

...Confirmation : Shell était informé depuis 1988 des conséquences de l'utilisation du pétrole sur le climat...

Les spectateurs français qui regardaient les dossiers de l'écran le savaient depuis septembre 1979 :

 

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Pour se remettre dans l'époque 

 

En 88, je venais de finir mes études d'ingé durant lesquelles nous n'avons jamais abordé le sujet du climat et de l'énergie. Les 2 progrès que nous ressentions directement étaient

  • quasiment plus de coupure d'électricité (parc nucléaire construit)
  • le pétrole et le gaz de la Mer du Nord nous mettaient à l'abri des risques géopolitiques du moyen orient.

Les écolos étaient perçus comme des post soixante-huitards dont l'ambition étaient le retour à un éden originel (retour à la terre, antimilitarisme, vie en communauté,...). Je ne suis même pas sûr que le climat faisait partie des sujets qui les préoccupaient. 

 

A l'époque, les spécialistes du climat étaient très loin d'un consensus et sur le bureau du PDG de Shell, il y avait sans doute aussi des études qui montraient qu'il n'y avait aucun risque climatique à moyen terme.

 

A posteriori, on peut se dire que les politiques auraient pu initier des actions , mais si je me projette dans le cerveau du jeune homme que j'étais, j'aurai été contre (comme l'immense majorité). 

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Il y a 1 heure, yvanc a dit :

Les écolos étaient perçus comme des post soixante-huitards dont l'ambition étaient le retour à un éden originel (retour à la terre, antimilitarisme, vie en communauté,...). Je ne suis même pas sûr que le climat faisait partie des sujets qui les préoccupaient. 

C'est toujours le problème quand on se réfère à son expérience personnelle : pour moi j'ai milité dés le début des années 70 derrière René Dumont ou Brice Lalonde, entre autres pour lutter contre la pollution ou le gaspillage... Chacun voit ça derrière le petit bout de sa propre lorgnette !

Modifié par MiBou

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@MiBouon est bien d'accord, l'expérience personnelle est réductrice, voire parfois idéalisée après tant année. 

 

@MiBouSans aucune volonté polémique de ma part, est-ce qu'à l'époque le risque climatique était évoqué chez les militants ? J'ai l'impression que le moteur principal de l'action écologique était la biodiversité et la sauvegarde de nature. 

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Pas exactement : à cette époque le réchauffement climatique n'était pas à l'ordre du jour, tout simplement parce que nous n'avions pas conscience de cette conséquence de ce que nous dénonçons (de mémoire ! ). Mais la sauvegarde de la nature n'était qu'un aspect du combat, le principal (enfin pour certains dont moi) étant de lutter contre le productivisme, la recherche du profit et (déjà ! ) la mondialisation, sources d'inégalités et de destruction de l'environnement

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en 1988 j'avais 8 ans... un peu jeune pour me rendre compte des enjeux politiques de cette époque. Cependant je me souviens que l'on commençait un peu à parler de la protection de l'environnement.

Par exemple, c'est plus ou moins à cette période qu'un service de collecte des ordures ménagères à été mis en place sur la commune. Avant on allait les jeter dans un gros trou sur un terrain communal (aujourd'hui on appellerait ça une décharge sauvage) et pourtant déjà à l’époque il y avait beaucoup de plastique dans nos poubelles.

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Oui au départ, la pollution plastique a rapidement fait consensus, tandis que le réchauffement n'était pas dans les radars des gens.

 

Et quand on voit que ladite pollution plastique n'a fait qu'exploser, on voit bien la nécessité de prendre le problème à bras-le-corps.

 

Il est si grave car protéiforme, et surtout correspond pile à plusieurs biais cognitifs humains:

- l'externalité négative, qui fait que le bénéfice d'une action, comme manger une grosse côte de boeuf ou prendre l'avion pour Bali, est concentré sur son utilisateur, tandis que ses coûts (CO2) est diffus. Personne n'a donc intérêt à baisser ses émissions, mais tout le monde à intérêt à faire baisser les émissions des autres

- le whataboutisme, qui consiste à dire que les autres doivent agir avant soi, ou à repousser le problème sur d'autres: pourquoi baisser mes émissions alors que celles d'un Américain moyen sont 2x supérieures

 

Plus globalement, la responsabilité est partagée entre les entreprises, en particulier celles dont les actions sont échangées publiquement et qui doivent donc maximiser les retours financiers à court terme, les élus qui n'osent pas prendre ou assumer des décisions impopulaires (:cof: taxe carbone et GJ :cof:), et les individus, puisque ce sont au final nos actions directes et indirectes cumulées qui génèrent ce changement.

 

Ce que je trouve fonctionner dans mes discussions est le "moins mais mieux". Par exemple, même si personnellement je ne mange quasiment plus de boeuf, par exemple, je ne critique pas ceux qui en font, mais leur préconise d'en manger moins, issu d'élevages non industriels, où les éleveurs sont bien rémunérés, les bêtes bien traitées, en circuits courts, etc et en mangeant moins de viande rouge, la contribution CO2 et méthane est forcément moindre. C'est plus consensuel, et plus efficace car mène les gens à effectivement changer plutôt que de les braquer

Après, j'échoue aussi parfois, et face aux gros c***, je perds parfois aussi cette bienveillance ;-)

 

La grosse différence entre 1988 et maintenant est que maintenant, le doute n'est plus de mise. Il n'aurait pas dû l'être en 1988, bien sûr, mais les humains sont aussi assez peu doués pour les analyses à  long terme...

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Je vous conseille la lecture du livre "perdre la Terre". Tout était déjà sur la table dans les années 70. On est pas passé loin d'avoir des décisions importantes de prise au début 80, mais tout a foiré. Résultat en 2021, on est pas beaucoup avancé. Et les résistances restent les mêmes. 

 

https://www.seuil.com/ouvrage/perdre-la-terre-nathaniel-rich/9782021424843

 

 

Le 18/04/2021 à 15:10, Hybridébridé a dit :

Les spectateurs français qui regardaient les dossiers de l'écran le savaient depuis septembre 1979 :

 

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En 1988, je travaillais à Genève, et certains feux des grands carrefours urbains étaient équipés d’un panneau lumineux demandant d’arrêter son moteur même pour 10 secondes. Rien d’obligatoire, juste une suggestion. 
En 2021, je vois encore des humanoïdes laisser leur voiture moteur en marche (explicitement interdit ici) pour aller acheter du pain ou autre chose au commerce du coin. WTF ??
Alors certes, ça charge moins l’atmosphère que les gigantesques porte-conteneurs qui nous amènent tous nos bidules chinois. Mais si j’attends que Lucky Luke tire le premier, je choisis le camp des losers....

Il n’y a pas que Shell (que j’aimais) qui nous a endormi. 

Modifié par e-Picurien

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Le 20/04/2021 à 14:26, Thematrix18 a dit :

Tout était déjà sur la table dans les années 70. On est pas passé loin d'avoir des décisions importantes de prise au début 80, mais tout a foiré. Résultat en 2021, on est pas beaucoup avancé. Et les résistances restent les mêmes. 

Bah non, quand on écoute l'extrait, Cousteau, qui en 79 avait largement autant de crédibilité qu'Haroun Tazieff, explique que ce n'est pas si grave et que l'océan et les forêts allaient compenser. 

 

Maintenant, on sait que ce ne sera pas suffisant.

 

En fait, mon avis est qu'il ne sert à rien de se flageller sur notre pratique passée, et encore moins de de réécrire l'histoire en pointant du doigt les autres qui auraient du faire (politiques, PDG, ..), la solution est entre les mains de chacun et maintenant.

Modifié par yvanc

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Il y a 11 heures, yvanc a dit :

Bah non, quand on écoute l'extrait, Cousteau, qui en 79 avait largement autant de crédibilité qu'Haroun Tazieff, explique que ce n'est pas si grave et que l'océan et les forêts allaient compenser. 

 

Maintenant, on sait que ce ne sera pas suffisant.

 

En fait, mon avis est qu'il ne sert à rien de se flageller sur notre pratique passée, et encore moins de de réécrire l'histoire en pointant du doigt les autres qui auraient du faire (politiques, PDG, ..), la solution est entre les mains de chacun et maintenant.

On va pas être d'accord. Je te conseille somme toute la lecture du livre ou de jeter un œil à l'histoire de l'effet de serre. Le rapport charney remis à Jimmy Carter en 1979 est le tournant  (qu'il aurait pu être) dont traite le livre. 

Modifié par Thematrix18

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Le 21/04/2021 à 21:28, yvanc a dit :

Bah non, quand on écoute l'extrait, Cousteau, qui en 79 avait largement autant de crédibilité qu'Haroun Tazieff, explique que ce n'est pas si grave et que l'océan et les forêts allaient compenser. 

 

Cousteau n'était pas scientifique, et il ne comprenait rien au problème.

Il jouissait d'une notoriété médiatique en effet.

Le problème est que les gens confondent les deux souvent :(

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En 88, moi aussi j'obtenais mon diplôme d'ingé, et franchement, je ne me souviens plus si le changement climatique était une question débattue. Pour moi à l'époque, le principal problème était l'épuisement à court terme (25 ans) des réserves pétrolières connues en ce temps. Depuis "ils" ont appris à forer toujours plus profond sous le plancher océanique. La conséquence logique était donc l''efficacité énergétique pour faire mieux avec moins, les centrales nuke pour remplacer charbon et pétrole et (peut-être) recharger des VE. Je m'intéressais déjà au PV, mais ça coûtait tellement cher qu'on ne pouvais l'envisager que pour l'espace ou des petits sites isolés comme des balises lumineuses en mer.

 

A l'époque aussi j'étais préoccupé par la pollution. Le plastique était encore considéré comme biodégradable. C'était la fameuse foutaise des sacs "oxodégradables", autrement dit sécables en microplastiques qui deviennent invisibles. Loin des yeux...

 

Même si ce n'était pas ma spécialité j'ai suivi des cours super intéressants de traitement des eaux. Aussi bien la potabilisation que les eaux usées. J'étais fasciné par le côté incroyablement lo-tech et efficace du lagunage, en milieu rural uniquement à cause de son emprise foncière. J'ai aussi visité un site de stockage d'eau potable perdu sur une colline, qui alimentait par gravité une ville. La porte d'entrée était fermée par un petit cadenas. J'ai immédiatement pensé à ce que pourrait faire un terroriste, déjà à cette époque.

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Il y a 15 heures, triphase a dit :

La porte d'entrée était fermée par un petit cadenas. J'ai immédiatement pensé à ce que pourrait faire un terroriste, déjà à cette époque.

ça c'était avant le plan vigipirate (toujours en cours actuellement). J'ai de la famille qui bossait dans le domaine du traitement des eaux, et il nous disais que tout ce qui était distribution d'eau potable était devenu extrêmement sécurisé (après ça dépend du nombre de personnes potentiellement touchée c'est sur... pas les même mesure à la campagne quand ça touche 250 personnes et dans des villes comme Paris où ça touche des millions de personnes)

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