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Spif

L'avion, ce moyen de transport au moeurs pas très vertes...

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Hello,

J'ai hésité avec le bar, mais je me dit qu'il y a peut être bien des choses a dire, en bien ou en mal.

 

Si on a entendu parlé ya quelques temps du flygskam, la honte de l'avion, c'est plutôt 2 fait divers récents qui me font voir rouge. Il m'arrive de le prendre, jusqu’à 2f / an (et parfois 5 ans sans en prendre) et faut reconnaître que pour aller loin ou sur une île, le gain de temps peut être très intéressant. Pour un Paris - Lyon en revanche...

 

Mais parlons de ces 2 faits divers. Le 1er :

- La compagnie Lufthansa devra effectuer 18 000 vols presque à vide pour conserver ses créneaux (Ouest-France)

- Avions : 18 000 vols seront effectués à vide par Lufthansa (Reporterre)

- Que sont ces "slots" pour lesquels les compagnies aériennes volent à vide afin de les conserver ? (RTBF)

 

Dans ces 3 clones AFP, on y apprend que Lufthansa va faire circuler 18000 vols "a vide" pour maintenir ses droits aéroportuaires, a savoir, des créneaux de décollage pour l'année suivante. Un peu comme l'armée qui fait tourner les moteurs sans raison pour ne pas voir son budget gasoil réduit l'année suivante.

Outre l'immense aération écologique que cela laisse entendre, il faut se dire que la situation est sans doute pire encore, car si les articles parlent de Lufthansa, rien ne dit que d'autres compagnies de font pas de même.

Perso, je trouve ça démoralisant et en même temps, ça me donne une furieuse envie de botter des culs 🤬 : bien utilisé, l'avion permet d’éviter des centaines de voyages en véhicule personnel. Là, on est juste aux antipodes, encore une fois pour une raison purement économique et mettant totalement de côté l'écologie et l'urgence climatique.

... Ou peut être pas complètement, il y a peut être un espoir que la raison finisse par triompher...

- Vers la fin des vols à vide pour conserver les créneaux aéroportuaires des compagnies aériennes en Europe ? (GEO)

Outre reprendre le cas Lufthansa, on y apprend que Le ministre belge de la Mobilité, Georges Gilkinet, a écrit lundi à la commissaire aux Transports, Adina Valean, pour faire cesser une aberration économique et environnementale [...] (non sourcé)

 

2e fait divers, daté d'avant hier :

- Pourquoi un avion a longuement tourné au-dessus de Rouen et Dieppe à basse altitude, cette nuit (Actu)

L'article est un peu brouillon, mais on y apprends qu'un vol Paris - Los Angeles - Papeete a été dérouté sur Manchester peu après le décollage pour raison médicales. Et que plutôt que de le faire reprendre son trajet vers LA, la compagnie a préféré le faire revenir sur Paris et leur faire prendre un autre vol. L'avion a fait des cercles au dessus de Dieppe et Rouen et mis 3h au lieu de 1h30 pour... Cramer du kérosène ! Et ainsi l'alléger pour l’atterrissage.

Donc pour un atterrissage d'urgence, pas de soucis, mais pour rentrer après un trajet (au pif) 5x moins long que prévu, on vide les réservoirs ! Si c'est pas le premier cas de ce genre, la raison invoquée est généralement la sécurité. Ça se discute, les cas de crash lors d'un atterrissage "normal" sont rarissimes, mais le motif de sécurité peut s'entendre. Il n'empêche que cramer plusieurs centaines de tonnes de kérosène pendant 1h30, ça reste du délire. A choisir entre le respirer brûlé ou brut (Pourquoi un avion a-t-il délesté du carburant au-dessus de la forêt de Fontainebleau ? (France Bleu - 2016)), je ne sais que choisir 😷

 

La relève électrique (ou H2 ?) est en route, mais d'ici là...

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Le 06/01/2022 à 11:00, Spif a dit :

Donc pour un atterrissage d'urgence, pas de soucis,

Normal s’il s’agit d’une urgence vitale : si un jour, tu fais un malaise cardiaque en vol, tu seras bien content que l’avion n’ait pas tourné pendant 3 heures avant que le SAMU s’occupe de toi.  

Idem s’il y a le feu à bord.

 

Le 06/01/2022 à 11:00, Spif a dit :

mais pour rentrer après un trajet (au pif) 5x moins long que prévu, on vide les réservoirs ! Si c'est pas le premier cas de ce genre, la raison invoquée est généralement la sécurité. Ça se discute, les cas de crash lors d'un atterrissage "normal" sont rarissimes, mais le motif de sécurité peut s'entendre.

 

Là on sort de l’urgence vitale et on revient dans l’exploitation normale.

Au quotidien les avions doivent, réglementairement,  respecter un poids maximum à l’atterissage.

Ce poids est très différent du poids maximum au décollage sur les avions long-courriers.

En cas de sortie de piste à l’atterissage en surcharge à Paris, les avocats des victimes éventuelles auraient fait leur miel de la "faute inexcusable" de l’équipage et de la Compagnie. 

 

Il faut savoir que décharger du kérosène au depart de Manchester aurait été très difficile et que ce carburant aurait, de toute façon, été perdu : on ne peut pas le réutiliser pour faire voler un avion.  

 

Dans le cas précis, tout a éte fait pour réduire au maximum les conséquences de l’urgence vitale initiale.

 

 

 

Le 06/01/2022 à 11:00, Spif a dit :

Il n'empêche que cramer plusieurs centaines de tonnes de kérosène pendant 1h30, ça reste du délire.

Quelques centaines de kilos, voire quelques tonnes, tout au plus (un avion ne consomme pas des centaines de tonnes à l’heure, même à basse altitude).

 

Modifié par Gégé

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Le 06/01/2022 à 13:40, Gégé a dit :

Normal s’il s’agit d’une urgence vitale : si un jour, tu fais un malaise cardiaque en vol, tu seras bien content que l’avion n’ait pas tourné pendant 3 heures avant que le SAMU s’occupe de toi.  

Idem s’il y a le feu à bord.

On est d'accord :)

C'est pour les règles "en fonctionnement normales" que je m'interroge. Si le commandant a pu poser son appareil en urgence avec une "surcharge" de carburant, et ce, sans encombres, qu'est ce qui l'en empercherait à Paris, hormis une météo dégueulasse ou une piste raccourcie ? C'est là mon incompréhension. Les règles de l'aviation sont ce qu'elles sont, et mettent heureusement la sécurité en avant, mais je me dit que, concernant ce point-ci, est-ce que sa contrainte vaut son impact ? Je ne sais pas...

 

Le 06/01/2022 à 13:40, Gégé a dit :

Quelques centaines de kilos, voire quelques tonnes, tout au plus (un avion ne consomme pas des centaines de tonnes à l’heure, même à basse altitude).

De mémoire, on parle bien de tonnes, "centaines" est peut être en effet exagéré.

En recherchant un peu, 19t de capacité d'emport pour un A320 (24kl), entre 30kl et 40kl pour un Boeing 727, 180kl pour un 777 et plus de 300kl pour un A380. La centaine de tonne est atteinte sur les plus gros, mais pour les autres, parler de dizaine de tonne est plus correct.

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Le 06/01/2022 à 11:00, Spif a dit :

Dans ces 3 clones AFP, on y apprend que Lufthansa va faire circuler 18000 vols "a vide" pour maintenir ses droits aéroportuaires, a savoir, des créneaux de décollage pour l'année suivante. Un peu comme l'armée qui fait tourner les moteurs sans raison pour ne pas voir son budget gasoil réduit l'année suivante.

Outre l'immense aération écologique que cela laisse entendre, il faut se dire que la situation est sans doute pire encore, car si les articles parlent de Lufthansa, rien ne dit que d'autres compagnies de font pas de même.

L'ACI dément cette obligation, le cas étant déjà prévu  

Coronavirus : Pas de justification pour des « vols à vide » dans l'UE, selon les aéroports (20minutes.fr)

 

Alors, coup de comm de Lufthansa dans la "guerre" entre l'IATA et l'ACI sur les redevances ?

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Le 06/01/2022 à 14:53, Spif a dit :

C'est pour les règles "en fonctionnement normales" que je m'interroge. Si le commandant a pu poser son appareil en urgence avec une "surcharge" de carburant, et ce, sans encombres, qu'est ce qui l'en empercherait à Paris, hormis une météo dégueulasse ou une piste raccourcie ? 

La reglementation, tout simplement (+ les conséquences judiciaires si l’atterrissage se passe mal).

La structure de l’avion encaisse plus d’efforts à l’atterrissage qu’au décollage.

Les avions sont calculés pour encaisser un certain nombre de "G" à l’atterrissage.... sans déformation notable. 

En cas d’atterrissage en surcharge pour raison valable, l’avion doit subir une inspection pour vérifier qu’il n’y a aucun dégât structural. (Bien sûr, on regarde en premier le nombre de "G" encaissés lors de l’atterrissage).  

En cas d’atterrissage "dur" ET en surcharge, l’avion ne pourra pas re-voler sans inspection approfondie et réparations éventuelles (comprendre $.$$$.$$$). 

 

Le 06/01/2022 à 14:53, Spif a dit :

De mémoire, on parle bien de tonnes....

Un rapide coup d’oeil aux caractéristiques du B 787 montre que l’écart poids maxi decollage - poids maxi atterrissage est d’environ 50 tonnes.

L’avion avait quand même fait l’A/R Paris-Manchester.

Il est clair que, sur le retour Manchester-Paris, l’équipage s’est arrangé pour consommer le maximum.

L’avion avait-il décollé de Paris à la masse maxi ??

Bref, beaucoup de paramètres mais, en aucun cas,  "plusieurs centaines de tonnes de kérosène [cramées] pendant 1h30"

 

SOURCE https://thepointsguy.com/news/differences-787-8-and-787-9-and-787-10/

L’auteur affirme que ces avions sont équipés d’un système de vidange rapide.

Difficile de dire, à la lecture de l’article de presse, si :

1) cet avion n’était pas équipé pour la vidange rapide (option payante à l’achat )  ??

2) le système de vidange rapide était en panne (système non requis par la réglementation : il peut être en panne) ??

3) l’avion à tourné une heure à 10.000 pieds pour vidanger (auquel cas, ce serait une "vidange rapide" plutot lente) ??

 

Modifié par Gégé

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Comme déjà cité au dessus, même en cas d'urgence, avant de se poser ils essayent de vidanger les réservoirs si ils ont le temps pour ne pas dépasser le poids maxi à atterrissage.

Voilà un exemple de cas où cela s'est produit chiffres à l'appui:

https://www.lefigaro.fr/conjoncture/2016/09/26/20002-20160926ARTFIG00158-vidange-de-kerosene-en-vol-une-manoeuvre-rare-mais-legale.php

 

Vu l'impact pour la zone en dessous d'un largage brutal de cette quantité de carburant, il parait normal si la situation n'est pas urgente de simplement les consommer.

L'autre solution qui serait de surdimensionner la structure de l'avion pour supporter un atterrissage à pleine charge est difficile à mettre en place car limiterait fortement les performances de l'avion (en alourdissant sa structure donc en réduisant sa charge utile) pour un cas n'arrivant que très peu de fois et pour laquelle le système de vidange permet de répondre pour les urgence, et le fait de tourner en rond permet de régler dans les cas non urgents.

 

J'ai regardé sur un A380 les valeurs pour avoir la borne haute, et c'est impressionnant. La variante -008 supporte

575t au décollage mais seulement 394t à l’atterrissage, ce qui fait 181t de différence, si j'ai bien interprété les valeurs (https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=http%3A%2F%2Feasa.europa.eu%2Fsystem%2Ffiles%2Fdfu%2FEASA-TCDS-A.110_Airbus_A380-08-24092013.pdf%2Findex.html#federation=archive.wikiwix.com page 12). Le réservoir fait 258 600 litres de kérosène, donc autour de 200 tonnes. C'est bien sur moins impressionnant pour les avions plus courants et plus petits, mais rapporté au passager, ils donnent seulement 2,9l/100km, ce qui est très raisonnable mais devient non négligeable quand un vol fait 10 000km d'un coup.

 

Par contre, pour les avions "du futur" avec des batteries, le poids sera le même au décollage qu'à l’atterrissage. Il sera intéressant de voir comment ce problème sera résolu sur les gros porteurs.

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Le 06/01/2022 à 20:54, zeta a dit :

 

Vu l'impact pour la zone en dessous d'un largage brutal de cette quantité de carburant

Attention, il ne s’agit pas d’un "largage brutal" façon Canadair sur un feu de forêt.

Ce sont des (très) grosses pompes qui balancent le carburant par des tuyaux, style lance à incendie, en bout d’aile.

Le carburant est essentiellement vaporisé et pratiquement rien n’arrive au sol sous forme liquide.

De là à dire que c’est sans conséquences pour les arbres de la forêt de Fontainebleau, il y a une marge 😉

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Le 06/01/2022 à 22:40, Gégé a dit :

Attention, il ne s’agit pas d’un "largage brutal" façon Canadair sur un feu de forêt.

Ce sont des (très) grosses pompes qui balancent le carburant par des tuyaux, style lance à incendie, en bout d’aile.

Le carburant est essentiellement vaporisé et pratiquement rien n’arrive au sol sous forme liquide.

De là à dire que c’est sans conséquences pour les arbres de la forêt de Fontainebleau, il y a une marge 😉

Oui bien sur.

L'article que je citais disais "Le carburant est très volatil, a une température d'évaporation très basse. 90% de ce qui est délesté s'évaporent avant le contact avec le sol et la majorité des 10% restants au contact du sol», affirme la DGAC.".

Mais 10% de 50 tonnes, ça fait encore 5 tonnes de carburant que les riverains de l'aéroport doivent apprécier ne pas voir se vaporiser au contact de leur jardin à chaque fois qu'un avion doit se poser plus tôt que prévu...

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Le 06/01/2022 à 22:59, Agtek a dit :

Etant donné qu'ils le savaient à l'avance, ils n'auraient pas pu vider les réservoirs avant de redécoller vers Paris ?

Réponse ici  :

Le 06/01/2022 à 13:40, Gégé a dit :

Il faut savoir que décharger du kérosène au depart de Manchester aurait été très difficile et que ce carburant aurait, de toute façon, été perdu : on ne peut pas le réutiliser pour faire voler un avion.  

 

Dans le cas précis, tout a éte fait pour réduire au maximum les conséquences de l’urgence vitale initiale

On trouve difficilement un nombre suffisant de camions-citerne vides pour décharger des dizaines de tonnes de kero, dont personne ne sait vraiment quoi faire.

Dans le meilleur des cas, la manip va prendre des heures.

Time is money... 

 

Le 06/01/2022 à 22:59, Agtek a dit :

Manifestement pas encore assez cher le kérosène...

Pas évident du tout que la reprise du kéro aurait coûté moins cher que de le cramer pour rien ?? 

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Le 06/01/2022 à 17:20, Remy a dit :

L'ACI dément cette obligation, le cas étant déjà prévu  

Coronavirus : Pas de justification pour des « vols à vide » dans l'UE, selon les aéroports (20minutes.fr)

 

Alors, coup de comm de Lufthansa dans la "guerre" entre l'IATA et l'ACI sur les redevances ?

Intéressant. En effet, ça ressemble à un coup de com si les pandémies / quarantaines rentrent dans les clauses d'exception.

Mais dans ce cas, pourquoi avoir abaissé la limite de 80 a 50% (et qui devrait remonter a 65%) ? Ça laisse planer le doute sur le fait que ça aurait été accepté ou non. Lufthansa a choisi de ne pas prendre le risque et de se poser comme victime...

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